Tuesday, May 6, 2008
KAREL DE GUCHT, VA-T-IL QUITTER SON GOUVERNEMENT SA VISITE CONGOLAISE TRES CONTROVERSEE?
Karel De Gucht menacé de quitter le gouvernement après une tournée controversée en Rdc
Aujourd’hui en Belgique, la succession de Louis Michel comme commissaire européen par Karel De Gucht semble supplanter la question congolaise.
La tournée des ministres belges en RDC aura été marquée par les propos controversés du ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht à l’égard du président de la République, Joseph Kabila. Le séisme politique créé à Kinshasa a été bruyamment ressenti à Bruxelles.
Aujourd’hui la question congolaise semble supplantée par la succession de Louis Michel comme commissaire européen.
C’est Karel De Gucht qui serait pressenti pour succéder à ce dernier.
La réaction du chef de la diplomatie belge ne s’est pas fait attendre. Il a rappelé « Je n’irai pas à la Commission européenne pour faire n’importe quoi ». Karel ne pense pas accéder à un portefeuille qui ne serait pas suffisamment « politique » et pour lequel il n’apporterait pas une « valeur ajoutée ». Le ministre tient à rester membre du gouvernement belge.
Rien cependant ne permet de confirmer que la proposition d’envoyer le ministre belge des Affaires étrangères à la commission européenne résulte de son comportement vis-à-vis des autorités congolaises. Mais, on croit savoir que le contexte intérieur de la politique belge serait à la base de cette situation.
Le GPI dit non à De Gucht
Le Groupe parlementaire des indépendants (Gpi), une troisième force politique au sein de la majorité à l’Assemblée Nationale avec 37 Députés, s’est réuni en session extraordinaire ce lundi 05 mai dans la salle des spectacles du Palais du Peuple afin d’examiner les questions de l’heure parmi lesquelles les derniers propos de Karel De Gucht, ministre belge des Affaires étrangères.
Le GPI a tenu, à réaffirmer les principes de la souveraineté de l’Etat, de l’inefficacité gouvernementale et de la diversité du partenariat face aux enjeux du moment. Par la bouche de l’Honorable Bahati Lukuebo, président du groupe et en même temps Questeur de la chambre basse du Parlement, le GPI a réaffirmé son soutien au Chef de l’Etat, J. Kabila Kabange. Il n’a pas du tout été tendre à l’endroit du ministre congolais en charge des Affaires étrangères dont il a stigmatisé la faiblesse.
Pour le GPI, le membre du Gouvernement susvisé n’a pas su prendre à temps ses responsabilités au moment où le Chef de l’Etat s’est vu obligé, malgré lui, de réagir aux propos décriés de Karel De Gucht. Parlant du gouvernement de la République dans son ensemble, il devrait réagir du moment où la population attend des solutions aux problèmes qui l’agacent.
Le GPI qui considère que cet incident devrait être clos, privilégie le rapprochement entre les deux peuples, c’est-à-dire, le peuple belge et le peuple congolais, lesquels ont des liens historiques.
S’agissant de ce différend, le GPI estime que le problème devrait être examiné en toute transparence par les deux gouvernements respectifs. Et ce, de manière que chacune des parties y trouve son compte, parce qu’il s’agit ici d’une question d’intérêts, c’est pourquoi les Députés, dans la gestion de ce dossier, suggèrent la modération afin de privilégier le bon climat de rapports entre la Rdc et le Royaume de Belgique.
Contrat chinois
Nous ne voulions pas ici jeter l’opprobre sur le contrat chinois parce que nous estimons que la Rdc est libre de choisir la voie qui mène à son développement ontarien soutenu. Et d’ajouter qu’en cas des faiblesses liées à ce contrat, elles doivent être examinées à l’Assemblée Nationale.
S’agissant de différents contrats concernant les matières précieuses ainsi que tout autre contrat, notamment celui du port de Matadi, le GPI estime que c’est un problème de choix et d’intérêt. En clair, la Rdc ira partout où se trouvent ses intérêts, c’est-à-dire à gauche ou à droite. Mais cela ne peut en aucun cas être synonyme d’irritation pour quiconque jusqu’à tenir des propos outrageants contre le Chef de l’Etat ont-ils laissé entendre. Comme déjà dit plus haut, seule la modération constitue une voie de sortie aux fins de préserver les intérêts bien compris de toutes les parties.
Le GPI estime que quelle que soit la pertinence des propos de Karel De Gucht, la manière n’a pas suivi. Dans la mesure où le Chef de l’Etat qui représente les 60 millions des Congolais, a droit au respect et aux égards.
(Milor)
Le Palmarès
© 2008 Sankurunews