Sunday, February 3, 2008
MOISE KATUMBI: UN POUVOIR ECONOMIQUE ET POLITIQUE QUI DERANGE
Moïse Katumbi, une ascension économique et politique qui dérange
Le Potentiel
«On ne lance des pierres que sur un arbre qui porte des fruits ». Cette maxime populaire s’applique bien à la personne de Moïse Katumbi Chapwe. Elu au suffrage universel gouverneur de la province du Katanga avec un record jamais égalé, son ascension économique, suivie de son succès politique assorti de bonne gouvernance, coupent le sommeil à tous les apprentis sorciers qui avaient cru que la 3ème République ressemblerait aux régimes précédents. Arbre qui porte des fruits mûrs, l’homme dérange et tous les maraudeurs lui en veulent, à mort.
Dans la tradition africaine, il est de notoriété qu’un sorcier impénitent ne jure que par l’achèvement de sa proie (humaine, s’entend !). Tel un prédateur, il multiplie maléfices et envoûtements jusqu’à ce que ce que mort de sa cible s’ensuive. Bref, le sorcier africain a la réputation de ne jamais lâcher prise, à moins de tomber lui-même dans son propre piège.
Ce qui arrive à Moïse Katumbi Chapwe illustre bien cette réalité africaine, accentuée de manière pernicieuse en RDC. Diffamations dans la presse nationale et étrangère, calomnies, traquenards, gluaux, embûches, machinations et accusations mensongères ; montages grossiers et provocations en règle, tout est fait pour décourager l’ex- homme d’affaires dans sa noble mission de reconstruire son Katanga natal.
Toute honte bue, ses détracteurs l’accusent faussement de tout, même de l’invraisemblable. Et la dernière fait état d’une exportation frauduleuse du brut congolais, voire de l’uranium. Même des religieux et des ONG créées de toute pièce, sont mis à contribution pour ternir son image de marque. La presse n’est pas en reste. Mémoire courte pour ses fossoyeurs qui tiennent à tout prix à terrasser le baobab.
Ils ont tout de suite oublié que c’est Moïse Katumbi qui a initié, contre vents et marées, l’interdiction de l’exportation des minerais bruts au poste de Kasumbalesa (frontière avec la Zambie voisine). Et qu’à la faveur de cette mesure courageuse, la province du Katanga a réalisé des performances jamais égalées dans les annales des régies financières congolaises, en l’occurrence la DGI (Direction générale des impôts ) la DGRAD (Direction générale des recettes administratives, domaniales et de participation) et l’OFIDA(Office des douanes et accises).
Jeune et plein d’énergie, il a une ambition et une vision pour le Katanga. Et son électorat en sait long, lui qui l’a vu naître, grandir et faire ses premiers pas dans les affaires. Son électorat l’a découvert très tôt dans son mécénat en sport et surtout son intérêt pour la cause des démunis. Il a fait du T.P. Mazembe le premier club de football professionnel de la RDC. Il serait superflu de revenir sur ses œuvres sociales et humanitaires aussi bien au Katanga dans la plupart des provinces du pays où son nom est invoqué avec respect et admiration.
Le malheur de Moïse Katumbi est d’avoir cru au chef de l’Etat qui l’inspire et de qui il tire la substance de son plan de développement provincial. « Joseph Kabila a ramené la paix et permis au peuple congolais d’aller, pour la première fois après 40 ans, aux élections libres, démocratiques et transparentes », répète-il souvent avant d’ajouter que « c’est grâce à Joseph Kabila que moi Moïse Katumbi, aujourd’hui âgé de 42 ans j’ai pu faire la première expérience électorale ».
Ce serait une lapalissade d’affirmer que le premier coup de pioche des cinq chantiers du président de la république a été donné dans la province du cuivre. Au point que Moïse Katumbi est devenu une référence pour tous les autres gouverneurs de province. Combien d’autorités nationales n’ont-elles pas invité les autres provinces à suivre l’exemple du Katanga qui démarrait son développement sur les chapeaux de roue.
Révélation des élections législatives nationales et provinciales, le, propriétaire du T.P. Mazembe, est devenu subitement l’homme à abattre par ceux-là même qui s’étaient réjouis de son élection comme gouverneur du Katanga. Peut-être s’étaient-ils imaginé qu’il n’y arriverait pas et que pour cette raison il faudrait lui faire payer cher son émergence politique.
L’ascension est spectaculaire, certes, mais en définitive elle est une réponse aux attentes d’une population katangaise clochardisée et paupérisée à volonté depuis des décennies par des pseudo leaders qui ne voyaient que leurs tripes et boyaux.
Le mal de Moïse Katumbi ? C’est d’avoir fait la différence. Une différence qui passe désormais pour une sorte d’ombrage à l’endroit des politiciens en mal de positionnement et de repositionnement politique. Ses premiers pas à la tête de la riche province du Katanga ont prouvé aux yeux de tous, qu’il allait réussir là où ses prédécesseurs ont échoué.
Le malheur de ses détracteurs, c’est de nager à contre courant, c’est-à-dire contre les intérêts de la population katangaise et de beaucoup d’autres Congolais qui croient en lui et en sa capacité à contribuer efficacement au redressement de Congo mis à genoux par différents régimes depuis l’indépendance. Aussi ne cesse-t-il de répéter , à la suite de Joseph Kabila : « Les chiens aboient ,la caravane passe ».
Par Willy Kabwe
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