Thursday, February 7, 2008
LE REGIME DE KINSHASA A LA POURSUITE DES MEMBRES DE L'UDPS
LA RÉPRESSION S’ABAT SUR L’UDPS DE TSHISEKEDI
Par Arthur Kengana
La communauté internationale doit condamner la répression sanglante qui s’abat sur la population congolaise et sanctionner immédiatement le régime de Joseph Kabila ! Il y a urgence !
Le bras de la répression s'est abattu de tout son poids le 30 Janvier 2008 sur la ville de Kinshasa. En effet, par les renforts de gendarmes et de policiers du fameux général Oleko (Souvenez-vous l'affaire Aimée Kabila), envoyés sur le lieu du départ de la manifestation de l'UDPS d'Etienne Tshisekedi enfin de dénoncer la misère du peuple congolais, mais les dérapages qui se sont enchaînés, ont fini par instaurer un climat de terreur sans précédent dans la capitale. Il y a eu près d'une centaine d'arrestations qui cache une véritable chasse aux délégués du mouvement du leader maximo dont la plupart sont actuellement en fuite ou cachés. Plusieurs cadres de ce parti de l'opposition tels que Raoul Nsolwa, Théodore Katende, Michel Kalala, Elysée Kakusa, Nadine Tshibola ont été passés à tabac et des domiciles violés au mépris de l'honneur des familles et en l'absence de toute autorisation réglementaire. L'ampleur de cette expédition ferait penser à une situation de guerre. Le pouvoir Kabiliste frappe fort dans une bourgade pauvre et isolée pour mater une population qui ne revendique que le respect et la dignité.
A bas la misère!" la grande revendication des manifestants de l'UDPS avec une pénurie qui hante les régions et s'abat sur les familles à tout moment : rationnements d'eau potable, coupures d'électricité, pénuries de denrées alimentaires de base, abandon des services de santé, caractérisent la vie quotidienne à Kinshasa où des milliers de pauvres sont transformés en mendiants jour après jour.
Quelques diplomates ont tenu quand même à faire part de leur '' profonde inquiétude'' à l’égard de la répression féroce qui s’abat sur la population congolaise pour avoir usé du droit fondamental à manifester, reconnu dans la déclaration universelle des droits de l’Homme et surtout une violation flagrante de la Constitution qui garantit, pourtant, en son article 26 la liberté des manifestations.
Si rien n’est fait pour stopper la folie meurtrière des forces de l’ « ordre », ces massacres vont inévitablement se poursuivre et s’étendre. Cette répression ne peut être cautionnée. En aucune manière. Or jusqu’à présent, la Monuc et la communauté internationale sont restées scandaleusement muettes. Approuveraient-elles ces tueries des populations civiles perpétrées par le pouvoir de plus en plus dictatorial de leur protégé Joseph Kabila ?
Dans ce régime, qui ne tolère aucune opposition depuis qu' ''ils'' ont eu leur pire ennemi le sénateur Jean-Pierre Bemba qui vit en exil à Faro au Portugal. Les congolais se sont à nouveau levés le 30 Janvier 2008 pour protester pacifiquement contre l’aggravation des conditions de vie. Alors que les dirigeants vivent dans le luxe ostentatoire le peuple croupît dans une insupportable pauvreté. Les congolais se révoltent toujours contre les problèmes qu’ils vivent au quotidien.
Depuis, une chape de plomb s’est abattue, laissant le champ libre au régime et à son armée pour étouffer ce mouvement démocratique à l’abri des regards des observateurs. Cependant, l’espoir d’une condamnation unanime de l’ONU reste freiné par la position ambiguë de la communauté internationale, partagée entre ses intérêts économiques et politiques comme la peur de la Chine qui veut prendre leur place au cas ils décident de quitter la RDCongo.
Veut-on punir une région (Kinshasa) qui a refusé de voter pour Kabila ? Ou alors couper ce lien de plus en plus fort qui se tisse entre la population et les partis de l'opposition autour des revendications de liberté et de citoyenneté ? En tous les cas, le dérapage a encore eu lieu et le pourrissement est à craindre de nouveau car rien ne dit que les Kinois vont subir la répression en silence. Malgré des légitimes revendications un sentiment de détresse déchire tous les coeurs.Car, malheureusement, après cette manifestation de l'UDPS, nous ne voyons pas pointer au sein du gouvernement immobile du vieux Gizenga ne serait- ce que l'embryon d'une affirmation d'un changement, en termes de conscience et d'organisation, seule force qui pourrait donner au pays un sens et une perspective.
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