Tuesday, February 5, 2008

LA FEUILLE DE LAISSEZ- PASSER POUR LES MENDATAIRES PUBLICS


Une feuille de route pour les mandataires publics

Le Potentiel

Les mandataires publics, nouvellement nommés, disposent désormais d’une feuille de route pour assurer la meilleure gestion des entreprises. C’est la ministre du Portefeuille, Jeannine Mabunda Lioko, qui a procédé à la remise de cette feuille de route. La cérémonie s’est déroulée, hier lundi 4 février, au Grand Hôtel de Kinshasa.

Pour la ministre du Portefeuille, la feuille de route retrace, de façon synthétique et spécifique, les attentes de l’Etat propriétaire sur un cadre de dispositions de travail. Elle est une ossature perfectible au travers des états de lieux que les mandataires vont s’employer à réaliser avec comme date butoir la fin de ce mois de février.

La ministre Mabunda a aussi précisé que la feuille de route est en réalité un cahier de charges contenant un canevas indicateurs de performances traduites en actions concrètes par les mandataires pour l’exercice 2008. Et, elle aura, en outre, comme soubassement un programme ultérieur de développement triennal élaboré par le comité de gestion de l’entreprise et approuvé par le conseil d’administration.

La feuille de route 2008 et le programme triennal doivent intégrer, d’une manière explicite et mesurable, les actions à réaliser dans le cadre de cinq chantiers du président de la République. Pour 2008, le programme va cibler notamment cinq actions à impact visible dont trois sont à réaliser dans les provinces, selon le cas. Le programme contiendra des actions pour résorber le déficit d’exploitation éventuel et amorce la croissance, rendre effective l’informatisation de la gestion de l’entreprise, assurer la production des états financiers à temps (semestre) pour les deux premières années.

DES INSTRUCTIONS FORMELLES

Des instructions formelles ont été faites aux nouveaux mandataires de l’Etat en ce qui concerne non seulement la gestion des entreprises mais aussi leurs organisations. Les parts de responsabilités entre les membres du comité de gestion sont bien établies.

La ministre du Portefeuille a relevé que, «les entreprises doivent désormais être gérées selon les principes de bonne gouvernance. Il ne sera plus toléré que les incorrections qui s’y érigeaient en système de gestion se poursuivent. Ainsi, ne pas élaborer des prévisions budgétaires au début de chaque exercice et ne pas produire des états financiers aux échéances réglementaires sont des actes de mauvaise gestion». Et de préciser que «seulement 22 entreprises, soit 40% sur les 55 produisent des états financiers. 33 autres n’en produisent pas».

Dans le même ordre d’idées, le gouvernement envisage la mise en place d’un dispositif dit «ligne d’intégrité» par support téléphonique ou par site internet. Ce dispositif aura l’avantage de permettre à tous ceux qui ont des faits à dénoncer dans le fonctionnement des entreprises de trouver les créneaux attentifs et efficaces.

La feuille de route a été instituée pour donner les directives du gouvernement aux mandataires de l’Etat pour une gestion rationnelle et efficiente des entreprises publiques. Cette feuille contient premièrement les principes de bonne gouvernance. Cela pour permettre à ces mandataires d’adopter un nouvel esprit managérial dans le but de briser la mauvaise gouvernance par l’instauration d’une nouvelle culture de gestion. Les mandataires doivent observer strictement les règles de la transparence et l’obligation de rendre compte, et à ouvrir activement pour éradiquer les opportunités afin de rechercher l’efficacité.

Elle fixe aussi les objectifs à poursuivre, les actions et projets prioritaires à mener, les moyens, les résultats à atteindre et les indicateurs de performance. Le dernier élément de ce document, ce sont les mécanismes de suivi et d’évaluation pour renforcer les capacités et garantir sa bonne exécution.

Par Lucien K.Tshibambe


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