Tuesday, September 16, 2008

CHRISTOPHE LUTUNDULA DE L'AMP, L'OPPOSITION ET LE DYSFONCTIONEMENT DU GOUVERNEMENT


LUTUNDULA FACE A L'ECHEC DE L'ADMINISTRATION DE JOSEPH KABILA!

Le 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, Christophe Lutundula, a ouvert la session budgétaire, hier lundi 15 septembre 2008. Sous les applaudissements prolongés de ses collègues députés et devant des invités de marque, Lutundula a déclaré que le pouvoir n’a rien fait pour sortir le pays de la misère et que les 5 chantiers du Président pèchent en visibilité. Il promet le changement et des sanctions.

Les Congolais ont revu Christophe Lutundula tel qu’ils l’ont connu au HCR-PT pendant la décennie 90. A l’époque, il assumait les fonctions de 2ème Rapporteur aux côtés de son frère d’ethnie Mende, à qui il dispute désormais le leadership dans le Sankuru. Lutundula n’est pas un cuistre et, après son discours inaugural de ce lundi, il n’a nullement l’ambition de se faire l’apôtre de la langue de bois. Lutundula est de ces hommes très appréciés des journalistes qui appellent chat chat. Il a tout dit sur la marche de la Nation. Il a peint un tableau non reluisant de la situation qui prévaut en RDC, surtout à l’hinterland.

Lutundula, comme la plupart des députés, rentre de ses vacances parlementaires. Il a été avec sa base et a tiré la leçon comme quoi les lois votées à l’Assemblée nationale ne suffisent pas pour faire bouger les choses. ‘‘Le mal est très profond’’, dit-il. Lutundula, en dépit du fait que les députés n’ont plus bonne presse, critique sévèrement le Gouvernement la seule institution, à ses yeux, qui a échoué à prendre des mesures qui s’imposent pour sortir le pays de la misère. « Le Gouvernement n’a pas réalisé ses promesses en matière de 5 chantiers du Président de la République ». Comme l’Opposition parlementaire conduite par le MLC, CD et l’ODR, le 1er Vice-président, majorité, lâche : « Les choses vont changer. Sinon le contrôle parlementaire risque de devenir un ventre mou du Parlement. Des dispositions particulières devront être prises pour un contrôle efficace de l’exercice budgétaire de l’Etat. Désormais, ce contrôle devra être assorti des sanctions ». L’Opposition notait, en marge de la cérémonie d’ouverture de la session, à mi-mandat de l’actuelle législature, que l’absence de résultats probants depuis la mise en place du régime politique laisse apparaître un désamour profond entre les populations désabusées et le Gouvernement aveuglé par la poursuite des intérêts égoïstes. L’Opposition parlementaire, même si elle ne condamne pas les émoluments faramineux accordés à ses élus, veut voir le Parlement changer de paradigme fonctionnel en substituant au parlementarisme de convenance de plus en plus visible un parlementarisme de compétence et de vigilance.

Vite le Budget

Le 1er Vice-président de l’Assemblée nationale pousse le Gouvernement à déposer le Budget 2009 en toute urgence. Selon lui, la loi exige que le Budget de l’Etat soit déposé au Parlement à la date du 15 septembre. Ce que Gizenga et ses ministres n’ont pas encore fait. L’Assemblée nationale voudrait, cette fois-ci, que des ressources conséquentes soient allouées aux services de sécurité, aux enseignants et aux médecins pour faire face à la tension sociale devenue très perceptible avec plusieurs mouvements des grèves. Lutundula, pendant qu’il prononçait son discours du haut de la tribune de l’Assemblée nationale, était sans oublié que des enseignants observaient un Sit-in au Palais du peuple. Se sont-ils faits entendre ?

Alfred Mwari

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L'AMP ET L'OPPOSITION CRITIQUENT LE GOUVERNEMENT DE HYPPOLITE KANAMBE A LA RENTREE PARLEMENTAIRE


Assemblée nationale, Christophe Lutundula de l'AMP s'est mis d’accord avec l’opposition. D’une part comme de l’autre, tous sont d’avis que le gouvernement n’a encore rien fait pour répondre aux esperances et aspirations de la population congolaises, dans tous les domaines de la vie, rapporte radiookapi.net"


Le discours d’ouverture de la rentrée parlementaire du 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Christophe Lutundula a mis d’accord l’AMP (Alliance de la majorité présidentielle) et l’ opposition. D’un côté comme de l’autre, tous sont d’avis que le gouvernement n’a encore rien fait pour répondre aux aspirations des populations congolaises, dans tous les domaines de la vie, rapporte radiookapi.net

Tel est le point de vue du député Alexis Takizal. Membre de l’AMP, il a salué le discours de Christophe Lutundula, le qualifiant d’un « discours d’espoir ». « Nous, on fait ce qu’il y a moyen de faire, mais il y a les partenaires[gouvernement] de l’autre côté qui, eux, doivent être sur le terrain et matérialiser le travail que nous sommes en train de faire ici. Ils ne le font pas nécessairement », a-t-il déclaré. « Nous avons été sur le terrain, on constate que rien, ou pratiquement rien n’a été fait juste là. », a souligné le député Takizal avant de déplorer que même pour cette année, le gouvernement n’a pu déposer à temps le projet de la loi budgétaire. « Nous allons alors nous retrouver exactement dans le même scénario que l’année dernière. Ils vont venir déposer le projet de loi le 28 novembre pour nous obliger à faire encore une session extraordinaire. C’est quand même dommage », s’est plaint le député de l’AMP. Même son de cloche dans les rangs de l’opposition. Ainsi, Gilbert Kiakwama estime de son côté que le discours prononcé lundi par le 1er vice-président de l’Assemblée nationale traduit en fait le ras-le-bol de la chambre basse du Parlement et des députés face à l’immobilisme du gouvernement. « A la fin, on impute à l’Assemblée nationale tout le mal alors que le mal vient surtout de l’exécutif, parce qu’on a beau conseiller, on a beau critiquer, on a beau proposer, ce gouvernement ne fait absolument rien », a-t-il déclaré à ce sujet. « Nous avons fait des enquêtes, nous avons fait des recommandations, nous avons fait des résolutions. A aucun moment, ce gouvernement n’a pris la moindre initiative pour répondre à nos attentes et encore moins aux attentes de la population », a insisté le député Kikwama. Pour lui, il faut pour ce gouvernement « la tolérance zéro » et « en finir une fois pour toutes ». A l’UN et alliés, l’on décrie « l’absence totale de l’autorité de l’Etat ». Que ce soit en matière de gestion des affaires courantes, notamment en ce qui concerne le salaire et le niveau de vie des populations ou dans le domaine de la sécurité. « La République Démocratique du Congo est devenue un passoire, que ce soit au nord ou à l’est, tout celui qui veut prendre une portion, semble-t-il, à la latitude de le faire », a fait savoir François Mwamba, secrétaire général du MLC de Jean-Pierre Bemba et président du groupe parlementaire de l’UN (Union pour la nation). « Sur cette base, nous avons bien entendu, non seulement pris à témoin la population, mais indiqué très clairement qu’il rentrait dans les obligations du gouvernement d’apporter des réponses rapides, non seulement aux questions du niveau de vie des populations, mais également, une fois de plus, à toutes ces questions de défense du territoire, et nous avons réitéré notre solidarité avec le sénateur Jean-Pierre Bemba qui, comme nous l’avons dit, est arrêté pour des raisons politiques à la Haye », a-t-il poursuivi avant de réitérer « notre soutien à la candidature de M. Jean-Pierre Bemba comme porte-parole » de l’opposition.


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KENGO MET LE CAP SUR LA DECENTRALISATION, LUTUNDULA PROMET D'ETRE SANS PITIE AVEC LE GOUVERNEMENT

Le Révélateur


Après trois mois de vacances, les députés et sénateurs ont regagné le parlement, répondant ainsi au rendez-vous constitutionnel du 15 septembre. Les cérémonies se sont déroulées au Palais du peuple en présence de quelques membres du Gouvernement. Au Sénat, son président Léon Kengo Wa Dondo, qui a ouvert la session a largement évoqué la réforme de la territoriale et a présenté le calendrier des travaux.

Au chapitre de la décentralisation, le président du Sénat a fait remarquer que la volonté de décentraliser date depuis l’Independence en donnant les textes qui en font foi, parmi lesquels, l’ordonnance-loi n°82-006 du 25 février 1982 portant organisation territoriale politique et administrative de la République. Pour lui, la nouvelle reforme territoriale exige l’élaboration d’autres loi de part son caractère vaste et elle s’inscrit dans le respect des valeurs républicaines. ‘‘La décentralisation veut accroitre l’efficience et l’efficacité générale en permettant aux collectivités locales de renforcer leur sensibilité, leur responsabilité à l’égard des citoyens et l’efficacité de la production et de la fortune des services’’, a-t-il déclaré, avant d’ajouter que ‘‘la décentralisation doit aussi consister à un changement de comportement’’, faisant ici allusion à la compréhension des populations de leurs droits et de leurs obligations.

A la chambre basse, la cérémonie a été ouverte par le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Christophe Lutundula Apala, représentant la président Vital Kamerhe en mission spéciale à l’Est du pays. A l’en croire, ces vacances permettant d’échanger avec les électeurs des différentes circonscriptions, ont donné l’occasion de constater que la majeur partie de l’arrière pays ne vibre pas encore aux rythme des cinq chantiers de la république. Certaines questions brûlantes sont restées sans réponses après le dur labeur des sessions précédentes. Cela se justifie, selon Christophe Lutundula par des tensions sociales observées ces derniers temps à travers des grèves dans les secteurs de l’enseignement et de la santé. C’est pour cette raison qu’un soutient au cadre permanent du dialogue social a été envisagé.

MATIERE A TRAITER

Le président du Sénat a évoqué, en guise des matières inscrites au calendrier des travaux pendant cette nouvelle session, les arriérés législatifs parmi lesquels le projet loi sur l’amnistie et la proposition de loi portant organisation et fonctionnement des entités territoriales. S’agissant de la nouvelle matière, étant une session essentiellement budgétaire, la question relative au budget de l’Etat pour l’exercice 2009 figure en bonne place parmi les matières à traiter au cours de cette nouvelle session parlementaire. Outre cette matière, la chambre haute abordera le projet de loi organique relative à la procédure devant la cour de cassation, le projet de loi organique portant organisation et fonctionnement de la cour constitutionnelle ainsi que le projet de loi organique portant organisation et fonctionnement , compétences et procédures des juridictions de l’ordre administratif.

Quant à la chambre basse, l’orateur du jour a fait savoir qu’en rapport avec le budget 2009 dont le projet n’a pas encore été déposé, l’Assemblée nationale estime que des crédits substantiels devront être alloués à la défense nationale, à la sécurité du territoire, aux soldes des militaires et des policiers ainsi qu’aux salaires des enseignants à tous les niveaux, des médecins, des fonctionnaires et autres agents de l’Etat. ‘‘Un tel objectif est réalisable, car, d’une part, le financement des infrastructures de base est largement pris en charge par la convention avec les entreprises chinoises, ce qui devra alléger quelque peu le budget d’investissement et, les hauts cadres politiques à tous les niveaux devront être appelés à serrer la ceinture et à faire preuve de plus de solidarité avec les autres travailleurs de l’Etat comme cela a été le cas sous d’autres cieux en Afrique et ailleurs ’’, a-t-il déclaré, avant de faire savoir que l’exécution du budget de l’exercice 2008 tarde à atteindre ses objectifs socio-économiques et à rencontrer les attentes des congolais en général.

Outre la question liée au budget de l’exercice 2009, les questions sur la reforme de l’Etat et le contrôle de l’action du Gouvernement seront soumis à l’examen. Un accent particulier sera mis sur les projets et propositions de loi parmi lesquels le projet de loi portant organisation et fonctionnement de la commission électorale nationale indépendante, la proposition de loi portant organisation et fonctionnement du conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication et le projet de loi portant protection de l’enfant.

DOSSIERS PASSEPORTS

La question brulante relative aux passeports biométriques qui laisse plus d’un congolais dans une impasse incontournable, fera également l’objet des matières soumises à l’examen par l’Assemblée nationale au cours de cette session. Selon le premier vice-président de cette chambre du Parlement, ce dossier sera examiné avec la plus grande objectivité et toute froideur scientifique en vue de sauvegarder l’intérêt de l’Etat et surtout l’image de l’Assemblée nationale. Il en est de même pour la question ayant trait au contrat Snel-Mag Energy. Sur ce, un appel à la réflexion a été lancé en vue de trouver la formule donnant suite le plus rapidement possible aux nombreuses initiatives de contrôle prises par les députés et procéder à l’évaluation de la mise en œuvre des différentes recommandations par le Gouvernement.

Yollande Lumwene



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