Wednesday, October 8, 2008

POUR REMPLACER LE PREMIER MINISTRE, ÇA PRESSE, ÇA COINCE, ET AUSSI ÇA TRAINE



MUZITO DU PALU OU KAMERHE DU PPRD?


La Prospérité


Le Président Joseph Kabila ne devait pas tarder à trancher. Les durs de l’AMP auraient jeté leur dévolu sur Vital Kamerhe comme successeur de Gizenga. Les présidents des Groupes parlementaires de la coalition, dont l’Udemo, le Palu et le MSR, se sont prononcés en faveur du respect des Accords du 30 septembre 2006 signés au Grand Hôtel Kinshasa qui ont donné au Palu le droit de confirmer, depuis trois jours, la candidature de Muzito Adolphe comme Premier ministre.

Le Palu attend Muzito Adolphe comme Premier ministre. Il avait été, selon nos sources, demandé au parti de Gizenga Antoine de confirmer son candidat à la Primature. C’est chose faite depuis trois jours. Personne au Palu ne pense sérieusement qu’il vienne au Président de la République l’idée d’ignorer les Accords du 30 septembre 2006, lesquels lui avaient permis de battre Jean-Pierre Bemba au second tour de la présidentielle. Le Palu, jusque-là, continue à jouer fair-play. Une attitude qui n’est pas à confondre avec la résignation. Le spectre d’une grave crise politique est brandi en cas de non respect des Accords du 30 septembre 2006. Déjà le jeudi 3 octobre courant, un axe d’action parlementaire pour la sauvegarde des acquis de la coalition AMP- Udemo-Palu avait vu le jour à l’hémicycle. Dans une déclaration politique conjointe, les Groupes parlementaires « Palu » et « Forces du Centre » invitaient de manière particulière le Président, dans ses consultations en vue de la nomination du Premier ministre et de la formation du Gouvernement, à privilégier l’esprit et la lettre de ces accords.

La déclaration politique des Forces du Centre et du Palu est perçue comme une réponse au discours développé par les durs de l’AMP depuis la démission de Gizenga. Les auteurs de la déclaration politique mettaient en garde contre l’éclatement de la coalition majoritaire avec son lot de conséquences. Pour mettre fin à la diatribe, le Palu et l’Udemo demandaient qu’une concertation –évaluation réunisse le Président Kabila, Gizenga et Nzanga. Les trois signataires des Accords du Grand Hôtel Kinshasa.
Le futur Premier ministre aura, entre autres tâches, de faire face aux exigences de la guerre, la reconstruction du pays avec les cinq chantiers, les tensions sociales, la gestion diplomatique des crises et la préparation des échéances électorales à venir. L’aile dure de l’AMP aurait jeté son dévolu sur Vital Kamerhe comme valable successeur de Gizenga Antoine. Kamerhe, raconte-t-on dans son entourage, ne serait pas demandeur. Il semble qu’il se sent encore bien dans sa peau de Président de l’Assemblée nationale. Sur le plan protocolaire, Kamerhe est, actuellement, légèrement au dessus du Premier ministre. Son budget est costaud. Le Président de l’Assemblée nationale, annoncé à la Primature, était hier mardi 7 octobre 2008 à Bamako au Mali. Son retour à Kinshasa était attendu dans la soirée. Comme pour couper la poire en deux, l’aile dure de l’AMP propose d’adjoindre à Kamerhe, s’il est effectivement nommé, deux Vice-premiers ministres. Un viendrait du Palu, l’autre de l’Udemo.



© 2008 Sankurunews

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NOMINATION DU PREMIER MINSITRE CONGOLAIS: ça coince




Le Pays

Ce ne sont pas les prétendants qui manquent aux fonctions de Premier ministre en République démocratique du Congo (RDC), après la démission de ce poste du lumumbiste Antoine Gizenga, pour raison d’âge.

Et pourtant, cela fera bientôt deux semaines que la RDC est sans chef de gouvernement. Presque deux semaines que se multiplient les interrogations et les supputations, et que dure l’attente, sur fond de bataille rangée dans les états-majors des partis politiques pour accéder à la Primature congolaise. Le président Joseph Kabila a-t-il seulement vu venir les choses, lui qui a dû prendre acte de la démission du vieil homme politique qui, de façon élégante, s’est résolu à partir et à laisser la politique à plus jeunes que lui ? Presque deux semaines après qu’il a rendu le tablier, il importe que soit trouvé, au plus vite, un nouveau locataire à la Primature. C’est une nécessité, d’autant plus que la RDC ne gagnerait pas à tourner au ralenti. Le temps presse donc.

Mais il ne fait aucun doute qu’il est plus difficile de former un gouvernement en temps de guerre qu’en temps de paix. Cela relève de la lapalissade. Sans doute la relative lenteur mise dans la désignation d’un nouveau chef de gouvernement n’est-elle pas étrangère à cela.

Aussi, si, jusque-là, le nom du nouveau Premier ministre tarde à être connu, c’est probablement en raison de la difficulté que Joseph Kabila éprouve à se passer des accords électoraux conclus en 2006 avec le parti de Gizenga, au terme desquels le Premier ministre doit être issu des rangs du parti du "patriarche" démissionnaire. Une autre difficulté pourrait tenir aussi des fiévreuses appétences de son parti, qui ne voudrait certainement pas rester en marge de cette nouvelle course à la Primature.

Pour tout dire, la nomination du Premier ministre ne sera pas chose aisée pour le jeune président qui doit aussi faire face à de vieux loups de la politique congolaise. En effet, Joseph Kabila ne prendrait pas le risque de se laisser doubler sur ses deux côtés, par de vieux routiers qui rêvent de lui porter une sévère estocade politique.
Le dirigeant congolais a donc de bonnes raisons d'observer une prudence de sioux, d’opérer un choix tactique déterminant pour l’avenir de la RDC.

Ce bon choix s’avère d’autant plus nécessaire que la RDC est déjà engluée dans la guerre au Kivu, qui n’en finit pas de produire ses dégâts. Kabila doit par ailleurs tenir compte d'une autre donne : les partisans zélés du locataire congolais de la prison de la Haye, l’ancien seigneur de guerre, Jean-Pierre Bemba, continuent de s'agiter et de troubler le marigot kinois.
Il y a assurément tout lieu de croire que pour le président Kabila, ça coince dans la nomination du nouveau chef du gouvernement congolais.


Cheick Beldh’or SIGUE


© 2008 Sankurunews

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LA NOMINATION DU PREMIER MINISTRE: CA PRESSE, CA COINCE,ET CA TRAINE




Le Potentiel

La nomination du futur Premier ministre se fait attendre. Et pourtant, selon les dernières informations, le temps serait aux derniers réglages. Et, jusqu’à preuve du contraire, les dernières tractations auraient débouché sur un consensus entre l’AMP, le Palu et l’Udemo : l’accord serait respecté. Mais pourquoi la décision n’est toujours pas tombée ?

Le compte à rebours a commencé pour la nomination du futur Premier ministre. Les dernières heures sont marquées par les tractations sur la composition du gouvernement. Mais également sur les malentendus à aplanir en ce qui concerne l’accord conclu entre l’AMP, le Palu et l’Udemo.

Il nous revient de sources concordantes qu’un consensus serait intervenu. En effet, l’accord conclu entre l’ AMP, le Palu et l’UDEMO serait respecté. Du moins dans ses grandes lignes. Vraisemblablement, le poste de Premier ministre reviendrait au PALU. Le chef du gouvernement serait inévitablement secondé par deux vice-premiers ministres, notamment de l’Udemo et de l’AMP/PPRD.

Ce consensus n’écarterait pas des modifications de toute dernière minute pour des raisons d’efficacité. A ce sujet, les trois partenaires n’y verraient pas d’inconvénients, assortis toutefois des propositions positives. Aussi, le Palu exprimerait des ambitions supplémentaires sur d’autres postes ministériels si cette hypothèse se confirmait, en lâchant la Primature. En attendant, le Palu tient au respect des accords par principe Qu’adviendrait-il demain si ces accords seraient reniés et qui ferait encore confiance au Président de la république pour signer d’autres accords. Ceux avec le Palu incleunt le peuple lors de l’ élection présidentielle. Quant à l’Udemo, elle ne s’opposerait pas également à une telle éventualité, mais n’accepterait pas que ses ambitions politiques soient revues à la baisse. On continue, dans ce parti, à analyser toutes les hypothèses pour une attitude conséquente.

Le consensus ainsi intervenu, chaque camp se serait retranché dans son quartier général pour faire des propositions sur la composition de l’équipe ministérielle. Exercice qui devra faciliter la tâche du futur Premier ministre quant à la constitution de son cabinet.

GUERRE DES CLANS

Malgré toutes ses dispositions, ces informations concordantes relayées par la presse, la nomination du Premier ministre se fait toujours attendre. Dire que c’est depuis le 25 septembre que le Premier ministre Gizenga a déposé sa démission et que le gouvernement est démissionnaire. Au regard des défis importants à relever, la particularité de la situation sécuritaire, cette nomination ne pouvait trop attendre. Dès lors que la coalition aurait toutes les chances de ne pas voler en éclats, le président de la République aurait rendu public le nom du futur Premier ministre. Hélas, les choses se font attendre. Pourquoi ?

Plusieurs hypothèses se dégagent. Dans les milieux proches de la majorité présidentielle, il est vrai qu’une bonne partie avait largement souhaité l’alternance dans l’élan de donner une nouvelle impulsion à la nouvelle équipe gouvernementale. D’où le nom de ce haut cadre du PPRD qui a été avancé compte tenu de ses qualités intrinsèques.

Toutefois, par respect aux engagements, l’on aurait parallèlement demandé au Palu de proposer au Président de la République, les noms de trois personnes pour lui laisser le libre choix. Car, les défenseurs de la thèse du « statu quo » tiennent à ce que la cohésion de la majorité présidentielle soit maintenue. Question d’éviter qu’elle vole en éclats. Mais surtout de ne pas ouvrir une certaine « boîte de Pandore » qui se caractériserait par une véritable « guerre de clans » sous-tendue par des déclarations fracassantes. Or, à deux ans de prochaines élections générales et à quelques mois des locales, une telle situation affecterait négativement la cohésion de la majorité présidentielle.

D’autre part, au sein de chaque partie, on se bouscule au portillon. Si les « leaders » ne seront pas touchés, dans les rangs de la coalition, des voix s’élèvent pour que ceux qui ont géré certains postes ministériels, passent à leur tour la main à leurs collègues. D’aucuns soutiennent que devant de grands défis à relever, il revient à chaque partie de la coalition d’en prendre conscience afin de revoir certaines copies pour éviter des frustrations. Et ce dans la mesure où il faut absolument faire appel à d’autres talents au sein de chaque groupe. On n’exlut pas non plus des « lobbies», de part et d’autre, souhaitant revoir leurs « hommes au sein du goiuvernment afin de servir leurs intérêts..

Des pressions sont énormes et nombreux sont ceux qui battent campagne pour faire partie du gouvernement. Fait qui explique par ailleurs ce manque d’intérêt au niveau de l’Assemblée nationale et du Sénat. Manque d’intérêt caractérisé par l’absence des plénières. Même constat au sein des commissions parlementaires alors que la session de septembre est ouverte depuis trois semaines.

Ce serait cette guerre de clans et toutes ces pressions qui feraient traîner la nomination du Premier ministre, mettant le président de la République devant un dilemme. Cependant, où se trouve l’intérêt général du pays et du peuple congolais ? Devrait-on conclure que ce fameux accord AMP-Palu-Udemo a force de loi et qu’il serait au-dessus de la Constitution ?

L’ OPPOSITION ATTEND AU TOURNANT

En attendant, il est intéressant de relever que la nomination du futur Premier ministre intéresse au plus haut point l’Opposition. Autant également la composition de l’équipe gouvernementale.

Ainsi, se murmure-t-il que le dernier mot revenant au président de la République, même si l’accord serait respecté dans sa grande partie, il n’est pas exclu que dans un élan d’ouverture, que l’on fasse appel à des individualités vertébrées au sein de l’Opposition pour des raisons de technocratie. Serait-ce encore là une autre hypothèse qui ferait traîner la nomination du futur Premier ministre ?

Le MLC a déjà réservé sa réponse à cette interrogation. Réponse du berger à la bergère : le parti de Jean-Pierre Bemba n’est pas partie prenante dans le gouvernement. Raison pour laquelle elle affirme sa position en proposant déjà sa candidature en qualité de chef de l’ Opposition, malgré ses démêlés avec la Cour pénale internationale. Pour François Muamba, le MLC ne donnera pas de quitus à quiconque aimerait faire partie du gouvernement. Cependant, en tant que parti d’opposition il adoptera une autre attitude par rapport à celle observée jusqu’ici.

Tout sera mis en marche pour voir réellement si ce prochain Premier ministre disposera de l’imperium, faute de quoi, il ne sera pas différent de Gizenga. « Le gouvernement Gizenga sortant vient de totaliser 20 mois. Du temps perdu. Si le futur Premier ministre n’a pas l’imperium, je vous donne rendez-vous dans six mois pour constater la dégradation encore très avancée de la situation de notre pays dans tous les secteurs », souligné dernièrement le secréaire général du MLC dans un point de presse.

Il n’y a plus qu’à prendre son mal en patience pour attendre la nomination du Premier ministre alors que le temps presse.



© 2008 Sankurunews

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