A BENI, LES AGRICULTEURS MULTIPLIENT LES PLANTATIONS D'ALOE VERA AUX MULTIPLES VERTUS
Après avoir constaté les vertus des produits chinois à base d’Aloe vera, les agriculteurs de Beni, au Nord de Goma dans la province du Nord-Kivu, en ont multiplié les plantations. Ils transforment les feuilles en cosmétiques, sirops, jus… vendus sur le marché et très appréciés.
Aux alentours de Beni, des champs verts s’étalent à perte de vue. Les agriculteurs labourent à l’aide de houes, bêches, pioches… de vastes étendues pour cultiver l’Aloe vera, une plante médicinale. A Beni, la mise sur le marché en grande quantité, depuis 2000, des produits Tianshi (une firme chinoise) a mis la puce à l’oreille des agronomes et biologistes de la région. Crèmes de soin, shampoings, lotions, dentifrices, mousse à raser, gels de massage (contre les hémorroïdes), jus de pulpe … inondent le marché de la ville.
«En observant la composition chimique des produits vendus par cette société, nous avons constaté que la plupart sont fabriqués à base d’aloe vera qui existe bien chez nous», déclare Kato Ndako, un chimiste-pharmacien à Beni. Et d’ajouter : «Depuis, nous avons poussé nos agriculteurs à cultiver davantage cette plante avant de commencer à la transformer nous-mêmes». Encouragés par les facilités d’évacuation et de vente de cette plante, le nombre de planteurs d’Aloe vera a augmenté. Ces quatre dernières années, «ils sont passés de 1.000 à 5.449», affirme Jule Katoto, chef de service urbain de Développement rural.
TRANSFORMER SUR PLACE
Depuis 2007, les agriculteurs sont organisés en association. La Coopérative des planteurs d’Aloe vera de Beni (Coopevac) fait la promotion de cette culture auprès des villageois et leur explique comment bien procéder. Les agronomes de la coopérative encadrent les planteurs pour bien aménager le terrain avant de cultiver. Pour sa germination, la plante, bien que ce soit un cactus, a besoin d’eau mais sans excès et pousse dans un sol bien drainé, de préférence sablonneux. Lorsqu’elle se développe dans des conditions très favorables, Aloe vera produit des feuilles de 0, 60 m à 0,90 m. Ces feuilles charnues renferment un précieux gel épais et translucide aux multiples vertus. «Une tige de cette plante produit environ douze feuilles. L’une d’elles pèse à peu près 1,2 kg et est vendu sur le marché à 280 Fc (0,5 $)», explique Charles Ifupa Mwangole, responsable des plantations de Beni. Selon l’Office national du café à Beni, plus de deux cent mille plants d’Aloe vera sont actuellement cultivées dans les périphéries de la ville. Mamy Kahindo, une des responsables de Coopevac, estime que «la situation socio-économique des planteurs et membres s’est nettement améliorée depuis qu’ils sont en association. La production a augmenté et une filière de transformation en produits divers a été mis en place». La Coopevac achète auprès des planteurs les feuilles d’Aloe vera qu’elle transforme en savons, pommades, jus et sirop vendus à Beni et ses environs.
POUR LE MARCHE LOCAL
Responsable de service «Vente» de cette coopérative, Charlyne Maghulu affirme qu’il s’agit pour eux d’amener les agriculteurs à «apprendre à se prendre en charge, à créer des initiatives de développement, produire localement au lieu de tourner toujours le regard vers l’extérieur». Ces produits adaptés aux moyens locaux inondent petit à petit le marché et commencent à concurrencer les produits Tianshi. «Notre savon est mousseux. Il soigne la teigne, les mycoses, les gales et rend lisse la peau», vante-t-elle.
Dans les rues de Beni, les habitants louent aussi les effets bénéfiques de la plante. «Depuis que j’ai commencé à utiliser la pommade à base d’Aloe vera, les douleurs dues au rhumatisme ont disparu. Je sens franchement mes muscles fortifiés», témoigne Pierre Katemulo, un septuagénaire qui se souvient que, par le passé, les villageois soignaient leurs bétails avec ces pulpes. «Le sirop ou le jus d’Aloe vera facilite la digestion et est un excellent complément alimentaire très riche en enzymes, protège la flore intestinale, nettoie en profondeur les intestins et élimine déchets et bactéries», conseille Maurice Kakurusi Muhangi, agent de développement rural.
SYFIA GRANDS LACS/LP
------------------------------------------------------------------------------------
LA LUTTE CONTRE LA FAMINE ET LA PAUVRETE PAR LE CARO AFEMI
Le Caro Afemi : une synergie contre la faim et la pauvreté à Idiofa/ Bandundu
Hits : 121
Le Club d’auditeurs de radio Okapi Afemi évolue à Musanga, un village de 1. 500 habitants située aux portes de la cité d’Idiofa dans le territoire du même. La population locale vit essentiellement de l’agriculture (Gourge, maïs et manioc), de l’élevage, de la chasse…
La lutte contre la pauvreté, l’ignorance et la recherche de l’autosuffisance alimentaire a été à la base de la création de l’Association des femmes maraîchères de Musanga à Idiofa (Afemi) le 12 mai 2001. Elle est appuyée par la FAO. L’Afemi compte à ce jour une trentaine de membres. Ces derniers avaient résolu de se muer en Club d’auditeurs de radio Okapi en juin 2006.
Albertine Ongwe et Joseph Onun, présidente et secrétaire général du Caro Afemi expliquent en détails le fonctionnement de leur club et les défis à relever. La vie dans un village hospitalier, n’est-ce pas passionnant ?
© 2008 Sankurunews