Saturday, October 18, 2008
JOURNALISTES CONGOLAIS EN EXIL
QUATRE JOURNALISTES CONGOLAIS EN EXIL DANS LE DESERT MAROCAIN
Sur cette photo, on reconnait nos confrères: Michel Salamu, Achille Nzuzi, Karim El Kaîri, Eddy Sola et Pierre Malanda au Maroc
Le démesure du territoire de la République Démocratique du Congo est à l'image des problèmes qui se posent aux journalistes congolais. Les menaces de mort, les arrestations abusives, arbitraires et les brutalités policières sont courantes. Dans un Congo dit " démocratique ", un journaliste indocile, polémiste peut croupir dans les cellules du sinistre Centre pénitentiaire et de rééducation de kinshasa (ex-prison de Makala), souvent sur la base de la simple plainte d'un puissant ou d'un coup de téléphone au chef de police. Les confrères menacés ont préféré vivre l'exil dans un désert au Maroc plutôt d'attendre leur interpellation au Congo-démocratique.
Notre correspondant installé au Maroc, a rencontré 4 journalistes congolais victimes de la célèbre lettre des journalistes congolais en France, dans le désert marocain. En effet, depuis le retour de Kabila de son voyage en France en juillet dernier. L’Agence Nationale des Renseignements (ANR), a ouvert une véritable chasse à l’homme contre les journalistes en République Démocratique du Congo. Le pouvoir de Kinshasa, a très mal accepté l’humiliation infligée à Kabila par l’association de journalistes congolais de France. Cette association a pesé de tout son poids pour saboter le séjour du dictateur de la République Démocratique du Congo en France. Aucune presse n’a couvert la présence de kanambe à Paris.
Les journalistes congolais en France ont mené une campagne de sensibilisation sans précédent auprès des organes de presses. Les journalistes français ont été solidaires avec les confrères congolais. IL y avait une couverture médiatique sur le séjour officiel de Kabila en France, ni à la télévision, ni à la radio. A son retour à Kinshasa, la police politique du régime a poussé plus de 15 journalistes de l’opposition en exil forcé et arrêtés quelques uns.
Au Maroc où ils sont allés s’exiler, les 4 journalistes ont rencontré un des nos confrères en vacances au pays de Mohamed V. Il s’agit de nos confrères, Michel Salumu, cameraman de RTMV de kutino Fernando, Achille Nzuzi, journaliste indépendant, Pierre Malanda, cameraman de CCTV de jean pierre Bemba, Eddy Sola EZungulu, technicien de RTMV . Ces 4 journalistes sont arrivés au Maroc sans ressources et sont dans une situation de précarité.
Achille NZUZI, nous a expliqué comment ils sont partis du Congo en juillet dernier, « Après les arrestation sans procès de quelques journalistes comme Maurice Kayombo, Ponte Nsimba, Jules Tondo, la situation était insupportable. Nous étions obligés de vivre dans la clandestinité totale dans notre propre pays, alors qu’on nous disait à longueur de journées que nous sommes dans une démocratie.
Le pouvoir nous accuse d’être à l’origine des informations publiées sur le net. La lettre des journalistes congolais de France à Nicolas Sarkozy en juillet dernier a mit le l’huile au feu. Pour le régime Kabila, nous sommes les hommes à abattre car nous donnons les informations de Kinshasa aux sites installés aux USA, CANADA, et la France. Mon nom a déjà été cité dans une liste publiée par Ngbanda en Avril 2007. Nous allons continuer notre boulot malgré la violation de Kabila et des hommes. ».
Achille NZUZI, a profité de la présence de notre confrère à Rabat pour lancer un appel aux organisations de journalistes congolais à travers le monde de leur venir en aide car ils sont dans une situation invivable.
MLC CANADA
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