Sunday, March 23, 2008

UNE TRENTAINE DE PERSONNES SONT ENCORE EN DETENTION PAR JOSEPH KABILA ET SON GOUVERNEMENT DEPUIS L'AFFRONTEMENT DE MARS 2007

Selon l’ONG Voix des sans voix, Le gouvernement congolais continu a détenir ces personnes, soit parce qu’elles sont de la même province que le sénateur Jean-Pierre Bemba, soit parce qu’elles sont de son parti politique, ou encore parce qu’elles ont été ses témoins ou ses partisants lors des élections présidentielles. Parmi eux, on retrouve des élèves, selon le rapporteur de Sankurunews.

Dolly Ibefo, vice-président de l’ONG Voix des Sans Voix, VSV, décrit la vie de ces détenus et estime que seul le gouvernement peut décider de leur sort. « Nous suivons jusqu’à présent les personnes qui ont été arrêtées parce qu’elles sont accusées soit d’être originaires de la même province que Jean-pierre Bemba, soit d’être de son parti politique, soit d’avoir été ses témoins lors des élections présidentielles. Elles sont une trentaine en détention au centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa, CPRK. Il y a même des élèves qui ont été arrêtés. Les parents se sont présentés même avec des attestations de fréquentation pour qu’ils puissent être libérés, mais ces élèves sont toujours en détention. Malheureusement pour eux, il y avait la coïncidence d’être aussi originaires de l’Equateur. Ils ont carrément été assimilés aux militaires qui combattaient dans le camp de jean-Pierre Bemba qui est en exile forcé. Des militaires issus de l’ex gouvernement, c'est-a-dire, les militaires du gouvernement de Kinshasa ont aussi été arrêtés du fait de leur origine. Ils sont en détention. Deux d’entre eux sont décédés dernièrement suite aux mauvaises conditions de détention. Il y a le major Diawa, par exemple, qui est entre la vie et la mort. Seul le gouvernement, ou le pouvoir, sait ce qu’il veut faire de ces personnes, parce qu’en réalité, on ne les juge pas. Bientôt une année, on ne leur reproche rien, on ne les condamne pas, mais ils sont en détention. » C'est puremment de la dictature, car apres les élections de 2006 ou l'on a cru a l'établissement de la démocratie en Republique Démocratique du Congo, nous remarquons jusqu'aujourd'hui, des sujets arretés sans être entendu, jugé, ni condamné. Céci ne se fait nulle part la ou il y a la démocratie.

Pour le vice-ministre des Droits humains, cette question très sensible demande une concertation avant de se prononcer.


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VITA KITAMBALA AUX ARRETS A BUTEMBO

Le général Maï-Maï Vita Kitambala aux arrêts à Butembo et transféré à Goma.

Un des signataires de l’acte d’engagement de Goma, Le chef des Maï-Maï Kassidien, est aux arrêts depuis vendredi dernier à Butembo. Selon le porte-parole de son groupe, Didier Bitaki, le général a été arrêté sur instructions des autorités de la 8e Région militaire et il a été Personne ne connait pourquoi il a été apprehendé, ni le motif de son arrestation qui demeure encore inconnu, selon le rapporteur de Sankurunews.

Le général Vita Kitambala se trouvait à Butembo en mission de restitution des recommandations de la conférence sur la paix et de sensibilisation de ses troupes afin qu’ils rejoignent le brassage quand il a été arrêté. Le porte-parole des groupes Maï-Maï demande sa libération immédiate. Didier Bitaki exige aussi plus de sécurité et de la protection assureé de la part du Gouvernement. « Le général Kitambala est à Goma depuis hier. Il n’a pas comparu et ne sait pas ce qu’on lui reproche. Nous ne savons pas comment nous y prendre car personne ne pose la question de savoir ce qui s’est passé. Nous regretons cet état des choses et d’ailleurs, j’en profite pour lancer un appel pour la facilitation internationale, gouvernementale et de tout autre interlocuteur qui pourrait peut-être s'impliquer pour afin obtenir la libération du général Vita Kitambala le plus vite que possible. Si cela n’est pas fait, nous allons quitter le processus et pour ne plus y revenir, parce que c’est la 2e fois que de telles provocations surgissent. On doit nous dire pourquoi il est arrêté, ou plutôt le libérer dans l’immédiat si l'on veut sauver le processus de paix. »

Le second Commandant de la 8e region militaire déclare que c'est sur demande de l'union de sécurité locale de Butembo que le Général Kitambala a été arrêté. Selon Delphin Kahimbi, cette structure l’accuse de lancer des menaces de mort contre plusieurs personnalités à Butembo. Les enquêtes sont en cours pour vérifier les accusations formulées contre le Général Vita Kitambala précise la même source.


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Wednesday, March 19, 2008

LES COMBATTANTS DE L'UDPS BATTUS ET TORTURÉS


LES PARTISANTS DE L'UDPS D'ÉTIENNE TSHISEKEDI BATTUS ET TORTURÉS CE MATIN DU 19 MARS 2008


Mr Raoul Nsolwa et ses fidèles combattants et partisants de l'UDPS, le parti politique d'Etienne Tshisekedi wa Mulumba, évalués à une trentaine de personnes sont depuis ce matin introuvables et ceux qui ont échappé à la milice de Mr Kanambe alias Joseph Kabila sont dans un état très critique, donc certains ont de fractures aux bras, aux cotés et certains sont entrain de saigner serieusement. Les plus rapides et ceux qui ont eu la chance de traverser l'autre rive se cachent déjà à Brazzaville avec quelques parlementaires débout de Kasa vubu et d'ailleurs.

Ce grand coup que le parti UDPS vient d'enregistrer ce matin risque d'affaiblir la lutte car en fuyant la dictature les abus contre le droit de l'homme pour éviter la solution ultime, c'est le parti qui devient veuf de ses vaillants combattants qui sont dès ce soir à Brazzaville, en attendant la suite de ce dossier nous avons nos téléphones branchés sur le Congo voisin.

Parmi les plus touchés il y a Kelly Mukendi, Franck Mukole et Reagan Tagany


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Tuesday, March 18, 2008

INGA 3 GENERERA 4700 EMPLOIS ET 4320 MEGAWATTS DU COURANT HYDROELECTRIQUE


La construction de la centrale d'Inga III produira 4.700 emplois


La construction de la centrale hydroélectrique d'Inga III produira 4.000 emplois pour la population locale et 700 pour l'expertise extérieure, révèle une étude de la société canadienne SNC-Lavalin. La construction d'Inga III va provoquer l'éclosion de plusieurs activités connexes pour les populations locales et celles qui vont rejoindre le site.

Avec une puissance doublée, Inga III générera 4.320 mégawatts, le double d'Inga I et Inga II. Inga III portera 8 galeries d'alimentation d'une longueur de 6,7 kilomètres chacune et 16 turbines.

Le coût total des travaux de construction de la centrale Inga III est échelonné sur dix ans et vaudra 3,6 milliards de dollars Americain, indique l'étude de la société SNC-Lavalin du Canada.

Par ailleurs, la même étude de la société Canadienne indique que la construction du dispositif hydroélectrique de la centrale d'Inga III ne posera aucun problème environnemental, étant donné que l'ensemble de l'ouvrage est bâti à proximité du fleuve Congo.

Néanmoins, quelques espèces de singes connaîtront des mutations sans aucun risque de disparition, précise l'étude qui note que même les populations agricoles et celles qui se livrent à l'activité de pêche ne seront pas très touchées par les activités de la centrale qui, au contraire, va leur apporter une nouvelle vie.

L'étude de SNC-Lavalin est l'antithèse des études précédentes qui faisaient état de la disparition de plusieurs espèces, de la destruction de la faune et de la flore et d'inondations de plusieurs villages à cause de la construction de la centrale Inga III.



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LA RD CONGO, SE DECHIRERA-T-ELLE FACE A L'UNAFEC, BDK, ET LE CNDP?

Face au enjeux de l'insecurite intérieure, la Rdc est menacée par le trio NKUNDA-KYUNGU-NE MUANDA, le Parlement interpelle.


L’Assemblée Nationale a rappelé aux Congolais, à l’occasion de l’ouverture de sa session de mars, que l’environnement politique n’est pas serein au pays.
En effet, en ce début d’année 2008, trois organisations ont marqué les esprits, à savoir le Conseil National pour la Défense du Peuple (CNDP) de Laurent Nkunda, Bundu dia Kongo de Ne Muanda et l’Union des Nationalistes Fédéralistes Congolais (Unafec), aile dissidente de Gabriel Kyungu wa Kumwanza.
Le trio, qui opère au Nord-Kivu (CNDP), au Katanga (Unafec) et au Bas-Congo (BDK) semble avoir un dénominateur commun : la remise en question de l’autorité de l’Etat sous couvert de la défense des intérêts ethniques. Au Nord-Kivu, le pouvoir central avait d’abord levé l’option du recours aux armes dans l’objectif de faire taire la milice armée de Nkunda avant de revenir au dialogue. Au Bas-Congo, c’est la force qui a réduit au silence les miliciens de Ne Muanda Nsemi. Au Katanga, les miliciens de l’Unafec continuent de jouir de l’impunité alors qu’ils s’illustrent sans répit dans des discours et actes charriant à la fois la xénophobie et la révolte contre la puissance publique.




Nord-Kivu : les députés face aux enjeux de Goma



L’année dernière, la sécurité du territoire a été sérieusement menacée à l’Est. Le peuple congolais dans toute sa diversité, était en droit d’attendre un débat public au niveau de sa représentation nationale. Surprise : une structure non constitutionnelle a subitement vu le jour et s’est curieursement occupée d’une matière ne relevant pas de sa compétence. Tout le monde sait ce qui est arrivé. Il y a eu un accord que chacun viole ou respecte en fonction des humeurs du jour. Nkunda s’en va quand il veut faire un pied de nez à la Monuc. Et il revient lorsqu’il sent que son évasion risque de retarder l’adoption par l’Assemblée nationale de la loi portant amnistie, preuve s’il en est que l’importante question de la paix aurait du être débattue au niveau de l’organe législatif.
Qu’à cela ne tienne. On espère qu’au moment de l’examen du projet de loi d’amnistie en faveur des groupes armés du Nord et Sud-Kivu, l’Assemblée nationale se mettra à la hauteur des enjeux politico-militaires qui se bousculent derrière ce texte.

BDK : ni passion ni laxisme





S’il y a un dossier dont l’Assemblée Nationale devrait avoir la pleine maîtrise, c’est celui de Bundu dia Kongo. On se souvient qu’au lendemain des événements de janvier-février 2007, une commission parlementaire s’était rendu à Matadi pour besoin d’enquête et en était revenue avec des données malheureusement débattues à huis clos. Jusqu’à ce jour, le commun des Congolais ignore les tenants et les aboutissants des morts et dégâts matériels ayant résulté des affrontements entre les forces de l’ordre et les miliciens de Bundu dia Kongo au quartier Belvédère, siège de ce mouvement politico-religieux.
Pour n’avoir pas rendu publiques les conclusions de son enquête, l’Assemblée Nationale s’était placée dans une position inconfortable, qui l’oblige aujourd’hui à se contenter d’une mise en garde en direction d’un de ses membres, Ne Muanda Nsemi, chef spirituel de Bundu dia Kongo. L’on se félicite, à ce stade, du rappel à l’ordre de ce député national comme l’on reconnaît au gouvernement le pouvoir de restaurer l’autorité de l’Etat remise en cause au Bas-Congo. L’on regrette néanmoins que la commission parlementaire n’ait pas pu, en son temps, expliquer plusieurs inconnues du mouvement politico-religieux cher à Ne Muanda Nsemi.
Car, qu’on l’aime ou pas, Bundu dia Kongo a continué sa percée dans l’opinion bas-congolaise, en dépit de l’interdiction de ses activités de juillet 2002 à 2004, des répressions policières de ses manifestations de 2005 à 2008. On a même l’impression que chaque fois que le sang coule au Bas-Congo au nom de BDK, il s’ensuit de nouvelles adhésions des Ne Kongo à ses idées.
L’Assemblée Nationale devrait s’interroger et même s’inquiéter de la montée d’un mouvement dont certaines revendications à connotation tribalo-éthnique représentent un danger pour la cohésion nationale. Si sa commission d’enquête avait approfondi ses investigations en 2007, peut-être aurait-elle proposé des pistes de sortie de ce qui passe aujourd’hui pour un dossier que l’usage de la force ne saurait vider correctement.

Kyungu : l’impasse

L’Assemblée Nationale ne pouvait faire mieux qu’une mise en garde à Gabriel Kyungu, pour tout ce qu’il fait pour entretenir la haine ethnique entre compatriotes du Katanga et des deux Kasaï. Au-delà, apprend-on des couloirs de l’hémicycle de Lingwala, c’est soit à l’Assemblée Provinciale du Katanga, soit au gouvernement central, d’agir.
L’intéressé le sait et n’épargne rien pour narguer qui il veut. On retient qu’il en est à sa nième mise en garde, après avoir été convoqué et entendu l’année dernière par une commission du Sénat, sans suite. Jusques à quand l’exécutif de l’Etat va-t-il laisser Kyungu distiller le venin de la violence et de la division au sein de la communauté nationale. On continuera à s’étonner de l’inaction du gouvernement central face à la prise en otage d’un de ses membres en mission officielle au Katanga par la milice de l’Unafec, aile dissidente.

Ingrédients dangereux pour l’avenir

Milice armée au Nord-Kivu, milices tribalo-éthniques non armée au Bas-Congo et au Katanga, discours d’exclusion ethnique par les trois provinces, seigneur de guerre imprévisible au Nord-Kivu, leaders politiques (élus du peuple) déifiés au Katanga et au Bas-Congo : voilà autant d’ingrédients fort dangereux pour l’avenir du pays. L’Assemblée Nationale devrait s’organiser pour lire correctement les signes du temps et prévenir l’émergence de compatriotes extrémistes capables d’arracher l’adhésion des masses à leur vision des choses. Le pays est réellement en danger au regard de l’hypocrisie qui se remarque chez nombre de notables du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Katanga et du Bas-Congo qui condamnent publiquement les discours xénophobes de Nkunda, Kyungu ou Nsemi mais qui, dans leurs cercles privés, les approuvent. Il appartient aux députés, qui sont censés provenir de tous les terroirs, apporter la bonne information aux décideurs politiques du gouvernement central afin de les aider à gérer sans passion les dossiers sensibles de contestation ouverte de l’autorité de l’Etat.


Jacques Kimpozo Mayala



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UNE MACHINE DE LA MIBA A BROYE UN CREUSEUR CLADESTIN

A Mbuji Mayi, la capitale diamantifere du Kasai Oriental, un creuseur clandestin a été broyé par les engrenages d’une machine de la Miba

La victime faisait parti d’un groupe de cinq creuseurs qui se sont infiltrés 3 jours avant dans l’usine centrale de la Miba. Cette incidence d'une mort atroce soulève la question de l’insécurité au polygone minier de la Minière de Bakwanga. Les responsables de la police et les autorités de cette société se renvoient la responsabilité les uns aux autres, rapporte le correspondand de Sankurunews.

Selon les autorités policières et leurs sources, ce groupe de creuseurs clandestins infiltré à l’ancienne usine centrale a été surpris avec un colis de plus de 250 pièces de diamant. La valeur de ce colis n’est pas revelée. Les services de la police provinciale assurent le 2e cordon de surveillance dans des endroits stratégiques de la Miba. Patience Mushidi Yav, inspecteur provincial de la police, accuse les agents de la Miba de travailler en complicité avec les creuseurs clandestins: « la Miba doit nous aider en étant clair. Comment est-ce que les clandestins se retrouvent dans l’usine centrale de la Miba, si elle est gardée par les services de sécurité de la Miba ? »

L’administrateur délégué général adjoint de la Miba affirme que la complicité est à tous les niveaux. Pour Christine Tuse, les services de sécurité ont certainement une part de responsabilité : « Il doit certainement y avoir de l’intelligence à tous les niveaux, autant au niveau de la ceinture extérieure, qu’au niveau propre des agents internes. Il est envisageable de confier la sécurité de la Minière de Bakwanga à une sécurité extérieure spécialisée en matière de sécurité. »

La Miba a cependant annoncé le renforcement des mesures de sécurité et la police provinciale a dit avoir ouvert une enquête pour identifier les commanditaires de ce coup et comment les assaillants ont pu infiltrer toutes les couches de sécurité.


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LA RD CONGO PUBLIERA BIENTOT SON RAPPORT DES CONTRATS MINIERS POUR LA REVISITATION

Le ministre des Mines, Martin Kabwelulu, a annoncé hier que le gouvernement d’Antoine Gizenga s’est enfin décidé de publier le rapport de la Commission gouvernementale de révisitation des contrats miniers. C’était à l’occasion de la clôture des Etats généraux des Mines, lundi 17 mars au Palais du Peuple.

Martin Kabwelulu a indiqué que le rapport final de la Commission de révisitation des contrats miniers sera disponible dès ce jeudi 20 mars 2008 sur le site internet de son ministère : www.miningcongo.cd.
Il a promis d’éclairer la lanterne de l’opinion sur le contenu de ce rapport et sur les dispositions prises par le gouvernement pour mettre en pratique les recommandations ou suggestions faites par les membres de cette Commission gouvernementale mise en place en avril 2007. Ce sera au cours d’un point de presse qu’il tiendra à son cabinet du building Sozacom, le samedi 22 mars prochain.
Il faut signaler que cette Commission a examiné une soixantaine des contrats miniers conclus par les autorités avec des exploitants miniers étrangers durant les périodes de turbulences qu’a connues notre pays. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer plusieurs irrégularités de fond et de forme dans la conclusion des contrats qui ne semblaient pas profiter aux communautés locales.

L’épée de Damoclès sur les exploitants défaillants

Réagissant à chaud sur les recommandations des Etats généraux des Mines, Martin Kabwelulu a déploré le fait que 4500 permis de recherche ont été octroyés aux exploitants miniers. « Mais à peine une dizaine a été transformée en permis d’exploitation », a-t-il dénoncé. Et de promettre la déchéance de tout exploitant titulaire de titres miniers ou des carrières qui se montrerait de plus en plus défaillant.
Le ministre d’Etat à l’Intérieur, décentralisation et sécurité, Denis Kalume a aussi rassuré que le gouvernement va lutter contre le gel des titres miniers et autres carrières, en prononçant la déchéance des titulaires défaillants. « La transformation des permis de recherche en permis d’exploitation favorise la création des emplois », a-t-il lancé, tout en faisant remarquer que le niveau atteint par les titulaires des titres miniers et des carrières est loin de répondre aux attentes du gouvernement.
Promettant d’endosser les recommandations des journées minières et l’éventualité de leur mise en application par le Gouvernement, Denis Kalume tient aussi ce qu’il y ait des certificats de type Kimberley pour d’autres minerais, en dehors du diamant, afin de lutter contre la fraude et la contrebande dans le secteur minier. « Le gouvernement est attaché à la transparence et à la bonne gouvernance du secteur, il est prêt à rendre compte des recettes générées par la vente des minerais et la façon dont elles sont utilisées », a-t-il déclaré en substance.

Le Code minier

Le rapporteur général des Etats généraux des Mines, Kasanga Ngoyi, a expliqué qu’à l’issue de cinq jours des travaux (du 12 au 17 mars 2008), les participants à tous les ateliers du Centre Nganda ont pu dégager quelques points de convergence. Il en est ainsi des principes fondamentaux du Code minier qui restent valables, bien que nécessitant des retouches pour l’adapter au contexte politique actuel. Il y a aussi des faiblesses dans le chef des services chargés de l’administration du Code. Il est impérieux de renforcer leurs capacités et de motiver leur personnel.
Le gouvernement a été invité à signer un acte d’engagement avec les titulaires des droits miniers afin que ces derniers prennent l’engagement d’exécuter un programme précis pour une durée précise. Des missions d’enquête doivent être diligentée pour identifier des personnes qui s’adonnent illicitement aux activités minières dans le pays.

J-Alain Kabongo


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LA RD CONGO A VENDU PRESQUE SON TIERS POUR UN RESULTAT NEGATIF


Le tiers de la RDC vendu pour un résultat presque nul
(Jacques Kimpozo Mayala)

Grâce à la magie du Code Minier, plus du tiers du territoire national est vendu aux exploitants miniers dont beaucoup, derrière la carapace d’investisseurs, se cachent de redoutables pilleurs. C’est le ministre des Mines en personne, Kabuelulu, qui a révélé à l’opinion, lors des Etats généraux des Mines organisés à Kinshasa du 12 au 17 mars 2008, que 33,8 % de notre sous-sol sont hypothéqués pour des décennies à cause de la délivrance anarchique de plus 4.000 titres miniers entre 2002 et 2008.

En fait, pratiquement toute la surface utile du pays, en terme des mines, va échapper à plusieurs génération des Congolais, par la faute d’une poignée de leurs compatriotes égoïstes et véreux. Compte tenu du gâchis en gros plan qui s’offre désormais à leurs yeux, des millions d’authentiques patriotes adhèrent sans réserve à l’idée de la révision, de fond en comble, du Code Minier.
Ce texte, soutiennent à l’unisson les spécialistes du secteur minier comme les populations résidant dans les espaces miniers, a montré ses limites en matière de bradage des richesses nationales enfouies dans le sous-sol de la République. Lors des Etats Généraux des Mines, la dynamique de l’élaboration d’une nouvelle Loi Minière réellement protectrice des intérêts des Congolais a pris corps. Aussi, tous les regards sont-ils tournés vers l’Assemblée Nationale et le Sénat pour l’appropriation du processus de sauvetage du patrimoine commun, actuellement en proie à une exploitation éhontée de la part de certains partenaires privés de l’Etat dépourvus du moindre scrupule.

Nécessité d’une nouvelle loi minière

En six ans de marche forcée sous le diktat du Code Minier, un document imposé et largement inspiré par la Banque Mondiale, sous prétexte de l’assainissement du secteur minier, la prospérité tant promise au peuple congolais s’est transformée en un océan de misère. Dans ce laps de temps plus qu’en 40 ans d’indépendance, la République Démocratique du Congo a assisté impuissante à l’évasion des millions sinon des milliards de dollars américains provenant de l’exploitation et de la commercialisation criminelle de ses minerais.

Ainsi, au-delà la revisitation des contrats miniers, il y a exigence et urgence d’une réglementation minière qui tranche avec l’état d’extrême pauvreté du pays et de ses habitants.

A travers les observations pertinentes des gouverneurs des provinces du Kasaï Oriental, du Katanga et du Nord-Kivu lors des assises des Etats généraux des mines, les participants ont appris, la mort dans l’âme, que plusieurs gisements de diamants, de cuivre, d’or, de cobalt, de fer, de coltan et autres vont s’épuiser bientôt sans avoir apporté aux Congolais le progrès social et économique.
A contrario, ce sont des arnaqueurs, congolais et expatriés, qui se sont scandaleusement enrichis sur le dos du peuple congolais propriétaire.

Les failles d’un texte

Parmi les faiblesses dont on accuse le Code Minier et les fonctionnaires chargés de son exécution, on cite l’absence de clauses relatives à la réévaluation des contrats miniers. Pour ne prendre que le cas du cuivre, certains contrats datant de l’époque où la tonne de ce minerai se négociait à 500 dollars sont restés en l’état, alors qu’aujourd’hui, la tonne de cuivre affiche 8.000 sur le marché mondial. Imaginez le manque à gagner pour la République pour des partenariats dont la plupart court sur 20, 30 ou 40 ans.

On constate aussi, sur le terrain, la présence d’une multitude d’opérateurs miniers qui ont graissé la patte à l’administration minière pour se faire délivrer un permis d’exploitation, sans avoir au préalable été couverts par un permis d’exploration. Or, le détenteur d’un droit minier devrait mener des études de prospection sur un site qu’il soupçonne receler des minerais au lieu d’atterrir, à l’aide des complicités, là où se trouve des gisements miniers connus pour ramasser, sans effort, le diamant, le cuivre, l’or, le cobalt, etc.

Le nationalisme des parlementaires à l’épreuve

Par ce temps où le débat autour d’un Code minier obsolète et des contrats miniers léonins bat son plein, les parlementaires congolais (sénateurs et députés), devraient se sentir interpellés par une question de vie ou de mort pour les générations futures des Congolais. C’est l’occasion ou jamais, pour ces surveillants des actes des gouvernants et de hauts fonctionnaires, de montrer à tous s’ils sont réellement des patriotes. Le Code minier ayant été conçu et promulgué dans un contexte de turbulences politique de la transition post-Mobutu, le Sénat et l’Assemblée ont le devoir patriotique d’arrêter ses dégâts par la mise en forme d’un nouveau cadre juridique pour le secteur minier.
Il leur appartient de relever les fronts longtemps courbés des Congolais face à l’entreprise de pillage de leurs ressources minières. Il leur faut surtout se faire violence pour marcher contrer les intérêts égoïstes des traîtres à la cause de la patrie, qui trouvaient un malin plaisir à signer aveuglement des contrats juteux pour leurs tubes digestifs mais assassins pour le Trésor public. Face à ce drame national, Sénateurs et députés, qui reviennent des vacances parlementaires et qui ont, on l’espère, tâté du doigt la profondeur de la misère nationale, n’ont pas le droit de faire comme si cet enfer n’existait pas.



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LA MINIERE DE BAKWANGA EMERGE SA TETE APRES L'EPOPEE EMAXON

Le partenariat qui liait la Miba à la firme Emaxon, et qui l’obligeait à laisser à cette dernière la commercialisation de plus de 80% de sa production des diamants depuis 2003, a expiré à la fin de l’année dernière. Ce contrat, qui présentait les contours du « léonin », découlait d’un prêt de plusieurs millions de dollars refilés à la Minière de Bakwanga en vue de la réhabilitation de son outil de production, de la liquidation de quelques mois d’arriérés de salaires et des créances des fournisseurs.

A présent, indique-t-on dans les couloirs de la Minière de Bakwanga, celle-ci dispose des coudées franches pour contrôler à la fois sa production et son circuit de vente. La totale liberté de manœuvre de cette société d’économie mixte est par ailleurs renforcée par la faillite de la Sengamines, une nébuleuse entreprise privée, avec des participations fictives d’actionnaires, qui avait eu à pomper des diamants dans ses carrés miniers de 2002 à 2005.
Aux dernières nouvelles, l’on apprend que la santé financière de la Miba s’améliore de jour en jour, depuis que les prédateurs se sont retirés de son patrimoine. Les perspectives d’avenir sont prometteuses. Sans verser dans le triomphalisme, agents et cadres de cette société rêvent d’une résurrection spectaculaire à brève échéance. Pourvu qu’un nouveau contrat léonin ne vienne pas saper les efforts de redressement en cours.
S’agissant d’Emaxon, l’on apprend que cette firme a décidé de se désengager progressivement du secteur du diamant pour concentrer ses moyens sur l’exploitation d’autres minerais, notamment au Katanga. Mais, en raison de la présence de sa taillerie de diamants au Kasaï, elle ne va pas fermer brutalement ses portes, au risque d’envoyer des centaines de Congolais au chômage. Même si ses gestionnaires soutiennent avoir contribué au sauvetage de la Miba, condamnée à une mort certaine à court terme en 2003, agents et cadres cette société gardent un mauvais souvenir de sa mainmise sur les shipments (colis de diamants) destinés au marché international.




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