Sunday, September 14, 2008

LE LEADERSHIP FORT ET CREDIBLE DANS UN SYSTEME POLITIQUE PLURALISTE : MYTHE OU REALITE.




LE LEADERSHIP FORT ET CREDIBLE DANS UN SYSTEME POLITIQUE PLURALISTE : MYTHE OU REALITE.


I. INTRODUCTION



La mise en place et le fonctionnement actuel des institutions issues des élections démocratiques en RDC, suscite des débats au sein de la classe politique où une certaine opinion accuse le gouvernement actuel de mollesse et d’immobilisme. L’impression de manque de visibilité au plan social, économique et sécuritaire détermine surtout le camp de l’opposition à juger le bilan de ce gouvernement globalement négatif après deux ans d’exercice.



Les communications politiques du Président du RCD/GOMA, M. AZARIAS RUBERWA, de M. KENGO, actuel Président du SENAT ou encore de Mgr MONSENGWO P. , Archevêque de Kinshasa, ne ratent pas une occasion pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme le manque de leadership fort et crédible dans le chef du régime en place.



Aussi, pour ne pas donner libre cours à cette opinion qui se répand tant au niveau national qu’international, il nous est loisible de poser la question de savoir si le leadership fort rime avec un système politique pluraliste qui est celui de la RDC en ce moment ? Si le constat fait est réel, quels sont les facteurs environnementaux qui expliqueraient la non émergence de ce type de leadership ?



Avant d’aborder l’essentiel des questions qui rentrent dans le cœur de notre problématique, nous allons dans un premier temps définir la notion de leadership et de style de commandement ensuite nous nous attarderons sur les traits caractéristiques de l’environnement du système politique pluraliste avant de se prononcer sur le mythe ou réalité du leadership fort dans un Etat qui se veut démocratique.



II. LES NOTIONS DE LEADERSHIP



Le concept leadership vient du mot anglais leader qui signifie meneur d’hommes, guide, commandant ou encore chef. Ainsi, le leadership peut-être appréhendé comme la manière de conduire les hommes pour atteindre un objectif ou réaliser une vision donnée.



De cet essai de définition, l’on peut en déduire que le leadership est un fait à la fois sociologique et politique. Dans chaque société, il y a des leaders (politique, religieux, sportif, culturel, etc.)



Il y a lieu d’observer que chaque type de société ou d’organisation politique détermine son style de commandement ou de conduite des hommes.

Dans une société autocratique le leadership sera autoritaire ou dictatorial. Tandis que dans une société démocratique, le leadership sera participatif.



S’agissant de leadership fort, il se manifeste souvent à des moments particuliers, moments de crise. C’est comme le cas de GAULLE en France au moment de l’occupation allemande. Il en est de même de RONALD REAGAN aux USA, lorsqu’il fallait faire face à la menace soviétique pendant la période de la guerre froide. Ce type de leadership se caractérise par le charisme, la forte personnalité, une vision qui met tout le monde d’accord pour la réalisation des objectifs déterminés.



Notons en passant que du point de vue politique, il n’y a pas un meilleur modèle par rapport aux autres car le leadership est par définition situationnel. Un bon leader est celui qui sait répondre selon le cas à chaque situation qui se présente.

Si en politique on est jugé au vu des résultats, il y a des facteurs qui déterminent l’agir et l’être des dirigeants surtout dans un Etat de droit où les règles de fonctionnement sont préétablies.



III. ENVIRONNEMENT DU SYSTEME POLITIQUE ET LEADERSHIP



Dans la société où il y a un monisme politique, c'est-à-dire un système qui admet un discours à sens unique, un pouvoir politique centralisé, tout concourt à la formation d’un leadership autoritaire ou fort. Le parti unique, les organes de presse (radio, TV, journaux, etc.) sont des instruments de propagande mis en place pour magnifier l’image de l’homme fort. La contradiction n’étant pas admise, seule la volonté et la pensée du chef qui compte. Ce système politique avait prévalu à l’époque du Parti-Etat en RDC, alors Zaïre. Le Président Mobutu était l’homme seul à engager le pays, sa vision politique et économique était dictée à l’ensemble du pays. Pour faire taire les critiques des occidentaux à son régime, il a présenté comme moyens de parade l’idéologie de l’authenticité pour dire que chaque pays a sa culture et sa manière spécifique de gouverner. Il le justifiait par le principe selon lequel : »on ne se met pas à deux sur une même peau de léopard ». Tout était à la gloire du chef, quasi idolâtré. Son leadership était fort ou mieux encore absolutiste.



Par contre dans un système politique pluraliste, les idées, les programmes sont en compétition. Il est difficile pour la classe politique de se mettre d’accord sur l’essentiel voire sur l’accessoire. La concurrence est totale entre les différents partis politiques rangés pour la conquête du pouvoir. C’est la caractéristique principale de la société pluraliste qui se définit par une pluralité de culture, de syndicats, de moyens de communication, partis politiques, des leaders, etc. Cela a fait dire à certains théoriciens des sciences politiques comme Michel Crozier, V. Giscard d’Estaing et d’autres encore que les systèmes politiques occidentaux sont devenus ingouvernables. Cette ingouvernabilité ne veut pas dire qu’il n’y a pas de compétence pour conduire les affaires publiques mais plutôt pour dire que la contestation, exercice favori, des intellectuels, leaders des partis politiques, syndicats et la société civile, affaiblit la gouvernabilité ou le leadership dans la société pluraliste. Ce constat a déterminé certains spécialistes de la question à parler de la fin du leadership fort et crédible, parce que souvent mis à mal non seulement par la contestation institutionnalisée,mais aussi par la multiplication des centres des décisions politiques, économiques, sociales et culturelles.



Récemment le professeur Théophile OBENGA, réagissant sur les déclarations du Président français, N. SARKOZY, devant la jeunesse sénégalaise sur la prise en charge par les africains de leur avenir, a affirmé qu’il n’y a plus de leader au niveau africain de la trempe de Nkwame Nkrumah, P. E. LUMUMBA, JULIUS NYERERE, SEKOU TOURE, THOMAS SANKARA, etc. Cette appréciation d’un grand intellectuel africain vaut aussi niveau mondial. Il n’y a pas unanimité autour de leadership des uns et des autres, la contestation étant la règle.



IV. LE LEADERSHIP FORT ET CREDIBLE : MYTHE OU REALITE



Le leadership fort et crédible, s’il peut-être une exigence dans une société pluraliste, est plus qu’un mythe qu’une réalité.



Les tenants de cette thèse puisent leur racine dans l’environnement politique qui était le leur et n’est plus malheureusement le même aujourd’hui en RDC.

Le RCD/GOMA qui est un mouvement d’inspiration ruandaise essaie de regarder le fonctionnement du régime politique actuel à travers des lunettes du pouvoir de Kigali qui malheureusement ne peut servir de modèle recommandable pour un Etat qui se veut démocratique. Le modèle politique ruandais ne peut que donner un leadership fort et totalitaire au regard de sa nature et de son fonctionnement réel. Ceux qui pensent que ce régime là est crédible sont mus probablement par des intérêts partisans et/ou par des appétits de puissance absolutiste.



S’agissant, des anciens du Parti-Etat qui formulent les mêmes critiques, leur opinion dénote un certain relent de nostalgie d’un passé qui les a hissés au sommet de leur gloire, sans partage. C’est toujours avec beaucoup de peine qu’ils participent à l’exercice du pouvoir démocratique qui les a privés du monopole de la parole et autres avantages indus.



Une société fondée sur un leadership fort aboutit souvent à une sorte de démocratie molle qui masque un totalitarisme sournois. Aussi, au lieu d’un leadership fort, il faudrait plutôt pour la RDC cette nouvelle culture de la démocratie participative ou de leadership participatif qui met en valeur chaque citoyen par sa contribution au plan des idées et des actions civiques constructives.

Cette culture qui refuse de déifier comme par le passé les hommes. Certains membres de l’opposition politique en RDC ont même déclaré à bon droit que le pays a besoin des institutions fortes et pas des hommes forts. Cela rime bien avec le style de commandement du Président Kabila qui ne cherche pas sa visibilité mais la contribution de tous au redressement du pays. C’est cela le chemin pour la reconstruction qui appelle la tolérance, la concertation des idées, le refus de toute vérité a priori.


Pour les hommes épris de paix et de justice

NK. Vincent
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REFERENDUM SUR L'ARRIVEE DES RWANDAIS EN RD CONGO: L'IMMIGRATION QUI NE PROFITE PAS AU CONGOPOUR UN POINT DE VUE DE SON DEVELOPEMENT, MAIS PLUTOT L'ENDEUILLE AU CONTRAIRE!

Là, le peuple Congolais dans tout son ensemble est unanime, surtout après un génocide de plus de 5 millions de Congolais dépuis 1998! les Rwandais sont venus au Congo bloquer l'epanouissement du Congo et ils sont utilisés à cet effet par les puissances occidentales! Mais le Congo vaincra!
Notre position est que les ressortissants Rwandais au Congo, compte tenu du cauchemar que nous vivons à cause d'eux, ne doivent pas exercer un pouvoir politique, militaire et économique quelconque, car ils ont un agenda. La nationalité Congolaise leur octroyée après un génocide de plus de 5 millions de Congolais leur sert d'un tremplin à la balkanisation du Congo. De même, les traitres et corrompus Congolais doivent subir la rigueur de la loi, sinon, nos voisins de l'est vont croire qu'ils peuvent diriger le Congo à notre place parce que nous ne valons rien, comme Kagame aime le répéter!

Il y a beaucoup d'infiltrés et d'espions Rwandais et Ougandais partout dans nos institutions, d'autres avec des pseudonymes Congolais à tel point qu'il est très difficile de les répérer! Il y a même certains détenteurs du pouvoir à Kinshasa qui pensent que se marier avec une Rwandaise ou une Ougandaise leur donne un accès ou un contact directe avec Museveni et Kagame qui influencent la donne au Congo! Que Museveni, Kagame et ses contacts au Congo se détrompent! Le Congo est un pays souverain et récuse un droit de régard sur ses affaires de la part de qui que soit, d'ou qu'il vienne!

Le rémaniement ministériel etant en perspective, l'indépendance d'esprit de Joseph Kabila et d'Antoine Gizenga sera bientôt mise à l'epreuve. La nomination des ministres ou des PDG au Congo ne se fait pas sur base des affinités tribales ou sur base des pressions des multinationales, de Paris, de Londres, de Washington, de Bruxelles, de Beijing, de Kampala, de Kigali, de Johannesbourg, de Tripoli ... ou sur base des contacts de Mr Katumba Mwanke! Il faut mettre l'homme qu'il faut à la place qu'il faut pour que le peuple Congolais surmonte les défis dont il fait face! Faire du Congo le pays des hommes intègres, comme Thomas Sankara l'a souhaité!
Heureusement la poistion du Chef de l'Etat Congolais Joseph Kabila est claire là-dessus: «Dans ce pays on a versé le sang, et pour notre indépendance, et pour notre libération. Je n’accepterai jamais de leçons de la part de qui que ce soit, qu’il s’agisse du ministre des Affaires étrangères belge ou chinois, peu importe…», a-t-il déclaré dans une interview accordée à Colette Braeckman (Le Soir, 24 avril 2008).

Le peuple Congolais a trop souffert! Le peuple Congolais a trop souffert! Le peuple Congolais a trop souffert et continue de souffrir! Trop c'est trop! Nous avons besoin d'un sursaut national!

Antoine Roger Lokongo


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