Sunday, February 24, 2008

GIZENGA VEUT PORTER LA MAIN SUR INGA


Gizenga décide de réaménagé le barage hydroélectrique d'Inga

L'Avenir Quotidien

L’énergie, c’est le chantier des chantiers. Car, il ne sera rien construit ou réaménagé sans énergie. Les cinq chantiers passent donc par la Snel et le barrage d’Inga. Mais, il n’est un secret pour personne, ce barrage est dans un état déplorable. Les abonnés de la Snel vivent la situation au quotidien. Quiconque apporte la solution à ce problème, en apportant le financement doit être considéré comme un deus ex machina. Pour la Rdc, trouver un financier qui n’exige ni hypothèque ni autres garanties bancaires, est une chance qui ne court pas les rues. Personne de sensé ne peut ni tourner au ridicule un tel partenaire ni se permettre la politique attentiste d’un messie qui viendrait de la Banque mondiale pendant que la solution pour réhabiliter Inga est à la portée de la main. On connaît la politique qui veut que la Snel fasse le choix entre la production et la distribution, sans oublier la boutade selon laquelle l’Etat serait un mauvais gestionnaire. Ceux qui veulent dépouiller l’Etat de la Snel se cachent curieusement au sein de la Snel. Ce sont eux qui défient le gouvernement Gizenga dans son option de réhabiliter Inga dans le cadre du partenariat l’Etat-privé. C’est le sens du soutien au contrat signé entre la Snel et la firme canadienne dénommée Mag Energy. C’est ce que souligne la lettre du ministre près du Premier ministre adressée aux ministres du Portefeuille et de l’Energie. Ce n’est que justice lorsqu’on sait que cette firme est au chevet de la Snel depuis bientôt une année. Selon des sources fiables, elle a déjà injecté près de trente millions de dollars pour les travaux sur le site.

Il est bon de faire remarquer que la situation du barrage n’a pas changé, mais la question honnête serait de savoir ce que serait ce barrage sans ces apports. Il est temps que la Snel s’insurge contre certaines brebis galeuses en son sein qui torpillent les efforts du gouvernement. Si ces gens ont raison, pourquoi n’ôtent-ils pas leurs masques au lieu d’agir dans l’anonymat ? Désormais, où qu’ils iront agir, nous les dénoncerons parce que nous les connaissons. L’Etat propriétaire devra sanctionner et mettre fin à la récréation. On dit qu’ « un tiens » vaut mieux que « deux tu l’auras ». Le « tiens » aujourd’hui, c’est le partenariat que la primature vient de remettre heureusement sur les rails. Comme si cela ne suffisait pas, le sabotage touche les containers de matériel qui arrivent à Matadi pour servir aux travaux de fiabilisation du barrage qui ne sont pas enlevés pendant de longues semaines. La manœuvre est claire : laisser le barrage se mourir afin de trouver prétexte à accuser le partenariat Snel-Mag Enery d’une part et d’autre part renforcer l’argument en faveur de la privatisation du barrage. Le gouvernement ne doit pas laisser beaucoup l’espace à ces saboteurs. On réclame les conclusions de la commission Nzanga qui, pourtant, avait été instituée par le Premier ministre, destinataire des conclusions. C’est au regard de ces conclusions que la Primature a instruit les deux ministres concernés. La lettre de G. Mayobo est claire et donne des raisons qui militent en faveur de ce partenariat : « après un examen global du dossier et compte tenu de la situation technique critique des usines hydro-électriques de la Snel et des préoccupations présentées par les uns et les autres ». Fallait-il dans cette lettre administrative faire un rapport détaillé des étapes par lequel est passé le dossier ?

J. Diana G.

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