Trois hommes forts de Koffi Olomide aux arrêts !
La Prospérité
Il y a du rebondissement dans l'affaire qui oppose la RGTA à l'orchestre Quartier Latin de l'artiste musicien Koffi Olomide, de son vrai nom Antoine Agbepa. Trois de ses hommes : Joyce Diena (Chef d'orchestre), Tchaï (neveu de Koffi) et Kiwaka, maître en arts martiaux et présumé bourreau du cameraman de RTGA Patou Bonioko, sont arrêts depuis hier lundi 21 avril. Le cabinet conseil de RTGA a déposé une commission rogatoire au PGR pour obtenir le retour de Koffi à Kinshasa.
L'étau se resserre autour de Koffi Olomide. La Police judiciaire des parquets, ça s'appelle aussi le Casier judiciaire, a arrêté trois membres importants du groupe Quartier Latin. On cite le Chef d'orchestre Joyce Diena, un certain Tchaï -neveu de Koffi-, et Kiwaka passé maître en arts martiaux, transfuge de Félix Wazekwa du groupe musical Cultura. La police recherche encore plusieurs autres membres de Quartier Latin, sur ordre de l'Inspecteur Ponde. Selon le cabinet conseil de RTGA, une demande rogatoire a été déposée auprès du Procureur général de la République près le Parquet de Kinshasa/Gombe. L'objectif est d'inviter les autorités judiciaires des pays d'accueil de Koffi à le rapatrier pour qu'il soit entendu sur des "faits graves lui reprochés". L'absence de Koffi et de ses hommes, samedi dernier à Kinkole, à la reconstitution des faits n'a pas été appréciée par la Police judiciaire des parquets.
Pourquoi Koffi et ses hommes sont-ils poursuivis ?
Les faits remontent à dimanche 6 avril 2008 à Kinkole. Koffi se produisait en concert sponsorisé par la Bracongo. Selon la version des faits donnée par le cabinet conseil de RTGA, Koffi, en personne, aurait instruit les éléments de sa garde rapprochée pour récupérer la cassette du cameraman de RTGA. Patou Bonioko, c'est de lui qu'il s'agit, refusa d'obtempérer à un ordre qui ne venait pas de la hiérarchie de son organe de presse ou de la Bracongo. C'est alors que, sur ordre de Koffi, soutient-on, les éléments de sa garde vont sérieusement s'occuper du pauvre cameraman. Des coups pleuvaient sur le pauvre Patou, rappelant ainsi les circonstances de la mort de Faye. Comme ils avaient la maîtrise des arts martiaux, les hommes de Koffi avaient fini par casser la camera avant de récupérer la cassette.
Koffi Olomide, lui, a une autre version des faits. Le lundi 7 avril, depuis Brazzaville où il s'était rendu pour prendre son avion à destination de l'Europe, Koffi Olomide adresse un texto à ses amis chroniqueurs de musique. « Chers amis, je viens par ce texto vous demander votre soutien à la nouvelle injustice dont je suis victime. Je vous assure que je n'ai demandé à personne de brutaliser un quelconque membre de la presse. Je reste disposer à réparer les fautes commises avant et à la fin de mon concert, même si les agents de sécurité n'ont pas exécuté un ordre venant de moi. Restez justes, libres et intègres en ce moment. Que la preuve de votre amitié me soit témoignée ». Pas la peine de commenter le texto de Koffi. Il est clair, simple et concis.
Le cabinet conseil de RTGA en lutte contre l'impunité
Légalement, la garde à vue ne dépasse pas 48 heures. A l'expiration de ce délai, Joyce Diena, Tchaï et Kiwaka seront sous mandat d'arrêt provisoire pour une durée de cinq jours. Puis suivra la détention provisoire à Makala. Les protagonistes, vont-ils en arriver jusque-là ? En tout cas, pour le cabinet conseil de RTGA, plus que jamais au par avant, Koffi et ses hommes devront répondre de leurs actes. Il est question, martèle-t-on, de justice juste. La loi dans toute sa rigueur devait être appliquée. Les avocats de RTGA ont directement fait allusion à Luambo, Nioka Longo, Evoloko, tous musiciens, qui ont connu la prison.
© 2008 Sankurunews