Thursday, April 24, 2008
L'AMP ET LE PALU EN COUTEAU TIRE: LE POURPARLER DE L'APRES GIZENGA SE DISCUTE
L'APRES GIZENGA SE DISCUTE A l'AMP !
La question n'est plus de savoir si Antoine Gizenga va incessamment abandonner son poste de Premier ministre. Le PPRD et ses partenaires discutent sur la bonne façon de faire partir à l'amiable l'autrefois faiseur de roi devenu trop encombrant. Pour obtenir le départ du patriarche, plusieurs scénarii sont montés. Aucune hypothèse n'est écartée.
Le PPRD et ses alliés de l'AMP se battent, plus activement, depuis ce mois d'avril 2008 pour que Gizenga quitte son fauteuil de Premier ministre. Le principe, affirme-t-on, a même été arrêté. Le remplacement de Gizenga se serait déjà opéré, sans trop de dégâts, si celui-ci n'avait pas braqué. Deux députés de l'opposition se promènent avec deux motions d'interpellation, en réalité de censure, contre le Premier ministre. Delly Sessanga, député MLC, aurait pu obtenir la tête de Gizenga s'il n'avait pas eu la maladresse de déposer sa motion, au Bureau de l'Assemblée nationale, pendant que les parlementaires étaient en vacances. A l'époque, Delly Sessanga buta au refus de ses collègues de l'opposition de faciliter la tâche à l'AMP.
On aurait voulu que la majorité assume seule les conséquences du limogeage de Gizenga. La deuxième motion est celle du député Lisanga Bonganga. Selon les membres de l'AMP les plus motivés par le départ du patriarche, l'option serait finalement prise pour limiter les velléités de l'opposition. Non pas en s'attaquent à des motions d'interpellation ou de censure, mais en accélérant le départ du Vieux. Si Gizenga partait, par qui le remplacer ? Là-dessus, les "tombeurs" du Vieux ne disent pas que le poste devrait revenir au PALU, comme le stipulait l'accord électoral passé entre la candidat Kabila et le chef du PALU Antoine Gizenga. Aucune allusion à ces accords qui avaient permis à Joseph Kabila de battre son rival Jean-Pierre Bemba.
On se rappelle que les résultats du 1er tour de la présidentielle donnaient nettement l'avantage au candidat Bemba dans la partie Ouest du pays. Kabila était le grand vainqueur de l'Est. Dans ces conditions, Gizenga était le grand faiseur de roi. Que propose-t-on alors ? Pour certains, le poste de Premier ministre reviendrait au Kwilu. Question de gérer les frustrations nées du départ, visiblement forcé, du patriarche. C'est aussi en prévision de prochaines échéances électorales. L'on craint la réaction et le rejet des partisans de Gizenga, très nombreux au Kwilu et dans la forte diaspora à Kinshasa. Il reste à savoir si un tel argument tient dans la mesure où le Kasaï a toujours dénoncé sa sous représentation dans les institutions du pays. Le Kasaï sera donc demandeur en cas de départ de Gizenga. L'idée ici, c'est de dire que certains calculs pourraient ne pas aboutir à des résultats escomptés.
L'on suggère, par ailleurs, que le PPRD joue son rôle de premier parti du pays à l'issue des élections générales. Cela, pour ne pas avoir à subir un plus que probable vote sanction. Dans les cas de figure, il y a de l'électricité en l'air.
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