Thursday, October 9, 2008

L'ARMEE CONGOLAISE ET LES MEFAITS D'UNE REFORME MANQUEE, LE RWANDA SOUTIENT UNE REBELLION SUR LE TERRITOIRE CONGOLAIS




L'ARMEE CONGOLAISE ET LES MEFAITS D'UNE REFORME MANQUEE


Après 36 mois de transition et 22 mois de parcours sous le label des institutions animées par des élus de 2006 et 2007, la République Démocratique du Congo souffre toujours de traîner, comme un bourrelet, une armée non restructurée, au niveau du commandement comme des troupes.

L'intégration tant souhaitée au Dialogue Intercongolais entre officiers et soldats venus de différentes « armées belligérantes » tarde à se traduire en actes. Chaque jour qui passe, les Congolais ont toujours l'impression que leurs forces armées continuent de chercher leurs marques face aux forces négatives qui écument l'Est du pays.

S'agissant précisément du dernier défi que Laurent Nkunda vient de lancer à l'armée nationale par la prise de la base militaire de Rumangabo, il exige un sursaut d'orgueil de la part des officiers et soldats loyalistes. C'est maintenant ou jamais que les autorités civiles et militaires nationales devraient prouver à toute une nation que la « résistance » peut s'organiser pour laver ce qui paraît comme une humiliation.

Ce qui se passe à l'Est montre que tout en préparant la défense de nos lignes contre les troupes de Nkunda, la hiérarchie militaire des FARDC devrait s'activer autour des programmes de brassage mais aussi de recrutement des soldats répondant aux critères exigibles pour le métier des armes. Il est temps d'élaguer des rangs de nos forces combattantes des milliers de militaires et officiers d'opérette, qui passent le plus clair de leur temps à se pavaner sur les places publiques de grandes villes ou à dresser des barrières sur les routes contre les convois des véhicules civils.

Une « armée de métier » doit absolument être bâtie, au plus tôt, sur notre territoire pour nous épargner le spectacle désolant des lamentations face aux attaques des soldats du CNDP et de l'armée rwandaise. Nos compatriotes savent qu'à l'époque où les ex-FAZ faisaient le ménage partout où la sécurité de nos voisins ou alliés était en péril, notamment au Rwanda et au Tchad, il était impensable de voir un Etat d'Afrique Centrale risquer une confrontation militaire ouverte contre l'ex-Zaire.

Combien de fois, faut-il le rappeler, les rebelles rwandais commandés par Paul Kagame n'avaient-ils pas été chassés du Rwanda par feu général Mayele et ses hommes puis contraints à l'exil en Ouganda ? La RDC devrait cesser de rêver d'un soutien franc de la communauté internationale à ses « misères » d'ordre sécuritaire.

En ce moment où les Occidentaux sont occupés à chercher des remèdes au dérèglement de leur système financier, il serait naïf de croire que les coups fourrés de Nkunda et Kagame contre la République les intéresse. La RDC ne pourrait jouir d'une paix durable tant qu'elle ne se sera pas dotée d'une armée forte, capable de se faire respecter des voisins va-t-en guerre. Pour ce faire, la réforme ne doit plus se confiner dans les limites d'un simple slogan.

Kimp.

LA RDC ACCUSE LE RWANDA DE SOUTENIR MILITAIREMENT LA REBELLION SUR SON TERRITOIRE


La République démocratique du Congo (RDC) a accusé mercredi le Rwanda d'avoir envoyé des troupes sur son territoire en soutien des rebelles du CNPD de Laurent Nkunda.

Le commandant Gill Rutaremara, porte-parole de l'armée rwandaise, a toutefois démenti cette incursion.

Selon le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Mpaluku, des soldats rwandais appuyant le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) sont entrés en territoire congolais voilà trois jours et ont fait mouvement vers les villages de Tshanzu et Bunagana.

Le gouverneur a ajouté que des troupes rwandaises étaient impliquées mercredi dans des combats à Rumangabo, petite localité au nord de Goma.



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