Selon l’ONG Voix des sans voix, Le gouvernement congolais continu a détenir ces personnes, soit parce qu’elles sont de la même province que le sénateur Jean-Pierre Bemba, soit parce qu’elles sont de son parti politique, ou encore parce qu’elles ont été ses témoins ou ses partisants lors des élections présidentielles. Parmi eux, on retrouve des élèves, selon le rapporteur de Sankurunews.
Dolly Ibefo, vice-président de l’ONG Voix des Sans Voix, VSV, décrit la vie de ces détenus et estime que seul le gouvernement peut décider de leur sort. « Nous suivons jusqu’à présent les personnes qui ont été arrêtées parce qu’elles sont accusées soit d’être originaires de la même province que Jean-pierre Bemba, soit d’être de son parti politique, soit d’avoir été ses témoins lors des élections présidentielles. Elles sont une trentaine en détention au centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa, CPRK. Il y a même des élèves qui ont été arrêtés. Les parents se sont présentés même avec des attestations de fréquentation pour qu’ils puissent être libérés, mais ces élèves sont toujours en détention. Malheureusement pour eux, il y avait la coïncidence d’être aussi originaires de l’Equateur. Ils ont carrément été assimilés aux militaires qui combattaient dans le camp de jean-Pierre Bemba qui est en exile forcé. Des militaires issus de l’ex gouvernement, c'est-a-dire, les militaires du gouvernement de Kinshasa ont aussi été arrêtés du fait de leur origine. Ils sont en détention. Deux d’entre eux sont décédés dernièrement suite aux mauvaises conditions de détention. Il y a le major Diawa, par exemple, qui est entre la vie et la mort. Seul le gouvernement, ou le pouvoir, sait ce qu’il veut faire de ces personnes, parce qu’en réalité, on ne les juge pas. Bientôt une année, on ne leur reproche rien, on ne les condamne pas, mais ils sont en détention. » C'est puremment de la dictature, car apres les élections de 2006 ou l'on a cru a l'établissement de la démocratie en Republique Démocratique du Congo, nous remarquons jusqu'aujourd'hui, des sujets arretés sans être entendu, jugé, ni condamné. Céci ne se fait nulle part la ou il y a la démocratie.
Pour le vice-ministre des Droits humains, cette question très sensible demande une concertation avant de se prononcer.
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