Saturday, February 9, 2008
PAS DES TROUPES RWANDAISES A L'EST DU CONGO/KINSHASA DECLARE LA MONUC
La Monuc nie la présence de l’armée rwandaise à l’Est de la RDC
Le Potentiel
Au cours d’un entretien le porte-parole de la Monuc, M Kemal Saïki a nié la présence des troupes rwandaises à l’Est de la RDC et a condamné la manière dont un confrère a traité une vieille information de Financial Times, datant du 16 décembre 2004 sur l’affirmation de William Swing relative à l’existence des soldats rwandais dans notre pays..
Il s’agit des faits qui se sont déroulés, il y a trois ans, que l’on n’a pas pris la peine de vérifier ni de recouper, a-t-il souligné ! A l’époque, Andrew England de Financial Times avait rapporté les propos tenus par le chef de la Monuc, William Swing sur ces faits réels ou supposés. Le porte-parole de la Monuc, M Kemal Saïki a poursuivi en déclarant que cet amalgame l’a chagriné et l’a interpellé ; surtout le fait qu’on les ait rattachés à la réalité d’aujourd’hui.
Il a réaffirmé que la Monuc n’a jamais détenu des preuves tangibles de la présence des forces étrangères sur le sol congolais au cours de ces dernières années.
Pour ce qui est de la situation actuelle, M Kemal Saïki s’est référé à la récente déclaration du nouveau représentant spécial du secrétaire général de l’Onu et chef de la Monuc, M Alan Doss à propos de l’acte d’engagement qui entend « favoriser le rétablissement de la confiance entre les différents groupes armés ».
L’ACTE D’ENGAGEMENT, UNE AVANCEE
M Kemal Saïki a soutenu que la conférence de Goma a abouti à la signature de l’acte d’engagement par l’ensemble des participants et que cela était un événement congolais engageant et mettant en contact les Congolais. A ce titre, a-t-il ajouté, il n’est pas surprenant qu’il n’y ait pas de partie prenante étrangère. Etant donné que cet aspect était une problématique abordée dans le cadre de l’Accord du communiqué de Nairobi.
Pour ce qui est de la conférence de Goma, elle n’a concerné que des Congolais. Les groupes armés étrangers n’y ont pas pris part. Le porte-parole de la Monuc a renchéri : «L’acte d’engagement de cette conférence prévoyait la cessation des animosités, la prévention d’une reprise des agressions et pour ce faire l’établissement d’un cessez-le-feu et la volonté des parties concernées d’y souscrire ainsi que la détermination de le mettre en oeuvre.
LE POINT FOCAL, UNE QUESTION DE CONFIANCE
A propos du cessez-le-feu, a-t-il indiqué, cela concernait la présence des belligérants qui sont les uns à proximités des autres. Cependant, ils ont souscrit au cessez-le-feu. Mais il fallait qu’il y ait un mécanisme pour que la trêve soit respectée et lorsqu’elle ne l’est pas, que l’on puisse recourir à une structure neutre. L’acte d’engagement a prévu également la création d’une Commission mixte dite « paix et sécurité ». Le respect du cessez-le feu sera réglé par le biais de cette commission. Les textes qui régissent cette structure ont été signés récemment. Il fallait un mécanisme grâce auquel l’observation, le respect et les éventuelles plaintes concernant les violations du cessez-le-feu, soient mis en place.
Toutes les parties se sont réunies pour désigner unanimement la Monuc afin de jouer le rôle de Point Focal. M Kemal a dit que cela reconnaît l’impartialité, la neutralité et l’objectivité de la Monuc dans la conduite de ce rôle lequel concerne la cessation des hostilités, la séparation des belligérants et leur désengagement afin d’établir la véracité des faits entre l’agresseur et l’agressé. Le porte-parole de la Monuc a reconnu qu’ il y a un progrès depuis la signature de l’acte d’engagement.
Il a évoqué la mise en place du Groupe de suivi né de l’accord du communiqué conjoint de Nairobi entre la RDC et le Rwanda . Cette structure établie à Goma, a décidé de la création du Task force ou groupe de travail. Sa présidence est tournante. Pour l’heure, ce sont les Nations unies qui en assurent la présidence pour une période de 4 mois. Ce groupe de suivi se réunira prochainement à New York aux Etats-Unis pour poursuivre l’examinen des questions de groupes armés étrangers. A ce sujet, la RDC a élaboré un plan de sensibilisation pour le retour des FDLR.
Par Louis-Pual Eyenga Sana
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