Thursday, October 9, 2008

SOULEVEMENT DES BLEU-BLANC ET DES ENSEIGNANTS, LA MINISTRE PROVINCIALE THERESE OLENGA DECIDE ET S'IMPLIQUE



LA GREVE DES ENSEIGNANTS DE KINSHASA, LA MINISTRE THERESE OLENGA S'IMPLIQUE!


La mesure de grève déclenchée par les enseignants des écoles conventionnées catholiques est sur le point d’être levée. Thérèse Olenga, ministre provinciale en charge de l’éducation, communication, condition féminine et famille est à la recherche des solutions favorables qui prendront en compte les préoccupations des élèves qui ont manifesté devant l’Hôtel de ville de Kinshasa le lundi dernier.
En effet, à l’issue des entretiens qui se sont déroulés dans un climat de cordialité avec les syndicalistes et les coordonnateurs des écoles conventionnés catholiques qu’elle a rencontré le lundi dernier, il s’est dégagé une nette volonté et ce, à l’unanimité, de mettre fin à la grève. Une déclaration sanctionnant ladite rencontre a été lue par le Secrétaire Provincial du Synecat, Monsieur Idia. Le tout s’est terminé par une séance de prière.

Il convient de signaler que les élèves avaient expliqué à la presse la raison de cette grogne qui n’est autre que la décision de l’archevêque de Kinshasa, Monseigneur Monsengwo, de garder dans un compte en banque, les frais scolaires payés par les parents d’élèves. Une mesure mal digérée par les professionnels de la craie blanche estimant qu’ils devraient eux-mêmes gérer cet argent parce que le gouvernement est dans l’impossibilité de pouvoir payer un salaire décent aux enseignants.

Nicole Lidimbo


LA COLERE DES BLEU-BLANC



Lundi, une grande effervescence a secoué les écoles conventionnées catholiques de la Gombe. Les élèves des principales écoles, à savoir Lycée Sacré Cœur, Lycée Bosangani, Collège Boboto, Collège Elykia, Collège Notre Dame de Fatima, Collège Bosembo, ont effectué une marche de revendication qui est partie de la Gare centrale jusqu’au ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP), en transitant par l’Hôtel de Ville de Kinshasa. Ces jeunes manifestants aussi bien des secteurs primaire que secondaire réclamaient des autorités congolaises le respect d’un droit essentiel : le droit à l’instruction. Ils se sentent frustrés de la grève larvée qui, depuis des semaines, les maintient en classe sans enseignements alors que leurs parents ont payé cher des frais de prise en charge.

Tôt le matin, en accord avec leurs enseignants, ces jeunes manifestants ne sont pas allés à leurs écoles respectives. Avec des chants et des rameaux à la main ils se sont rassemblés à la Gare centrale pour marcher, sensibiliser les décideurs sur leur sort qui, selon eux, n’est pas enviable. Mis devant le fait accompli, les policiers témoins de l’événement se sont contentés d’alerter les autorités et d’encadrer les élèves sur leur parcours conduisant à l’Hôtel de Ville, puis au ministère de l’Epsp. Les autorités scolaires de la Ville viendront trouver les bleu-blanc en marche. A l’Hôtel de Ville, en l’absence du gouverneur, Thérèse Olenga, ministre provincial en charge de l’éducation, a reçu les jeunes manifestants et les a écoutés attentivement. Refus d’une caisse de péréquation Tous les délégués des élèves, filles et garçons qui se sont exprimés, ont mis l’accent sur l’anomalie qui les prive de leur droit d’étudier. En effet, diront-ils, leurs parents ont déjà payé les frais de prise en charge des enseignants (ou frais de motivation destinés, comme l’indique son nom, à motiver davantage les enseignants de chaque école, selon les montants fixés en accord avec les parents). Mais les cours ne se donnent pas pour une double raison : d’abord l’Etat paye un salaire dérisoire aux enseignants ; ensuite les frais de motivation sont versés dans une caisse de péréquation ouverte à l’Archevêché de Kinshasa. Selon ce système, les frais payés par tous les parents seront mis ensemble et redistribués d’une façon égalitaire à tous les enseignants des écoles catholiques de la capitale. Les enseignants de la Gombe boudent et estiment qu’ils n’ont pas à se sacrifier pour les enseignants des communes où les parents payent moins. En outre, les élèves se sont plaint que l’Hôtel de ville ne fasse rien pour leurs enseignants et ont exigé qu’ils soient payés à la hauteur des services rendus. Ils ont posé la question de savoir ce que deviendra la Rd Congo si eux, qui constituent la relève de demain sont traités comme ils le sont. En réponse, Thérèse Olenga a prodigué des conseils et affirmé qu’elle fera un rapport fidèle au gouverneur et au gouvernement provincial pour qu’une solution réaliste soit trouvée.

Après l’Hôtel de Ville, les manifestants se sont rendus au cabinet du ministre à l’Epsp pour trouver la solution à une situation qui les empêche d’étudier. Maker Mwangu Famba a reçu ses hôtes aussitôt qu’ils sont arrivés à son bureau. Il a écouté attentivement leurs doléances, particulièrement sur la caisse de péréquation où il est question qu’une prime de 150$ soit remise à tout agent de ce réseau d’enseignement, qu’il soit huissier, enseignant ou chef d’établissement. C’est ainsi qu’aussi bien les enseignants que les gestionnaires sont mécontents parce qu’ils disent ne plus trouver leur intérêt dans ce système. Pour le ministre de l’Epsp, la solution aux problèmes posés par ces écoles se trouve dans le bon fonctionnement du « Comité de gestion » qu’il a redynamisé à la tête de chaque école à travers tout le pays et qui regroupe les gestionnaires, les parents d’élèves et les enseignants. Il est habilité à décider de la gestion tant pédagogique que financière de l’école. C’est à ce comité de décider de la contribution des parents et de ce que doit toucher un enseignant de son école. Toutefois, le ministre a conseillé à ses jeunes hôtes de se calmer, car les négociations sur ce sujet sont en cours et une solution acceptable par tous sera trouvée pour bientôt. Les enseignants ont été aussi, ipso facto, interpellés pour une reprise normale des enseignements dans l’intérêt non seulement des élèves mais aussi d’eux-mêmes.

Sakaz


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