Thursday, October 9, 2008

PREMIER MINISTRE, KABILA CONSULTE ET RECONSULTE, CA TRAINE ET CA COINCE, NKUNDA CHERCHE DES ALLIES ET LA VRAIE GUERRE COMMENCE



PREMIER MINISTRE: KABILA CONTINUE SES CONSULTATIONS ET RECONSULTATIONS!


La précision vient du Secrétariat exécutif de l’AMP. Un communiqué a été lu sur le plateau de la RTNC, à la fin du journal télévisé de 20 heures. Le Président Kabila poursuit ses consultations au sein de la majorité parlementaire en vue de nommer un Premier ministre. Pendant qu’à Kinshasa la majorité se déchire au sujet de la succession de Gizenga Antoine à la Primature, Laurent Nkunda en profite pour étendre sa zone d’influence à l’Est du pays. Il s’est emparé de Rumangabo, au Nord-Kivu.
Le Secrétariat exécutif de l’AMP lit l’article 78 de la Constitution qui stipule que : ‘‘le Président de la République nomme le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci. La mission de consultation est de 30 jours renouvelable une seule fois. Le fait que l’AMP préfère recourir à la Constitution, sans faire la moindre allusion aux fameux accords du Grand Hôtel Kinshasa fondateurs de la coalition AMP-Palu-Udemo, alimente les commentaires dans la presse congolaise. D’emblée, cela suppose que le Chef de l’Etat pourrait user de son pouvoir discrétionnaire. Tout comme il peut ne pas tenir compte de ce qui le lie à l’Udemo et au Palu. Les pronostics peuvent aussi être déjoués. Les supputations ne s’arrêtent pas pour autant. D’heure en heure, on signale une évolution dans les consultations. Selon une source contactée par La Prospérité en tout début de soirée hier mercredi, les choses se seraient beaucoup accélérées les dernières 24 heures. Adolphe Muzito se verrait ouvrir les portes de la Primature. Il aurait bénéficié d’un concours de circonstances. La candidature de Vital Kamerhe, annoncé comme sérieux prétendant à la succession de Gizenga Antoine au poste de Premier ministre, n’aurait pas rencontré l’assentiment du pré carré du Président. Non pas parce que l’actuel président de l’Assemblée nationale aurait démérité, loin de là, Vital Kamerhe répondant d’ailleurs parfaitement bien au profil exigé du prochain Premier ministre (dynamisme, maîtrise dans l’art des contacts humains, rassembleur, mobilisateur, etc.), mais parce qu’il est difficile de lui trouver un remplaçant à l’hémicycle. Vantant ses mérites, un observateur a concédé que Kamerhe joue bien le rôle qui est le sien à l’Assemblée nationale dans la défense des intérêts du Président Kabila et de sa famille politique. On dit de lui qu’il est conciliant envers l’opposition. Autrement dit, avant de le déplacer du perchoir, il faudrait d’abord résoudre l’équation de son alter ego.

TRISTE NOUVELLE QUI POURRAIT BOULEVERSER LES DONNEES


Pendant qu’à Kinshasa la majorité se déchire au sujet de la succession de Gizenga Antoine à la Primature, Laurent Nkunda en profite pour étendre sa zone d’influence à l’Est du pays. Hier mercredi 8 octobre 2008, le CNDP a pris le contrôle du camp militaire de Rumangabo au Nord-Kivu. L’heure n’est plus à la division, mais à la riposte. Dans un pays en guerre, passer deux semaines avec un Gouvernement qui expédie les affaires courantes n’est pas une bonne chose. On en a eu la preuve, hier mercredi 8 octobre 2008, quand il a été annoncé que le camp militaire de Rumangabo à une cinquantaine de Km de Goma est passé sous le contrôle des éléments du CNDP. Tour à tour, le Colonel Kasonga, porte-parole des FARDC, et Emile Bongeli, porte-parole du Gouvernement démissionnaire, ont fait des déclarations. Le Colonel Kasonga a déploré le fait que les FARDC sont victimes de leur bonne foi. L’armée nationale s’est retirée de plusieurs positions, à la demande de la facilitation, pour donner une chance à la paix dans le cadre du Programme Amani. La perte de Rumangabo par l’armée régulière s’expliquerait en partie par cela. Le Colonel Kasonga a promis une riposte totale et foudroyante. Le porte-parole du Gouvernement a rappelé que Amani reste le seul cadre pour une solution globale et durable de la crise. Emile Bongeli dénonce le soutien, sans le citer, du Rwanda qui a amassé ses troupes le long de la frontière commune. Une source a signalé la présence à Giseni du Général rwandais James Kabarebe avec son état-major. Le Rwanda, observe-t-on, soutient Nkunda en armes, hommes et munitions. Le CNDP, accuse le ministre de la Communication nationale, cherche à s’arroger les attributs reconnus à l’Etat.
La Pros.


LAURENT NKUNDABATWARE CHERCHE DES ALLIES





A travers son dernier appel, le général Nkunda cherche à fédérer les groupes armés pour renverser le gouvernement. Au sein du Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), il y a des officiers qui ont appartenu aux groupes armés de l'Ituri ».

Tel est l'éclairage apporté à la presse par Michel Bonnardeaux, porte-parole ad intérim de la Mission des Nations-Unies en RDC (Monuc), au sujet des intentions cachées du général dissident Laurent Nkunda.

«Il a indiqué que le CNDP accuse le gouvernement de coaliser avec des forces négatives. Vrai ou faux ? L'agent onusien a reconnu que « de temps à autre, des coalitions locales se supportent, surtout que certaines troupes sont restées longtemps ensemble ».

Concernant la zone d'influence du CNDP, il a déclaré que le chef de ce mouvement, Laurent Nkunda lui-même, parle de 42 km' qu'il contrôle aux alentours de Rutshuru.

AMANI: POURSUITE DES REUNIONS SANS LE CNDP

A l'issue d'une séance de travail présidée le week-end par l'abbé Malu Malu, Coordinateur du Programme Amani, Ross Mountain, Représentant Spécial adjoint du SG de l'Onu en RDC, Roeland van der Geer, Envoyé spécial de l'Union européenne dans les Grands Lacs et Sam Brock, chargé d'affaire ad intérim des Etats-Unis en RDC, ont rappelé d'une seule voix que le Programme Amani demeurait le seul cadre pour le processus de paix en cours.

Faisant le point de la réunion, l'abbé Malu Malu a signalé qu'il a été décidé la mise en place d'équipes mixtes de pilotage du désengagement, de manière à ce que les équipes de reconnaissance puissent se déployer sur le terrain, afin de commencer les activités de désengagement, là où le cadre serait déjà opérationnel.

Pour sa part, Ross Mountain a rappelé que le processus de désengagement est partie intégrante de la stratégie de stabilisation mise en oeuvre par les Nations Unies, avec leurs partenaires nationaux et internationaux, en appui au Programme Amani.

Au cours de ce point de presse, tous les intervenants ont rappelé au CNDP les obligations acceptées lors de la signature de l'Acte d'engagement de Goma, et l'ont exhorté à rejoindre le Programme Amani.
Tshieke Bukasa


LA VRAIE GUERRE COMMENCE





L'attaque suivie de l'invasion de la base militaire de Rumangabo située à 50 Kms de Goma par le CNDP de Laurent Nkunda appuyé par le Rwanda constitue un tournant d'une gravité extrême dans la déstabilisation du Nord Kivu où les FARDC étaient parvenues à verrouiller toutes les voies de ravitaillement et d'infiltration au profit du mouvement politico militaire du général déchu L. Nkunda.

Cette base, on le sait, se trouve près de la frontière avec le Rwanda et c'est probablement par cette voie que L. Nkunda faisait passer armes, munitions et hommes des troupes en provenance de ce pays. Kigali, les stratèges l'ont compris, tente de mettre à profit la crise financière internationale qui retient seule l'attention de tous les grands de la planète pour mettre la RDC devant le fait accompli. Son objectif paraît ainsi de renforcer sensiblement Nkunda dans l'espoir de rendre possible et incontournable un nouveau round de dégociations avec Kinshasa.

Sans risque de nous tromper, tout porte à croire que l'invasion de la base de Rumangabo n'aurait pas été possible sans un appui considérable de Kigali, notamment en hommes des troupes, en munitions et en armes de guerre. Ce n'est pas par hasard qu'au lendemain de la rupture de ce processus de désengagement par les forces rebelles du CNDP vers la fin du mois d'août dernier, le président rwandais s'était empressé de monter au créneau pour accuser le président Joseph Kabila de tous les péchés d'Israël.

Alors que selon la Monuc, c'étaient les éléments de ce mouvement politico militaire qui avaient rompu la trêve. On a alors assisté à une succession d'accrochages violents et sanglants entre les deux camps suivis bien entendu par des déplacements massifs des populations civiles dans les territoires de Masisi et Rutshuru dont les chiffres semblent avoir dépassé le million d'êtres humains exposés aux intempéries de la nature inhospitalière dans ces régions martyrisées.

Du berger à la bergère, Joseph Kabila ne s'est fait pas prier deux fois pour répliquer à son homologue de l'Est en l'accusant d'entretenir L. Nkunda en armes, munitions et hommes des troupes. Et pour joindre la parole au geste, une plainte a été immédiatement déposée au Conseil de Sécurité des Nations Unies par les soins du ministère congolais des Affaires Etrangères accusant Kigali et le Cndp de violer le programme AMANI qui demeure le seul cadre de concertation en vue de parvenir au désengagement total sur le terrain des opérations militaires.

Un autre élément troublant et qui met à nu les ambitions démesurées de Kigali et de son allié est tombé comme un couperet en début de cette semaine par la déclaration tout aussi tonitruante qu'inattendue de ce général dissident. En effet, alors que la rumeur relayée par des médias occidentaux le présentait comme mort ou gravement malade dans un hôpital de Kigali, le voilà qui rebondit et surprit l'opinion en changeant carrément de fusil d'épaule.

Des revendications purement sécuritaires au profit des populations tutsi menacées par les FDLR, L. Nkunda s'est brusquement proclamé détenir un mandat lui délivré par on ne sait qui de conduire désormais un mouvement de libération de tout le pays qui croupirait, selon lui, sous le joug du régime au pouvoir. Il va sans dire que cette déclaration a provoqué un tollé des protestations à travers les différentes capitales occidentales, dont les plus importantes sont venues de l'Union Européenne par la bouche de Louis Michel, commissaire européen au Développement, et ensuite du Département d'Etat Américain condamnant tous ce qu'ils considèrent comme une tentative de renversement d'un gouvernement élu et universellement reconnu.


Une autre protestation est venue de la Communbauté des Banyamulenge largement publiée dans les médias et qui est d'avis que L. Nkunda ne sert pas les intérêts des Tutsi congolais. La question est de savoir à quoi attribuer cette arrogance et cette désinvolture qui donnent tant d'assurance à Laurent Nkunda? Aux complicités internes? Au double jeu vrai ou supposé des partenaires extérieurs? Ce sont des pistes que les services d'intelligence devraient creuser en vue de mettre un terme à la tragédie.

Le Phare



© 2008 Sankurunews