Tuesday, May 6, 2008
LES DETENUS POLITIQUES MEURENT UN A UN SOUS LA TORTURE ET L'OPPRESSION DU GOUVERNANT
DES GARDES DE JEAN-PIERRE BEMBA ET DES OPPOSANTS MEURENT SOUS LA TORTURE, L'OPPRESSION ET LA NEGLIGENCE DE L'OPPRESSEUR, LE GOUVERNEMENT DE JOSEPH KABILA
Ils ont eu pour seul tort d'avoir été des militaires commis à la protection du sénateur Jean-Pierre Bemba. Le major Simon Yawa Gomonza et du caporal Saolona Denangowe sont morts suite à la torture subie durant leur détention. Le premier a rendu l'âme le 26 avril et le second 22 avril Suite aux sévices corporels qu’ils ont subis dans l'enceinte de la Direction des renseignements généraux et services spéciaux de la police (DRGS) selon l’association de défense des droits humains «La Voix des Sans-Voix pour les droits de l’homme (VSV) qui a lancé un véritable appel au détresse face à ce qu 'elle appelle '' le délaissement manifeste par les dirigeants politiques du MLC et l’Etat congolais ne conduise à l’extermination de victimes des affrontements des 22 et 23 mars 2007 entre les militaires de la Garde Républicaine et les militaires de la garde de M. Jean-Pierre Bemba''.
C'est qui est désolant, ils sont morts à l'hôpital général!! Pour comprendre,lorsque le prisonnier est sur le point de mourir à cause de la torture, il est en général hospitalisé ou relâché. La personne meurt alors hors des murs de la prison, ainsi, les autorités ont l’air moins coupables. Les prisonniers meurent également à la suite de maladies prolongées et non traitées dues à la détention selon Amnesty International.
Des centaines des sympathisants du MLC croupissent en prison, sont exécutés ou meurent sous la torture. La prison de Makala est l’emblème de la répression la plus féroce contre les prisonniers d’opinion. Les conditions de détention y sont extrêmement difficiles, à la limite de la survie. De nombreux témoignages d’anciens détenus soulignent que, dans les autres prisons où les conditions sont déjà éprouvantes, les gardiens menacent les détenus rebelles d’un transfert aux cachots de la tristement célèbre de la Direction des renseignements généraux et Services Spéciaux de la Police, plus connue sous le nom de police de KIN-Mazières. Sa simple évocation suscite une véritable terreur chez les prisonniers et plus grave au sein de la population kinoise.
''Où sont les droits de l’homme lorsqu’ils jettent plus de 300 personnes suspectées leur appartenance ou sympathie au MLC durant plus des mois dans une pièce de 4 mètres sur 5, sans qu’aucun d’eux ne puisse s’asseoir ? Où sont les droits de l’homme alors que chaque jour ces congolais sont torturés par les mains des gens sans pitié , où sont les droits de l’homme lorsque les congolais meurent sous la torture de vos tortionnaires, et qu’ensuite vous jetez leurs corps n’importe où ?'' s'est exclamé Lucien Nyaza, un opérateur économique de Barumbu pourtant il avoue avoir voter pour Kabila.
Au moins 300 personnes seraient détenus actuellement dans les prisons du régime comme au camp militaire Tshatshi de la garde dite ''répuplicaine'', du camp Lufungula, de la Direction des renseignements généraux et Services Spéciaux de la Police pour des activités non violentes telles que l’appartenance présumée à des groupes politiques, de la province de l'Équateur ou de deux Kassai ou de défense des droits de l’homme .
L’usage de la torture est systématique lors du placement en détention. Les interrogatoires se caractérisent par leur extrême violence, facilitée par la détention au secret (le détenu ne peut voir ni un avocat, ni un médecin, ni sa famille). Le détenu est généralement laissé dans une cellule isolée, plusieurs jours, privé de sommeil, parfois de nourriture et d’eau. L’accusé doit reconnaître les chefs d’inculpation portés contre lui. L’objectif de la torture est autant d’obtenir des aveux que de casser la volonté du détenu par l’humiliation et la négation de toute humanité.
La justice est pratiquement inexistante ce qui confère aux forces de sécurité des pouvoirs exceptionnels (arrestations sans mandat, détention au secret, tortures) et restreint de manière permanente les libertés fondamentales des citoyens.
En RDC,les avocats et les juges ont perdu leur indépendance et interviennent aux ordres du pouvoir mais l’émancipation des peuples ne pourra venir que de leur propre révolte.
Correspondance de Lydie Nyembo Kashala
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