Thursday, October 9, 2008
EST-OUEST PLUS STERILE, L'ACCORD AMP-PALU-UDEMO NE PASSERA PAS EN REVU
EST-OUEST: PLUS STERILE QUE LES POLITICAILLEURS CONGOLAIS ET TU MEURS!
Plus stérile que les politicailleurs congolais, tu meurs ! Ainsi peut se résumer, à l'aune de leur inefficacité, l'intrigant personnage des députés, sénateurs, ministres et autres assimilés politicailleurs de la RDC
S'il leur arrive d'exceller, c'est plutôt dans deux domaines de prédilection. D'un côté : le sprint pour l'enrichissement sans cause, à travers la prédation ou le parasitisme. De l'autre : le mensonge par le sophisme.
Qu'est-ce qui les fait tant courir ? C'est, paraît-il, l'inextinguible soif de remplir rapidement leur tube digestif super long. Et ce, quels que soient les compromis pour atteindre le ciel. La fin ne justifie-t-elle pas les moyens ?
Voilà qu'à peine annoncée la démission du premier ministre, la vacance a soudainement sorti les loups du bois. Et la nature ayant horreur du vide, les candidats potentiels à la succession d'Antoine Gizenga, se sont lancés dans le marathon.
Les plus futés d'entre eux, politicailleurs en fonction, se surprennent assiégés par l'insomnie. Tous envient le poste. Mais personne n'est sûr de faire le choix définitif du Maître des investitures. Alors commence la guerre des tranchées.
En pareilles circonstances, les politicailleurs déterrent un argument qui a déjà fait ses preuves. Le stratagème consiste à chanter un hymne spécieux : «Comme le président provient de l'une des provinces de l'Est, le premier ministre devra absolument sortir des entrailles de l'Ouest».
Ce discours, aussi stérile que le Sahara, a été entendu à la veille de la désignation du président de l'Assemblée nationale. Heureusement, les «fractionnistes Est-Ouestistes», oiseaux de mauvais augure, n'ont pas été suivis.
La chambre basse a pourtant réalisé un travail fort appréciable. Son président, venu de l'Est, a révélé des qualités insoupçonnées. Au Sénat, bien que venant de l'Equateur, le président et son premier adjoint n'ont pas donné l'impression de représenter leur province. Au contraire, et pour leur honneur, ils se distinguent par leur expertise au service de l'intérêt général.
Est-ce que ce fut un péché de nommer un premier ministre de l'Ouest au nom de la «géopolitique à la congolaise» ? Vingt mois après, Gizenga a rendu le tablier. A-t-il jamais rapporté quelque dividende aux «fractionnistes Est-Ouestistes» ? Ni à la RDC ? Son successeur devra-t-il nécessairement répondre à ce schéma stérile, tout autant qu'aux vociférations stériles des politicailleurs braillards ?
Ben Clet Kankonde Dambu
L'ACCORD AMP-PALU-UDEMO NE PASSERA PAS EN REVU!
C’est en principe cette semaine que l’on devrait connaître le nom du formateur du gouvernement appelé à succéder, en cas de succès de sa mission, au patriarche Antoine Gizenga Fundji. Dans la ville haute, d’aucuns ont même juré, la main sur le cœur, qu’on avait entamé la ligne droite.Selon des informations dignes de foi, le Président de la République a poursuivi mardi ses consultations, cette fois en direction des leaders des groupes parlementaires des partis de la coalition. On rappelle que lundi c’était le tour des partis politiques et plates-formes de l’Alliance pour la Majorité Présidentielle, AMP. Des consultations qui avaient discrètement démarré la semaine dernière, alors que, au sein de la coalition, des voix s’élevaient ici et là soit pour tirer les conséquences de la démission du Premier Ministre, soit pour donner la position des uns et des autres sur cette question majeure, soit encore pour préciser les ambitions de chaque acteur sinon de chaque groupe.
On a ainsi vu les députés membres de l’AMP se réunir longuement au Palais du Peuple en réservant la primeur de leurs délibérations au Chef de l’Etat. Leurs collègues du Grand Kwilu se sont également concertés, ainsi que les indépendants. De même, les principaux alliés de l’AMP, en l’occurrence le Palu et l’Udemo, ont donné de la voix en appelant au respect des engagements pris en 2006. Au fur et à mesure que ces consultations se déploient, tout semble indiquer que le Chef de l’Etat entend ramener toutes ses troupes au schéma qu’il a arrêté et qui devrait être incessamment rendu public. D’une manière générale, les analystes notent que la coalition était sous pression. Et qu’elle ne pouvait plus se permettre la moindre erreur, la moindre distraction ou la moindre division dans ses rangs. D’abord parce qu’elle devrait impérativement se trouver un nouveau Premier Ministre pour succéder à Antoine Gizenga, tout en préservant les acquis des alliances conclues en 2006, particulièrement en termes d’apports électoraux, de stabilité et de loyauté. Ensuite, parce qu’elle avait à faire face à un immense challenge, avec la démonstration de force du MLC qui fêtait ses dix ans d’existence en l’absence de son chef historique. Et qui a apporté la preuve, quatre jours durant dans l’enceinte de la FIKIN pleine à craquer, que le parti de Jean Pierre Bemba restait sur un terrain tout acquis dans la capitale. Un message, assure-t-on, qui a apporté beaucoup de réconfort au leader du MLC, obligé de se rendre à cette heureuse évidence que malgré les vicissitudes de la vie, et surtout à cause de l’extrême politisation de son dossier, plus la CPI donnait à l’opinion l’impression de s’acharner sur Jean Pierre Bemba, plus la côte de popularité de ce dernier montait, inquiétant dangereusement la coalition majoritaire. Ainsi a toujours été Kinshasa : capricieuse, rebelle à l’injustice et à la brutalité, fidèle à ses passions et à ses fantaisies, joyeuse et chaleureuse en dépit des difficultés d’une existence infrahumaine. L’accord n’est pas à revoir Dès les premières lueurs d’une nouvelle semaine qui s’annonçait riche en événements, des bookmakers kinois relançaient l’hypothèse Kamerhe, toujours très prisée dans les chancelleries, mais qui semble tout aussi se défendre dans plusieurs cercles politiques du fait de la situation très explosive à l’Est, où le besoin d’un joker à même de rétablir les positions historiques de l’AMP très compromises depuis les élections de 2006 se fait sentir. Une hypothèse d’autant plus séduisante, du reste, qu’avec la stabilisation du front militaire, la reconquête de l’opinion était parfaitement envisageable grâce à un séducteur de la trempe de Vital Kamerhe. Il restait, évidemment, à savoir si la proposition pouvait passer au regard des rivalités internes au sein de l’AMP. Il restait aussi à savoir si ce n’était pas là le moyen le plus sûr de faire tomber un baobab plus que gênant après l’avoir raté de justesse avec la proposition consistant à écourter le mandat des bureaux des chambres. Il restait également à savoir si une telle démarche garantissait la stabilité dans l’Ouest dès lors qu’aucune proposition alternative ne pouvait, très sérieusement, arriver à compenser les frustrations que ressentiraient objectivement le Palu ainsi que d’autres partenaires de l’AMP. Il restait enfin et surtout à savoir si une telle démarche était susceptible d’apporter une réponse cohérente au besoin de consolidation des alliances à l’horizon 2011. Signe des temps ou véritable signal : pendant que le Président de la République poursuivait ses consultations lundi dans la capitale, Vital Kamerhe, lui, prenait son avion pour le Mali... Face à toutes ces interrogations, la plupart des observateurs ont noté qu’en dépit des positions claironnées des uns et des autres - et ceci a été interprété comme un signal fort - aucun des acteurs majeurs qui se sont jusqu’ici exprimés sur la démission du Premier Ministre n’a remis en cause l’accord de gouvernement signé entre l’AMP et le Palu. En revanche, les mêmes analystes se sont évertués à en souligner les avantages dans un contexte politique passablement troublé et qui a besoin de gagner en sérénité. Ainsi face aux activités militaires qui ont repris dans l’Est, l’objectif devrait globalement être d’assurer la stabilité dans l’Ouest et, particulièrement, dans la capitale. De même, on fait prévaloir que le chef de l’Etat gagnerait à respecter les engagements pris, les alliances conclues et la parole donnée, garantissant du coup la signature d’accords similaires à l’horizon 2011. En d’autres termes, une rupture avec le Palu déboucherait sur une nouvelle crise et exigerait, au minimum, sinon l’identification d’une nouvelle coalition, à tout le moins d’introuvables mécanismes de compensation pour atténuer les frustrations ressenties par le parti lumumbiste. Voilà ce qui a fait dire, lundi dans la soirée, à un membre de l’AMP que dans les conditions actuelles, le Président de la République n’avait aucun intérêt à revoir l’accord entre l’alliance et le Palu. La tendance semblait plus que se confirmer au sortir des consultations de mardi soir. Ce n’est plus qu’une question d’heures.
(Kenge Mukengeshayi)
DES INFILTRES ANNONCES AU GOUVERNEMENT
La démission d’Antoine Gizenga au poste de Premier ministre, le jeudi 25 septembre 2008, a ouvert la voie à toutes sortes de tractations. Au sein de l’Alliance de la Majorité Présidentielle (AMP), on vit une sorte de guerre de tranchée en ce qui concerne le parti d’où sortira le futur chef du gouvernement. Deux tendances sont observées. L’une s’en tient au respect des accords passés entre l’AMP et ses alliés, notamment Palu et Udemo. Pour l’autre, l’important est de trouver un candidat qui réunit non seulement le profil requis, mais également capable de juguler la crise multiforme que traverse le pays.Chaque jour qui passe, des noms des personnalités de la famille politique du chef de l’Etat sont cités comme potentiels candidats au poste de Premier ministre.
Au-delà de la course à la Primature, il y a une guerre souterraine et parfois sournoise de positionnement en vue de se taper un portefeuille au sein de la nouvelle équipe gouvernementale. On va jusqu’à donner pour ministrables des membres influents du Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) de Laurent Nkunda. Dans la foulée, on parle d’une liste de six personnalités du Nord-Kivu, dont 3 appartenant à la communauté Tutsi et 3 Hutu. Parmi les « éventuels nominés » figurent, pour ce qui est des Tutsi, l’ancien conseiller à présidence sous Maréchal Mobutu et ancien directeur de cabinet de l’ex-gouverneur Serufuli, Denis Sema-Dwinga. On cite aussi l’ancien coordonnateur de la Snel dans les territoires sous contrôle du RCD et directeur-conseiller de l’ex-Adg Vika-di-Phanzu de la Snel sous le 1+4, Léon Muheto. Enfin, on épingle le porte-parole du CNDP, René Abandi. Côté Hutu, il y a l’ex-gouverneur Serufuli (actuellement PCA à la Snel), Célestin Vunabandi (ministre honoraire du Portefeuille, actuellement député national) et Oswald Mukingi (ex-Adga de l’OCC sous le 1+4 et actuel directeur sans fonction au sein de la même entreprise). Selon nos sources, ces noms signalés sur une liste « recommandée » provoquent déjà des remous au sein des ethnies Tutsi et Hutu. On se demande si le CNDP, jugé proche du régime de Kigali, n’aurait pas des protecteurs à Kinshasa. Pour l’aile radicale des communautés rwandophones congolaises, le moindre mal serait de puiser dans les rangs des élus Tutsi et Hutu qui siègent au Parlement, à l’instar de Dunia Bakarani, l’unique Tutsi siégeant à l’Assemblée nationale, élu de Masisi. Ce sont là des peaux de bananes qui visiblement sont jetées sur la voie du futur formateur du gouvernement que l’ensemble des Congolais voudraient voir agir en toute indépendance d’esprit dans la mission lui confiée par le chef de l’Etat. Au-delà de la prise de position des uns et des autres en rapport avec la formation prochaine du gouvernement, la lecture qu’on peut faire de la situation est qu’on est en train de vider petit à petit de son contenu la question autrefois jugée sensible des rwandophones congolais. Ces derniers, qui prétendaient, à tort ou à raison, être les mal-aimés du reste des Congolais, sont aujourd’hui associés à la gestion de toutes les institutions de la République. L’exclusion n’est plus de mise contre leur communauté. A ce sujet, il convient de signaler que les députés nationaux originaires des deux Kivu ont été reçus à la Monuc, hier en début d’après-midi à l’invitation du directeur des affaires politiques de cette institution, Christian. Parmi les questions traitées, la mission onusienne voudrait impliquer les élus en vue de faire taire l’hostilité dont ses éléments sont actuellement victimes de la part des autochtones. C’était également l’occasion de passer en revue plusieurs maux qui minent la paix dans l’Est du pays.
(Dom)
F. MUAMBA A LA COALITION AMP-PALU-UDEMO: CERTAINS COMBATTANTS ONT FUI LE NAVIRE
A la clôture des manifestations commémoratives des 10 ans du Mouvement de Libération du Congo (MLC), le week-end dernier à la Foire Internationale de Kinshasa, le Secrétaire Général de ce parti, François Muamba Tshishimbi, a fait devant des milliers des militants sa lecture de l’état de la nation, depuis la mise en place de nouvelles institutions. Pour le numéro II du MLC, au moment où le peuple congolais attendait de toucher les dividendes de l’ensemble du processus ayant conduit aux élections, à une économie dont les principaux agrégats étaient en voie d’être maîtrisés pendant la Transition a succédé une économie de prédation, « œuvre d’un gouvernement de convenance, quasi indifférent à la souffrance du peuple ». Convaincu que les efforts déployés pendant la Transition ont été réduits à néant par l’inertie, l’amateurisme et la mégestion de ceux qui ont la charge de conduire les affaires publiques depuis les élections, François Muamba indique que le recul par rapport à la période 2003 à 2006 est évident.
Pour preuve, affirme-t-il, les malaises sociaux se ressentent dans tous les secteurs. L’insécurité est généralisée sur l’ensemble du territoire national, n’épargnant ni la population (cas de l’usage disproportionné de la force publique contre les adeptes de Bundu dia Kongo), ni les élus (cas de l’ignoble assassinat de feu Daniel Botethi, ni les journalistes (cas des pillages ou des fermetures arbitraires et brutales de certaines chaînes de télévision). Plus grave encore, la guerre a repris à l’Est de la République, provoquant la mort, des violations insoutenables des droits humains autant qu’une crise humanitaire sans précédent. Ainsi, à mi-parcours de la législature, le MLC constate que l’échec est déjà patent. Pour ce parti, les Congolais vivent moins bien qu’hier qu’aujourd’hui. « Le navire prend l’eau de toutes parts et certains commandants ont préféré fuir leurs responsabilités en abandonnant le gouvernail », a-t-il ironisé. MLC : alternance démocratique crédible Malgré la démission « tardive » du Premier ministre, Antoine Gizenga, le MLC a exprimé son doute de voir le pays repartir du bon pied. D’abord, à cause de l’existence d’un gouvernement parallèle qui régente tout en signant et en faisant signer tout par des prête-noms. « Cela au vu et au su de tout le monde ! » s’est-il exclamé, avant d’ajouter que tant que durera un tel disfonctionnement au sommet de l’Etat, la RDC poursuivra sa descente aux enfers. Au vu des faits et enjeux ainsi exposés, François Muamba a clamé haut et fort que la tache prioritaire qui incombe au MLC est la préparation d’une alternance démocratique crédible. « Nous devons nous mettre en ordre de bataille, cette fois de manière décisive », a-t-il lancé aux militants, tout en leur demandant d’enrichir le leadership du parti et du Programme du gouvernement MLC par un débat d’idées constructif. « Notre parti a vocation d’être le fer de lance de la future majorité et doit poursuivre l’effort d’adaptation de ses structures et de son fonctionnement aux évolutions en cours dans notre pays. Ces mutations sont importantes dans le positionnement de notre parti sur terrain, en vue d’affronter dans les meilleures conditions les futures échéances politiques », a-t-il conclu. Tshieke Bukasa Folie meurtrière à Limeté Il y a longtemps que les Kinois avaient vécu un tel drame : un bus Stuc lancé à vive allure sur le boulevard Lumumba est entré en collision lundi soir autour de 19 heures avec un autre bus à hauteur de la 12 Rue Limeté. Le choc était effroyable et les deux mastodontes déclassés à la suite des dégâts subis par leurs châssis respectifs,ont fait pleuré plus d’un au regard de la précarité des moyens de transport dans la capitale. Premiers arrivés sur le lieu du drame, les policiers de roulage n’arrêtaient de s’arracher les cheveux et de s’interroger sur la folie meurtrière qui s’était emparée du chauffeur de Stuc pour qu’il s’engage dans une voie interdite et se retrouve nez à nez avec le bus qui venait de Masina. Mais pour les observateurs, cette folie routière s’explique par le laxisme qui existe dans l’engagement des chauffeurs aussi bien de taxis, texi-bus que de bus. Ce sont généralement des hommes qui ont raté leur carrière de receveurs et qui pensent se rattrapper en jouant avec la vie de leurs semblables. C’est à cause d’eux que des expressions du genre «kotisa motu bakata» sont entrées dans le lexique.
Tshieke Bukasa
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