Lubumbashi : le procureur appelle les OPJ à l’ordre
Katanga | 30 Novembre 2007 à 14:26:50
Pour le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Lubumbashi, tous les officiers de la police judiciaire (OPJ) doivent être respectueux de la loi. Dieudonné Kanyama a lancé cet appel à l’ordre au cours de la réunion organisée mercredi avec les OPJ de différents secteurs, rapporte radiookapi.net
Le procureur de la République constate que plusieurs OPJ se livrent à des arrestations arbitraires voire même à des enlèvements : « D’une manière générale, les OPJ prestent bien. Mais de temps en temps, il faut un rappel à l’ordre. C’est ce que j’ai entrepris dans une séance de travail avec les OPJ pour relever certains égarements, notamment la pratique de prise d’otages, les arrestations arbitraires souvent opérées le week-end. Imaginez, arrêter quelqu’un le week-end, le samedi, alors que l’OPJ qui a sollicité le mandat n’est pas présent, il est parti pour que la personne soit entendue lundi matin. Et tout ce temps, la personne est en détention avec un mandat d’amener qui n’est pas une pièce de détention,… »
Le procureur dénonce également les perquisitions opérées sans respect de la procédure et qui, souvent, deviennent l’objet de tracasseries. «Nous devons faire toutes ces choses –là dans le respect de la personne humaine », conclut Dieudonné Kanyama.
Radio Okapi
© Sankurunews
Friday, November 30, 2007
LA CAF AMENDE LA RD CONGO 26,300.00 US$
Foot-sanctions: la RDC doit payer des amendes
Kinshasa | Sport | 30 Novembre 2007 à 07:11:19
La RDC doit payer au plus tard ce vendredi 30 novembre avant minuit d'une amende de 26 300Usd à la Confédération africaine de football (Caf). Le Congo Kinshasa a été sanctionné pour n’avoir pas fait déplacer ses équipes d’âge engagées dans les différentes compétitions internationales de leur catégorie.
La RDC a été engagée en 2006 dans 9 compétitions pour différentes sélections. Elle n’a participé qu’à quatre compétitions. Les Léopards ont été éliminés pour ne s’être pas déplacés lors du match retour des cadets entre la République Centrafricaine-RDC, le non déplacement des juniors pour le match contre le Cameroun dans le cadre de la Can Congo 2007 et chez les espoirs (Jeux olympiques Pékin 2008 et Jeux africains Alger 2007).
Le Congo démocratique a, également été écarté du tournoi de football féminin. Dans la série des amendes, Il faudra retenir celles de la prise en charge des officiels gambiens qui devait diriger le match reporter entre la RDC et l’Ethiopie pour le match compte des éliminatoires de la Can Ghana 2008. Sans oublier les amendes des clubs engagés en compétitions interclubs, Si les pénalités de Mazembe et Lupopo avaient déjà été réglées, restent celles de Bukavu Dawa.
Okapi Okapi
© Sankurunews
Kinshasa | Sport | 30 Novembre 2007 à 07:11:19
La RDC doit payer au plus tard ce vendredi 30 novembre avant minuit d'une amende de 26 300Usd à la Confédération africaine de football (Caf). Le Congo Kinshasa a été sanctionné pour n’avoir pas fait déplacer ses équipes d’âge engagées dans les différentes compétitions internationales de leur catégorie.
La RDC a été engagée en 2006 dans 9 compétitions pour différentes sélections. Elle n’a participé qu’à quatre compétitions. Les Léopards ont été éliminés pour ne s’être pas déplacés lors du match retour des cadets entre la République Centrafricaine-RDC, le non déplacement des juniors pour le match contre le Cameroun dans le cadre de la Can Congo 2007 et chez les espoirs (Jeux olympiques Pékin 2008 et Jeux africains Alger 2007).
Le Congo démocratique a, également été écarté du tournoi de football féminin. Dans la série des amendes, Il faudra retenir celles de la prise en charge des officiels gambiens qui devait diriger le match reporter entre la RDC et l’Ethiopie pour le match compte des éliminatoires de la Can Ghana 2008. Sans oublier les amendes des clubs engagés en compétitions interclubs, Si les pénalités de Mazembe et Lupopo avaient déjà été réglées, restent celles de Bukavu Dawa.
Okapi Okapi
© Sankurunews
LE 1er DECEMBRE, JOSEPH KABILA, ET L'ACCORD DE NAIROBI
Politique > Joseph Kabila et le 1er Décembre:l'offensive foudroyante ou une mise en scène?
Le 1er Décembre 2007 marquera-t-elle l'histoire militaire des FARDC et du gouvernement Kabila-Gizenga après avoir épuisé les aspects diplomatique et politique avec les occupants et terroristes rwando-banyamulenge?
Aujourd'hui,en nous souvenant de la campagne présidentielle de Joseph Kabila où il a été annoncé aux Congolais un avenir meilleur et le retablissement de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire national,nous constatons que l'avenir de paix,sécurité,stabilité et meilleur entre les Congolais s'en volent,un avenir de compréhension et de solidarité tant promis tarde à s'accomplir.Cet avenir que les Kabilistes ont donné un nom,c'est les 5 chantiers qui seraient qu'une annonce.
Les terroristes du RCD-CNDP continuent à défier l'autorité de l'Etat Congolais,commettant un grave génocide que n'a connu aucune nation dans le monde.
En ce 1er Décembre 07,nous n'attendons pas seulement l'offensive foudroyante et généralisée des FARDC contre les occupants et terroristes du RCD-CNDP appuyés par les armées rwando-burundaises,mais aussi de mettre fin à l'occupation rwando-banyamulenge tout en ramenant la guerre d'où elle est venue c'est-à-dire au Rwanda-Urundi et Ouganda.
Nous apportons notre soutien tant morale et psychologique aux FARDC de combattre militairement ces gens-là qui nous tuent et agressent depuis la rébellion de l'AFDL.Et nous rendons non seulement le soutien aux FARDC,mais à toutes les familles des victimes et enfin,nous rendons hommage de la nation Congolaise à tous les morts(4 millions) sur le champ de bataille,nous nous souvenons aussi que de tant de sang et de larmes est né un grand rêve de sécurité,de paix,de stabilité et du développement du peuple Congolais.
Ce 1er Décembre 2007,nous espérons que Joseph Kabila ne continuera pas à être un grand illusionniste,qui occupe le terrain médiatique sur l'insécurité qui règne au Kivu sans ordonner le début des hostilités avec les occupants et terroristes rwando-banyamulenge.Le numéro Congolais doit arrêter d'être le oui-ouiste des européens et américains pour agir en toute liberté et indépendance de l'avenir des Congolais.
Joseph Kabila et son gouvernement n'ont plus droit à l'erreur dès ce 1er Décembre concernant le dossier des terroristes et occupants rwando-banyamulenge.Un certain nombre de gens du Kivu commencent à s'en rendre compte de façon douloureuse d'avoir été trompés de la bonne foi de Joseph Kabila d'en finir avec les terroristes et occupants rwando-banyamulenge du RCD-CNDP et vont sans doute essayer de le manifester d'une manière ou d'une autre s'il n'y avait pas l'offensive des FARDC contre Nkundabatware ce 1er Décembre 2007.
La reconstruction,la pacification,la sécurité annoncées par Joseph Kabila et l'AMP lors de la campagne présidentielle sont en faites purement verbales.Ce qui est frappant c'est qu'il ait réussi à faire croire aux Congolais qu'il était un homme neuf et sauveur du Congo/Kinshasa alors qu'il était depuis Mai 1997 aux hautes fonctions du pays.
En fait la sécurité du Kivu est jusqu'à présent purement verbale,purement d'apparence et c'est une continuité,malheureusement dans la décadence et l'annexion du Kivu au Rwanda.Ce que connait l'Est de la RDCongo doit nous servir de leçon de vouloir intégrer toutes les racailles tutsis sur la terre de nos ancêtres.Nous sommes un peuple hospitalier,mais prochainement avant d'accueillir tout le monde,nous devons se rassurer de leur intégration(logement,travail et le parler de nos langues nationales)comme préalable de vivre en RDCongo.
Les immigrés devraient obligatoirement respecter les lois et les valeurs de la RDCongo et de son peuple.L'hospitalité,l'accueil,oui.Mais on respecte d'abord la RDCongo qui vous accueille et apporte l'hospitalité,on apprend ses 4 langues nationales et sa langue officielle le français,on respecte ses lois,on accepte ses traditions.On amène ce qu'on est si-même,on fait évoluer mais d'abord on accepte.On ne peut pas être intégré dans un endroit qu'on ne respecte pas sinon on le quitte.
Nous soutenons l'option militaire contre tous ceux parmi les tutsis dits abusivement Congolais qui ne veulent pas respecter les lois,les valeurs et les traditions du peuple Congolais.D'ailleurs,on ne négocie jamais avec une force d'occupation,on la combat et on la neutralise.
Gabriel Maïndo
UDPS/Belux
CongoTribune
© Sankurunews
Le 1er Décembre 2007 marquera-t-elle l'histoire militaire des FARDC et du gouvernement Kabila-Gizenga après avoir épuisé les aspects diplomatique et politique avec les occupants et terroristes rwando-banyamulenge?
Aujourd'hui,en nous souvenant de la campagne présidentielle de Joseph Kabila où il a été annoncé aux Congolais un avenir meilleur et le retablissement de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire national,nous constatons que l'avenir de paix,sécurité,stabilité et meilleur entre les Congolais s'en volent,un avenir de compréhension et de solidarité tant promis tarde à s'accomplir.Cet avenir que les Kabilistes ont donné un nom,c'est les 5 chantiers qui seraient qu'une annonce.
Les terroristes du RCD-CNDP continuent à défier l'autorité de l'Etat Congolais,commettant un grave génocide que n'a connu aucune nation dans le monde.
En ce 1er Décembre 07,nous n'attendons pas seulement l'offensive foudroyante et généralisée des FARDC contre les occupants et terroristes du RCD-CNDP appuyés par les armées rwando-burundaises,mais aussi de mettre fin à l'occupation rwando-banyamulenge tout en ramenant la guerre d'où elle est venue c'est-à-dire au Rwanda-Urundi et Ouganda.
Nous apportons notre soutien tant morale et psychologique aux FARDC de combattre militairement ces gens-là qui nous tuent et agressent depuis la rébellion de l'AFDL.Et nous rendons non seulement le soutien aux FARDC,mais à toutes les familles des victimes et enfin,nous rendons hommage de la nation Congolaise à tous les morts(4 millions) sur le champ de bataille,nous nous souvenons aussi que de tant de sang et de larmes est né un grand rêve de sécurité,de paix,de stabilité et du développement du peuple Congolais.
Ce 1er Décembre 2007,nous espérons que Joseph Kabila ne continuera pas à être un grand illusionniste,qui occupe le terrain médiatique sur l'insécurité qui règne au Kivu sans ordonner le début des hostilités avec les occupants et terroristes rwando-banyamulenge.Le numéro Congolais doit arrêter d'être le oui-ouiste des européens et américains pour agir en toute liberté et indépendance de l'avenir des Congolais.
Joseph Kabila et son gouvernement n'ont plus droit à l'erreur dès ce 1er Décembre concernant le dossier des terroristes et occupants rwando-banyamulenge.Un certain nombre de gens du Kivu commencent à s'en rendre compte de façon douloureuse d'avoir été trompés de la bonne foi de Joseph Kabila d'en finir avec les terroristes et occupants rwando-banyamulenge du RCD-CNDP et vont sans doute essayer de le manifester d'une manière ou d'une autre s'il n'y avait pas l'offensive des FARDC contre Nkundabatware ce 1er Décembre 2007.
La reconstruction,la pacification,la sécurité annoncées par Joseph Kabila et l'AMP lors de la campagne présidentielle sont en faites purement verbales.Ce qui est frappant c'est qu'il ait réussi à faire croire aux Congolais qu'il était un homme neuf et sauveur du Congo/Kinshasa alors qu'il était depuis Mai 1997 aux hautes fonctions du pays.
En fait la sécurité du Kivu est jusqu'à présent purement verbale,purement d'apparence et c'est une continuité,malheureusement dans la décadence et l'annexion du Kivu au Rwanda.Ce que connait l'Est de la RDCongo doit nous servir de leçon de vouloir intégrer toutes les racailles tutsis sur la terre de nos ancêtres.Nous sommes un peuple hospitalier,mais prochainement avant d'accueillir tout le monde,nous devons se rassurer de leur intégration(logement,travail et le parler de nos langues nationales)comme préalable de vivre en RDCongo.
Les immigrés devraient obligatoirement respecter les lois et les valeurs de la RDCongo et de son peuple.L'hospitalité,l'accueil,oui.Mais on respecte d'abord la RDCongo qui vous accueille et apporte l'hospitalité,on apprend ses 4 langues nationales et sa langue officielle le français,on respecte ses lois,on accepte ses traditions.On amène ce qu'on est si-même,on fait évoluer mais d'abord on accepte.On ne peut pas être intégré dans un endroit qu'on ne respecte pas sinon on le quitte.
Nous soutenons l'option militaire contre tous ceux parmi les tutsis dits abusivement Congolais qui ne veulent pas respecter les lois,les valeurs et les traditions du peuple Congolais.D'ailleurs,on ne négocie jamais avec une force d'occupation,on la combat et on la neutralise.
Gabriel Maïndo
UDPS/Belux
CongoTribune
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UN VENDREDI DE NOVEMBRE A KINSHASA, RD CONGO
Tranche de vie à Kinshasa
Le Messager 30/11/2007
Vendredi 23 novembre 2007. Aéroport de Djili. Il fait plus de 10h. Un gros-porteur de la compagnie Kenyan Airways vide son contenu. Les passagers chargés de bagages à main s’orientent vers le hall de l’aérogare. Les moins avisés – parmi les passagers – doivent attendre leurs bagages en soute. Et parfois, l’attente est interminable. “ Les bagages sont restés à Nairobi, il faut attendre le prochain vol ”, finit-on souvent pas dire.
1- Urbanité kinoise
L’aéroport de Djili est à la périphérie de Kinshasa. Rallier le centre névralgique de la capitale donne à constater la réalité de l’urbanité kinoise. Le réseau routier de la ville est totalement dégradé. Le symbole de ce chao reste l’échangeur abandonné de Limete sur la 17ème rue. Joyau architectural futuriste, l’ouvrage d’art est inachevé depuis une vingtaine d’années. Un énorme gâchis. Les embouteillages récurrents dans les rues de Kinshasa ont beaucoup à voir avec ce manquement. La capitale de la République Démocratique du Congo a aussi mal à ses transports en commun. Les taxis n’existent pas dans cette métropole de dix millions d’habitants. “ Il y a une mesure administrative qui vient d’être prise en rapport avec la relance de l’activité des taxis. Mais, elle tarde véritablement à passer dans sa phase d’exécution. Toutefois, les premiers véhicules aux couleurs de taxi circulent déjà dans les rues de la ville ”, explique un Kinois. La Société des transports urbains du Congo (Stuc) est presque sinistrée. Ses bus – déjà insuffisants et d’une autre époque – ne paient pas de mine. De vrais cercueils roulants par ailleurs très sollicités. La demande est si forte que tous les véhicules disposés se prêtent à l’activité du transport en commun. Qu’à cela ne tienne, la marche à pieds reste le moyen de déplacement le plus utilisé dans cette ville surpeuplée. Les rues de Kinshasa sont toujours encombrées de monde. Des élèves – tous âges et tous niveaux d’enseignement confondus – vont et viennent. Ce qui dégage l’impression d’une ville toujours en mouvement.
2- Administration et commerce
Les dirigeants nouvellement élus du pays affichent toute leur détermination à remettre le pays sur les rails. De nouveaux horaires de travail ont ainsi été aménagés. 8h - 16h. Et tout le monde est tenu d’observer sans égarement la mesure. Autant dans l’administration que dans les commerces. Ce qui ne va pas sans grincement de dents. Acheter par exemple un simple pagne à Kinshasa un vendredi à 17h relève désormais des choses impossibles. “ Tous les marchés sont fermés. Il n’y a pas beaucoup de solutions. Il faut attendre demain à 8h ”, s’entend-on dire. “ Mais, je suis justement attendu à l’aéroport demain samedi à 8h pour un vol programmé à 10h. Avec les embouteillages, je ne peux pas prendre le risque de faire des emplettes à 8h de demain ”, rétorque le visiteur. Finalement, le visiteur quitte la Rdc sans ses pagnes. Le manque à gagner pour l’économie congolaise ne s’arrête pas là. Presque tous les secteurs d’activité porteurs sont contrôlés par les étrangers. Ainsi en est-il par exemple de la restauration. La cuisine locale est invisible dans les menus proposés par les restaurants. Le segment Fast food – très en vue – est aux mains des Libanais.
Le secteur de la téléphonie mobile est aussi dominé par des capitaux étrangers. C’est un secteur en plein essor. La course effrénée à la clientèle est perceptible à travers des campagnes de communication agressives. Une dizaine de sociétés se disputent en effet le marché de la téléphonie mobile : Vodacom, Celtel, Cct, Standard (opérateur du téléphone fixe), Tigo, etc.
3- Pauvreté
La Rdc est un pays aux populations pauvres. A juste titre considérée comme un scandale géologique, la Rdc est un pays paradoxalement sinistré. Kinshasa est un géant à genou. Ses édifices sont pour la plupart vieillots. Ils ont en plus subi les assauts répétés des guerres civiles. Impact de balles par-ci. Fissures sur les édifices par-là. Le visage de la vieille ville n’est pas vraiment avenant. La célèbre avenue du 30 juin a longtemps perdu de sa superbe. Le cinquantenaire immeuble de l’indépendance fait toujours l’orgueil de Kinshasa. Bien qu’ayant perdu son lustre d’antan. Le Franc congolais est aussi mal dans sa valeur. Aucune pièce de monnaie de cet argent n’est visible sur le marché. Seuls les billets circulent. Il faut beaucoup de billets pour acheter le plus petit objet. A défaut de se déplacer avec beaucoup de liasses du Franc congolais, les habitants de “ Kin ” utilisent le dollar américain. C’est d’ailleurs la monnaie la plus prisée sur le marché local.
La Rdc est un sous-continent. Son territoire est vaste. Sa population est importante, une cinquantaine de millions d’habitants. Le pays est secoué par la guerre, notamment dans sa partie Est. A Kinshasa, les populations ne s’en émeuvent pas outre mesure. Un Kinois confesse : “ Le pays est très vaste. Ce qui se passe à l’Est du pays nous semble très loin. On ne se sent pas vraiment concerné. C’est comme si c’était dans un autre pays. Vous savez, les voix de communication qui reliaient jadis le pays sont coupées et impraticables. Les populations ont presque arrêtées de voyager à l’intérieur du pays ”. Qu’à cela ne tienne, Kinshasa est hanté par la guerre. En témoigne, la forte présente des humanitaires et de la Monuc (Mission des Nations unies pour le Congo) dans la capitale congolaise. Les rues de la capitale congolaise sont en effet encombrées de grosses cylindrées appartenant aux organisations non gouvernementales internationales spécialisées dans l’humanitaire.
3- Jet set
Malgré cette morosité ambiante, les Kinois font la fête. Ils aiment la fête. La musique n’arrête de jouer dans les quartiers populaires. Dans les milieux huppés, la vie se mord à belles dents. En cette soirée d’un vendredi de novembre, l’ambiance est à son comble dans une boîte de nuit in, au quartier Socimax. La jet set de la place est rassemblée à ce lieu (un ancien restaurant jadis tenu par Nicolas Bianco) distant de 300 m du palais présidentiel de Joseph Désiré Kabila. Une soirée festive organisée par Nokia. Un disk jockey (Dj) spécialement venu d’Afrique du sud anime la boîte de nuit à partir d’un téléphone Nokia dernier cri. Les invités ne boudent pas leur plaisir. Le champagne coule à flot. Le whisky et la bière ne sont pas en reste. L’espace fumeur de la boîte de nuit ne désemplit pas. Les sonorités musicales diffusées en boîte de nuit sont d’abord du terroir. Les Kinois adorent la musique locale. Un amour au relent de chauvinisme. La musique congolaise fait la fierté des Kinois. “Kin est à genou, mais Kin vit et a une âme grâce à la Rumba ”, explique DJ. OK de Raga Tv. Et le Coupé Décalé ivoirien qui a tendance à devancer la Rumba sur la scène internationale ? “ Nous n’écoutons pas le Coupé Décalé à Kin. C’est le plagiat des petits enfants en pleurs ”, argumente le DJ.OK.
Une fine pluie arrose Kinshasa en cette nuit de vendredi. Ce qui n’arrête pas la parade des voitures au luxe insolent devant la boîte de nuit. Où la fête se tient sous haute surveillance. Les services de sécurité privés filtrent les entrées. Tous les fêtards sont soumis à l’épreuve du détecteur des métaux. La Dsa (société spécialisé dans la sécurité qui travaille avec la présidence congolaise) veille au grain. Et tout se passe bien. Il faut dire que la Jet Set kinoise n’hésite pas à recourir aux services privés de sécurité. Il n’y a pas beaucoup de choix dans un pays à la misère rampante, où les forces de sécurité publiques sont en faillite. Ainsi va la vie à Kinshasa.
Par Thierry Ndong à Kinshasa
Le 30-11-2007
Le Messager
© Sankurunews
Le Messager 30/11/2007
Vendredi 23 novembre 2007. Aéroport de Djili. Il fait plus de 10h. Un gros-porteur de la compagnie Kenyan Airways vide son contenu. Les passagers chargés de bagages à main s’orientent vers le hall de l’aérogare. Les moins avisés – parmi les passagers – doivent attendre leurs bagages en soute. Et parfois, l’attente est interminable. “ Les bagages sont restés à Nairobi, il faut attendre le prochain vol ”, finit-on souvent pas dire.
1- Urbanité kinoise
L’aéroport de Djili est à la périphérie de Kinshasa. Rallier le centre névralgique de la capitale donne à constater la réalité de l’urbanité kinoise. Le réseau routier de la ville est totalement dégradé. Le symbole de ce chao reste l’échangeur abandonné de Limete sur la 17ème rue. Joyau architectural futuriste, l’ouvrage d’art est inachevé depuis une vingtaine d’années. Un énorme gâchis. Les embouteillages récurrents dans les rues de Kinshasa ont beaucoup à voir avec ce manquement. La capitale de la République Démocratique du Congo a aussi mal à ses transports en commun. Les taxis n’existent pas dans cette métropole de dix millions d’habitants. “ Il y a une mesure administrative qui vient d’être prise en rapport avec la relance de l’activité des taxis. Mais, elle tarde véritablement à passer dans sa phase d’exécution. Toutefois, les premiers véhicules aux couleurs de taxi circulent déjà dans les rues de la ville ”, explique un Kinois. La Société des transports urbains du Congo (Stuc) est presque sinistrée. Ses bus – déjà insuffisants et d’une autre époque – ne paient pas de mine. De vrais cercueils roulants par ailleurs très sollicités. La demande est si forte que tous les véhicules disposés se prêtent à l’activité du transport en commun. Qu’à cela ne tienne, la marche à pieds reste le moyen de déplacement le plus utilisé dans cette ville surpeuplée. Les rues de Kinshasa sont toujours encombrées de monde. Des élèves – tous âges et tous niveaux d’enseignement confondus – vont et viennent. Ce qui dégage l’impression d’une ville toujours en mouvement.
2- Administration et commerce
Les dirigeants nouvellement élus du pays affichent toute leur détermination à remettre le pays sur les rails. De nouveaux horaires de travail ont ainsi été aménagés. 8h - 16h. Et tout le monde est tenu d’observer sans égarement la mesure. Autant dans l’administration que dans les commerces. Ce qui ne va pas sans grincement de dents. Acheter par exemple un simple pagne à Kinshasa un vendredi à 17h relève désormais des choses impossibles. “ Tous les marchés sont fermés. Il n’y a pas beaucoup de solutions. Il faut attendre demain à 8h ”, s’entend-on dire. “ Mais, je suis justement attendu à l’aéroport demain samedi à 8h pour un vol programmé à 10h. Avec les embouteillages, je ne peux pas prendre le risque de faire des emplettes à 8h de demain ”, rétorque le visiteur. Finalement, le visiteur quitte la Rdc sans ses pagnes. Le manque à gagner pour l’économie congolaise ne s’arrête pas là. Presque tous les secteurs d’activité porteurs sont contrôlés par les étrangers. Ainsi en est-il par exemple de la restauration. La cuisine locale est invisible dans les menus proposés par les restaurants. Le segment Fast food – très en vue – est aux mains des Libanais.
Le secteur de la téléphonie mobile est aussi dominé par des capitaux étrangers. C’est un secteur en plein essor. La course effrénée à la clientèle est perceptible à travers des campagnes de communication agressives. Une dizaine de sociétés se disputent en effet le marché de la téléphonie mobile : Vodacom, Celtel, Cct, Standard (opérateur du téléphone fixe), Tigo, etc.
3- Pauvreté
La Rdc est un pays aux populations pauvres. A juste titre considérée comme un scandale géologique, la Rdc est un pays paradoxalement sinistré. Kinshasa est un géant à genou. Ses édifices sont pour la plupart vieillots. Ils ont en plus subi les assauts répétés des guerres civiles. Impact de balles par-ci. Fissures sur les édifices par-là. Le visage de la vieille ville n’est pas vraiment avenant. La célèbre avenue du 30 juin a longtemps perdu de sa superbe. Le cinquantenaire immeuble de l’indépendance fait toujours l’orgueil de Kinshasa. Bien qu’ayant perdu son lustre d’antan. Le Franc congolais est aussi mal dans sa valeur. Aucune pièce de monnaie de cet argent n’est visible sur le marché. Seuls les billets circulent. Il faut beaucoup de billets pour acheter le plus petit objet. A défaut de se déplacer avec beaucoup de liasses du Franc congolais, les habitants de “ Kin ” utilisent le dollar américain. C’est d’ailleurs la monnaie la plus prisée sur le marché local.
La Rdc est un sous-continent. Son territoire est vaste. Sa population est importante, une cinquantaine de millions d’habitants. Le pays est secoué par la guerre, notamment dans sa partie Est. A Kinshasa, les populations ne s’en émeuvent pas outre mesure. Un Kinois confesse : “ Le pays est très vaste. Ce qui se passe à l’Est du pays nous semble très loin. On ne se sent pas vraiment concerné. C’est comme si c’était dans un autre pays. Vous savez, les voix de communication qui reliaient jadis le pays sont coupées et impraticables. Les populations ont presque arrêtées de voyager à l’intérieur du pays ”. Qu’à cela ne tienne, Kinshasa est hanté par la guerre. En témoigne, la forte présente des humanitaires et de la Monuc (Mission des Nations unies pour le Congo) dans la capitale congolaise. Les rues de la capitale congolaise sont en effet encombrées de grosses cylindrées appartenant aux organisations non gouvernementales internationales spécialisées dans l’humanitaire.
3- Jet set
Malgré cette morosité ambiante, les Kinois font la fête. Ils aiment la fête. La musique n’arrête de jouer dans les quartiers populaires. Dans les milieux huppés, la vie se mord à belles dents. En cette soirée d’un vendredi de novembre, l’ambiance est à son comble dans une boîte de nuit in, au quartier Socimax. La jet set de la place est rassemblée à ce lieu (un ancien restaurant jadis tenu par Nicolas Bianco) distant de 300 m du palais présidentiel de Joseph Désiré Kabila. Une soirée festive organisée par Nokia. Un disk jockey (Dj) spécialement venu d’Afrique du sud anime la boîte de nuit à partir d’un téléphone Nokia dernier cri. Les invités ne boudent pas leur plaisir. Le champagne coule à flot. Le whisky et la bière ne sont pas en reste. L’espace fumeur de la boîte de nuit ne désemplit pas. Les sonorités musicales diffusées en boîte de nuit sont d’abord du terroir. Les Kinois adorent la musique locale. Un amour au relent de chauvinisme. La musique congolaise fait la fierté des Kinois. “Kin est à genou, mais Kin vit et a une âme grâce à la Rumba ”, explique DJ. OK de Raga Tv. Et le Coupé Décalé ivoirien qui a tendance à devancer la Rumba sur la scène internationale ? “ Nous n’écoutons pas le Coupé Décalé à Kin. C’est le plagiat des petits enfants en pleurs ”, argumente le DJ.OK.
Une fine pluie arrose Kinshasa en cette nuit de vendredi. Ce qui n’arrête pas la parade des voitures au luxe insolent devant la boîte de nuit. Où la fête se tient sous haute surveillance. Les services de sécurité privés filtrent les entrées. Tous les fêtards sont soumis à l’épreuve du détecteur des métaux. La Dsa (société spécialisé dans la sécurité qui travaille avec la présidence congolaise) veille au grain. Et tout se passe bien. Il faut dire que la Jet Set kinoise n’hésite pas à recourir aux services privés de sécurité. Il n’y a pas beaucoup de choix dans un pays à la misère rampante, où les forces de sécurité publiques sont en faillite. Ainsi va la vie à Kinshasa.
Par Thierry Ndong à Kinshasa
Le 30-11-2007
Le Messager
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BCDC : la décision de la Banque Centrale du Congo est imminente
(Jacques Kimpozo Mayala)
Sur le boulevard du 30 Juin, à la hauteur du building Nogueira, chacun retient son souffle. C’est en ce début du mois de décembre que le sort du géant des banques privées congolaises va être connue. C’est en effet dans les tous prochains jours que la Banque Centrale du Congo va se prononcer sur les repreneurs de la BCDC, la célèbre filiale de la défunte Belgolaise que son véritable propriétaire, Fortis, a décidé d’évacuer de son patrimoine depuis de très nombreux mois.
L’opération qui paraissait simple au début a été rendue difficile par certaines implications politico-financières qui ont contraint Fortis à trouver un attelage belge au montage en construction en vue de rassurer certains milieux d’affaires de la place de Bruxelles.
Après plusieurs tentatives infructueuses et le ratage enregistré dans les négociations entre la banque Degroof et la BIO (Société belge d’investissement pour les pays en développement), Fortis a finalement jeté son dévolu sur la huitème banque d’Afrique, la marocaine Attijariwafa qui s’est portée acquéreuse de 25% de l’actionnariat de la BCDC dont 12% étaient déjà détenus depuis les années 90 par l’industriel belge Georges Forrest. C’est cette entrée des Marocains dans le capital de la BCDC et surtout les liens particuliers qu’ils entretiennent avec Forrest qui semble avoir débloqué le dossier au niveau de Fortis. Rien, dit-on dans les milieux généralement bien informés, ne pourrait durablement contrarier la détermination de Fortis de lâcher sa banque.
L’équivoque bientôt levée
Contrairement au pessimisme ambiant dans les milieux d’affaires belges, il nous revient qu’en dépit des tentatives de torpillage de la bonne volonté des opérateurs économiques prêts à s’investir dans le redressement de la BCDC, une poignée de téméraires s’est annoncée à ses portillons. Il y a , à leur tête, la banque marocaine Attijariwafa, que l’on présente comme virtuelle acquéreuse de 25% des parts, au même titre que l’Etat congolais. Mais l’on parle aussi de George Forrest, qui s’afficherait avec 12 % tandis qu’un paquet où apparaîtraient aussi des « Mobutistes » contiendrait 25% des parts.
La Banque Centrale du Congo, que l’on dit avoir suffisamment examiné le dossier BCDC, pencherait en faveur d’Attijariwafa, la première banque marocaine et la 8me en Afrique, et de ses partenaires identifié comme étant George Forrest et d’anciens dignitaires de la IIme République dans l’ex-Zaïre. Attendue précédemment pour ce 30 novembre, l’avis favorable de la Banque mère en RDC pourrait vraisemblablement intervenir dans la première quinzaine du mois de décembre de l’année en cours. N’eut été la participation de son staff à la réunion de Paris (29 et 30 novembre) consacrée aux discussions entre le gouvernement congolais et ses bailleurs de fonds bi et multilatéraux en rapport avec son plan de réduction de la pauvreté entre 2007 et 2011, l’équivoque serait déjà levée.
Attijariwafa, Forrest et les « Mobutistes » dans le collimateur
On retient aussi comme facteur de nature à bloquer la Banque Centrale du Congo dans sa décision, les réserves du ministère du Portefeuille. Il semble qu’à ce niveau, on verrait d’un très mauvais œil la mainmise d’actionnaires privés sur l’actionnariat de la Banque Commerciale du Congo. La présence d’Attijariwafa, de George Forrest et des « Mobutistes » dans la nouvelle configuration de la haute direction de la BCDC ferait très peur, semble-t-il, à certains décideurs politiques congolais et opérateurs économiques.
L’inquiétude serait fondée sur la peur de voir un homme d’affaires, un industriel opérant dans le secteur minier, contrôler, avec la complicité des « Mobutistes » de gros intérêts financiers qu’héberge cette institution financière. Pourquoi des hommes d’affaires auraient-ils peur d’un de leurs collègues ou d’un banquier dans les rouages de gestion d’une banque ? Il est difficile d’y trouver une réponse convaincante.
La tradition héritée du capitalisme occidental indique qu’il n’est pas interdit à un homme d’affaires d’être banquier. Dans un pays comme le Japon, il est courant de rencontrer des opérateurs économiques ou des industriels dans l’actionnariat des banques. Plus près de nous, en Afrique du Sud, par exemple, le richissime Patrice Motsepe, patron de l’ABSA, l’une des principales banques du pays de Nelson Mandela, est également opérateur minier.
Forrest présent dans la BCDC depuis plus de 15 ans
Investisseur, industriel, entrepreneur et opérateur minier bien connu chez nous, le Groupe Malta Forrest est actionnaire dans la Banque Commerciale du Congo depuis plus de 15 ans. C’est donc à tort que certains milieux politiques et d’affaires voudraient le présenter comme un danger pour sa clientèle, surtout celle oeuvrant dans le secteur minier.
Comment quelqu’un qui est au courant de la santé financière de la BCDC au jour le jour, voici plus d’une décennie, peut-il devenir subitement nuisible à ses intérêts et à ceux de ses clients ? Il est vrai qu’en portant ses parts à 12%, Forrest est devenu plus visible et qu’il pourrait se montrer plus regardant sur la marche de la banque. Mais de là à croire ou faire croire qu’il serait le seul maître à bord, c’est mal connaître les mœurs en vigueur dans les institutions financières.
Les alarmistes semblent ignorer que l’Etat congolais (25%) et les Marocains d’Attijariwafa (25%) détiennent, à deux, la majorité des parts sociales. S’il y a donc des partenaires qui devraient peser de tout leur poids dans le futur nouveau Conseil d’administration de la Banque Commerciale du Congo, ce sont d’abord eux deux.
Les « Mobutistes », ennemis de la patrie ?
Quant à l’affirmation selon laquelle l’Etat congolais aurait tout à craindre des « Mobutistes », soupçonnés de vouloir faire main basse sur la BCDC, elle parait vraiment farfelue. Il est notoirement connu que les anciens compagnons politiques du défunt maréchal Mobutu sont revenus en force dans toutes les institutions de la République. L’actuel président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, est fiché comme un des anciens dignitaires de la IIme République, pour avoir été Procureur général de la République, président du Conseil Judiciaire, Premier ministre à trois reprises (1982-1986 ; 1989-1990 et 1994-1997), ambassadeur en Belgique, membre du Comité Central du MPR-Parti/Etat. Le 1er vice-président du Sénat, Mokolo wa Mpombo, est un ancien chef de la Sécurité et conseiller à la cour de Mobutu, le 2me vice-président du Sénat, Mario Cardoso Losembe, l’est aussi, pour avoir été plusieurs fois ministre (Education Nationale) avant son départ en exil, dans les conditions rocambolesques qu’il est superflu de rappeler.
Les « Mobutistes » prestent et occupent des postes de responsabilité partout : Présidence de la République, Sénat, Assemblée Nationale, gouvernement, diplomatie, entreprises publiques, territoriale, haute magistrature, armée, police et services de sécurité. Ils ont noué de solides alliances aussi bien avec la famille politique du Chef de l’Etat qu’avec l’opposition institutionnelle.
Mieux, un des fils de feu Mobutu, le ministre d’Etat chargé de l’Agriculture et du Développement rural, François Nzanga Mobutu, s’est positionné comme la seconde personnalité de l’Exécutif de l’Etat, selon l’ordre actuel de préséance, après le Premier ministre Antoine Gizenga. Présenter aujourd’hui les « Mobutistes » comme des ennemis de la patrie, c’est sefourrer le doigt dans l’œil puisqu’ils sont devenus incontournables dans tous les centres de décision de la République. S’ils veulent réellement nuire à la Banque Commerciale du Congo, ils ont les bras suffisamment longs pour le faire à distance.
Qui sont derrière les autres banques ?
Pourquoi le nouvel actionnariat de la Banque commerciale du Congo suscite-t-il tant d’agitation dans les milieux politiques et d’affaires, en Belgique comme en RDC ? Nul n’ignore pourtant qu’après la vague de liquidation de plusieurs institutions financières présentes dans l’ex-Zaïre, au crépuscule du règne du maréchal Mobutu, on assiste depuis l’avènement de Laurent Désiré Kabila, en mai 1997, mais surtout après la mise sur pied, en juin 2003, du gouvernement d’union nationale issu du Dialogue Intercongolais, l’on assiste à la naissance en série des banques privées.
Jusqu’ici, aucun officiel congolais ni aucun homme d’affaires national ou expatrié ne cherchent à savoir quels actionnaires se trouvent derrière ces institutions spécialisées dans le commerce de l’argent. En principe, tous ceux qui s’agitent au sujet de l’actionnariat de la BCDC devraient aussi s’interroger sur les identités des puissances financières ou politiques qui contrôlent les nouvelles banques en gestation en République Démocratique du Congo. Les vrais patriotes et les étrangers soucieux des intérêts de l’Etat congolais, s’ils existent, devraient exiger l’ouverture d’audits à ce sujet.
Bref, personne ne veut du mal à la BCDC : ni Attijariwafa, ni Forrest, encore moins les « Mobutistes », ces prétendus enfants du diable que tout le monde courtise dans ce pays.
2007-11-30
© Sankurunews
(Jacques Kimpozo Mayala)
Sur le boulevard du 30 Juin, à la hauteur du building Nogueira, chacun retient son souffle. C’est en ce début du mois de décembre que le sort du géant des banques privées congolaises va être connue. C’est en effet dans les tous prochains jours que la Banque Centrale du Congo va se prononcer sur les repreneurs de la BCDC, la célèbre filiale de la défunte Belgolaise que son véritable propriétaire, Fortis, a décidé d’évacuer de son patrimoine depuis de très nombreux mois.
L’opération qui paraissait simple au début a été rendue difficile par certaines implications politico-financières qui ont contraint Fortis à trouver un attelage belge au montage en construction en vue de rassurer certains milieux d’affaires de la place de Bruxelles.
Après plusieurs tentatives infructueuses et le ratage enregistré dans les négociations entre la banque Degroof et la BIO (Société belge d’investissement pour les pays en développement), Fortis a finalement jeté son dévolu sur la huitème banque d’Afrique, la marocaine Attijariwafa qui s’est portée acquéreuse de 25% de l’actionnariat de la BCDC dont 12% étaient déjà détenus depuis les années 90 par l’industriel belge Georges Forrest. C’est cette entrée des Marocains dans le capital de la BCDC et surtout les liens particuliers qu’ils entretiennent avec Forrest qui semble avoir débloqué le dossier au niveau de Fortis. Rien, dit-on dans les milieux généralement bien informés, ne pourrait durablement contrarier la détermination de Fortis de lâcher sa banque.
L’équivoque bientôt levée
Contrairement au pessimisme ambiant dans les milieux d’affaires belges, il nous revient qu’en dépit des tentatives de torpillage de la bonne volonté des opérateurs économiques prêts à s’investir dans le redressement de la BCDC, une poignée de téméraires s’est annoncée à ses portillons. Il y a , à leur tête, la banque marocaine Attijariwafa, que l’on présente comme virtuelle acquéreuse de 25% des parts, au même titre que l’Etat congolais. Mais l’on parle aussi de George Forrest, qui s’afficherait avec 12 % tandis qu’un paquet où apparaîtraient aussi des « Mobutistes » contiendrait 25% des parts.
La Banque Centrale du Congo, que l’on dit avoir suffisamment examiné le dossier BCDC, pencherait en faveur d’Attijariwafa, la première banque marocaine et la 8me en Afrique, et de ses partenaires identifié comme étant George Forrest et d’anciens dignitaires de la IIme République dans l’ex-Zaïre. Attendue précédemment pour ce 30 novembre, l’avis favorable de la Banque mère en RDC pourrait vraisemblablement intervenir dans la première quinzaine du mois de décembre de l’année en cours. N’eut été la participation de son staff à la réunion de Paris (29 et 30 novembre) consacrée aux discussions entre le gouvernement congolais et ses bailleurs de fonds bi et multilatéraux en rapport avec son plan de réduction de la pauvreté entre 2007 et 2011, l’équivoque serait déjà levée.
Attijariwafa, Forrest et les « Mobutistes » dans le collimateur
On retient aussi comme facteur de nature à bloquer la Banque Centrale du Congo dans sa décision, les réserves du ministère du Portefeuille. Il semble qu’à ce niveau, on verrait d’un très mauvais œil la mainmise d’actionnaires privés sur l’actionnariat de la Banque Commerciale du Congo. La présence d’Attijariwafa, de George Forrest et des « Mobutistes » dans la nouvelle configuration de la haute direction de la BCDC ferait très peur, semble-t-il, à certains décideurs politiques congolais et opérateurs économiques.
L’inquiétude serait fondée sur la peur de voir un homme d’affaires, un industriel opérant dans le secteur minier, contrôler, avec la complicité des « Mobutistes » de gros intérêts financiers qu’héberge cette institution financière. Pourquoi des hommes d’affaires auraient-ils peur d’un de leurs collègues ou d’un banquier dans les rouages de gestion d’une banque ? Il est difficile d’y trouver une réponse convaincante.
La tradition héritée du capitalisme occidental indique qu’il n’est pas interdit à un homme d’affaires d’être banquier. Dans un pays comme le Japon, il est courant de rencontrer des opérateurs économiques ou des industriels dans l’actionnariat des banques. Plus près de nous, en Afrique du Sud, par exemple, le richissime Patrice Motsepe, patron de l’ABSA, l’une des principales banques du pays de Nelson Mandela, est également opérateur minier.
Forrest présent dans la BCDC depuis plus de 15 ans
Investisseur, industriel, entrepreneur et opérateur minier bien connu chez nous, le Groupe Malta Forrest est actionnaire dans la Banque Commerciale du Congo depuis plus de 15 ans. C’est donc à tort que certains milieux politiques et d’affaires voudraient le présenter comme un danger pour sa clientèle, surtout celle oeuvrant dans le secteur minier.
Comment quelqu’un qui est au courant de la santé financière de la BCDC au jour le jour, voici plus d’une décennie, peut-il devenir subitement nuisible à ses intérêts et à ceux de ses clients ? Il est vrai qu’en portant ses parts à 12%, Forrest est devenu plus visible et qu’il pourrait se montrer plus regardant sur la marche de la banque. Mais de là à croire ou faire croire qu’il serait le seul maître à bord, c’est mal connaître les mœurs en vigueur dans les institutions financières.
Les alarmistes semblent ignorer que l’Etat congolais (25%) et les Marocains d’Attijariwafa (25%) détiennent, à deux, la majorité des parts sociales. S’il y a donc des partenaires qui devraient peser de tout leur poids dans le futur nouveau Conseil d’administration de la Banque Commerciale du Congo, ce sont d’abord eux deux.
Les « Mobutistes », ennemis de la patrie ?
Quant à l’affirmation selon laquelle l’Etat congolais aurait tout à craindre des « Mobutistes », soupçonnés de vouloir faire main basse sur la BCDC, elle parait vraiment farfelue. Il est notoirement connu que les anciens compagnons politiques du défunt maréchal Mobutu sont revenus en force dans toutes les institutions de la République. L’actuel président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, est fiché comme un des anciens dignitaires de la IIme République, pour avoir été Procureur général de la République, président du Conseil Judiciaire, Premier ministre à trois reprises (1982-1986 ; 1989-1990 et 1994-1997), ambassadeur en Belgique, membre du Comité Central du MPR-Parti/Etat. Le 1er vice-président du Sénat, Mokolo wa Mpombo, est un ancien chef de la Sécurité et conseiller à la cour de Mobutu, le 2me vice-président du Sénat, Mario Cardoso Losembe, l’est aussi, pour avoir été plusieurs fois ministre (Education Nationale) avant son départ en exil, dans les conditions rocambolesques qu’il est superflu de rappeler.
Les « Mobutistes » prestent et occupent des postes de responsabilité partout : Présidence de la République, Sénat, Assemblée Nationale, gouvernement, diplomatie, entreprises publiques, territoriale, haute magistrature, armée, police et services de sécurité. Ils ont noué de solides alliances aussi bien avec la famille politique du Chef de l’Etat qu’avec l’opposition institutionnelle.
Mieux, un des fils de feu Mobutu, le ministre d’Etat chargé de l’Agriculture et du Développement rural, François Nzanga Mobutu, s’est positionné comme la seconde personnalité de l’Exécutif de l’Etat, selon l’ordre actuel de préséance, après le Premier ministre Antoine Gizenga. Présenter aujourd’hui les « Mobutistes » comme des ennemis de la patrie, c’est sefourrer le doigt dans l’œil puisqu’ils sont devenus incontournables dans tous les centres de décision de la République. S’ils veulent réellement nuire à la Banque Commerciale du Congo, ils ont les bras suffisamment longs pour le faire à distance.
Qui sont derrière les autres banques ?
Pourquoi le nouvel actionnariat de la Banque commerciale du Congo suscite-t-il tant d’agitation dans les milieux politiques et d’affaires, en Belgique comme en RDC ? Nul n’ignore pourtant qu’après la vague de liquidation de plusieurs institutions financières présentes dans l’ex-Zaïre, au crépuscule du règne du maréchal Mobutu, on assiste depuis l’avènement de Laurent Désiré Kabila, en mai 1997, mais surtout après la mise sur pied, en juin 2003, du gouvernement d’union nationale issu du Dialogue Intercongolais, l’on assiste à la naissance en série des banques privées.
Jusqu’ici, aucun officiel congolais ni aucun homme d’affaires national ou expatrié ne cherchent à savoir quels actionnaires se trouvent derrière ces institutions spécialisées dans le commerce de l’argent. En principe, tous ceux qui s’agitent au sujet de l’actionnariat de la BCDC devraient aussi s’interroger sur les identités des puissances financières ou politiques qui contrôlent les nouvelles banques en gestation en République Démocratique du Congo. Les vrais patriotes et les étrangers soucieux des intérêts de l’Etat congolais, s’ils existent, devraient exiger l’ouverture d’audits à ce sujet.
Bref, personne ne veut du mal à la BCDC : ni Attijariwafa, ni Forrest, encore moins les « Mobutistes », ces prétendus enfants du diable que tout le monde courtise dans ce pays.
2007-11-30
© Sankurunews
DETOURNEMENT DES FONDS DE L'ETAT ET LES CINQ CHANTIERS
DÉTOURNEMENT DES FONDS DE L'ÉTAT . QUI SERA LE PREMIER AU CPRK COMME PROMIS PAR KABILA AVEC SON REFRAIN : FINI LA RECRÉATION.
2007-11-30 08:11:27
Les cinq chantiers n’ont pas connu un début d’exécution, une année durant. Les prisons n’ont accueilli aucun membre de l’exécutif ou des entreprises publiques pour mauvaise gestion, corruption ou détournement des deniers publics. Et pourtant, ce ne sont pas des exemples qui manquent (jusqu’à preuve du contraire!).
Une ONG congolaise LICOCO (Ligue congolaise de lutte contre la corruption) vient de dresser un tableau des Congolais impliqués dans le détournement de plusieurs milliers des dollars en 2007. Sur ce tableau, nous lisons entre autres les noms de Victor Makwenge Kaput (ministre de la santé), John Numbi (actuel Inspecteur de la police Nationale), Gustave Luabeya (ancien PDG de la Miba), etc. Ce dernier et son comité ont détourné plus de 100 millions de dollars. A son sujet, Licoco fait les observations suivantes: "Vous vous souvenez que le 23 avril 2007, les travailleurs de la Miba entrent en grève pour non paiement de leur salaire pendant 9 mois. Le 09 mai 2007, le Comité de gestion Luabeya est suspendu par la Ministre du Portefeuille. Les travailleurs de la Miba ont informé la LICOCO que Gustave Luabeya a contribué aux élections des dirigeants PPRD. C’est ainsi que des poursuites judiciaires n’ont pas été lancées contre lui." Quant au Ministre de la Santé (de Gizenga I et II), il a détourné plus de 18 millions de dollars. "L’enquête menée par la LICOCO pour savoir comment est utilisé les fonds PPTE du budget 2007 découvre qu’un gros morceau de ces fonds n’a rien financé comme projet de réhabilitation des infrastructures sanitaires, achat des matériels sanitaires, etc."
Au sujet de John Numbi, "très proche de Kabila , le Général fut envoyé à l’Est de la RDC pour négocier avec Nkunda pour la paix à l’est. Une somme de plus d’1 million de dollars lui fut remise par le Président Kabila pour accomplir sa mission. Une fois à Goma, le mec se met à commercer avec Nkunda au lieu de faire la paix. Les informations que nous avons reçues venant de Goma renseignent que le mec commençait à acheter des vaches avec cette somme de plus d’1 million de dollars en complicité avec Nkunda." Mis au parfum de ce commerce, Kabila le rappellera à Kinshasa pour lui confier le commandement de la Police. Et à cause de ce détournement, "les militaires qui étaient aux fronts au Nord Kivu sont restés dans la misère totale s’habillant même des tenues rwandaises selon les dépêches des radios internationales. " (Lire Communiqué de presse N° 015/Sg/LICOCO/ 2007, dans www.congoforum. be)
Ce hit parade des détournements mentionne aussi le nom du Ministre actuel de l’EPSP, M. Maker Mwangu Famba. Il a détourné plus de 2 millions de dollars. Ce n’est pas tout.
Ne pas honorer ses engagements est une constante de l’exécutif présidé par Kabila et Gizenga. A la présentation du budget 2008 au Parlement, "les députés de l’opposition, arguments à l’appui, ont dénoncé l’attitude du gouvernement qui n’ pas du tout honoré ses précédents engagements de faire le rapport trimestriel sur l’exécution du budget 2007."(Budget 2008: de profondes contradictions, dans www.lepotentiel. com. du 28 novembre 2007 Et abordé dans les couloirs de l’Assemblée nationale, le député Thomas Luhaka présentant la prise de position de son parti a dit: "Le groupe MLC a demandé à l’Assemblée nationale de rejeter ce budget qui ne répond pas aux exigences du moment ni aux attentes du peuple congolais. On a entretenu un flou artistique sur le crédit chinois. Cette rubrique ne figure pas dans le projet du budget 2008. Il y a beaucoup d’engagements pris vis-à-vis des fonctionnaires. On ne voit pas comment on va les réaliser dans ce budget. C’est pourquoi, nous demandons le rejet de ce budget." (E.S., Les temps forts de la plénière, dans www.lepotentiel. com du 28 novembre 2007)
Malgré cette invitation, Thomas Luhaka n’est pas dupe. Il sait que la demande du MLC risque de tourner court. "Le MLC sait que la famille du premier ministre est majoritaire au sein de l’Assemblée nationale!" Elle demandera que le projet du budget soit adopté même s’il n’est pas à même de répondre aux attentes du peuple. Et puis, pour cette majorité, le peuple importe peu du moment qu’elle gagne 4.500 dollars par mois et que ces détournements peuvent être couverts?
De ce qui précède, il ressort qu’un exécutif et une majorité parlementaire dont la vie et survie sont fondées sur les antivaleurs telles que le clientélisme, le mensonge, la corruption, les détournements des deniers publics, la trahison de la cause nationale ne peuvent se livrer à une évaluation critique de leurs propres actions et en mettre les résultats sur la place publique. C’est d’un.
De deux, cet exécutif et cette majorité parlementaire sont extravertis. Ils obéissent aux diktats des IFI et aux pressions de leurs partenaires extérieurs. Ils ne pourront jamais travailler au bonheur de nos populations.
Un exemple. En présentant le budget, le Premier ministre a précisé que "le budget 2008 a été élaboré dans la vision du renforcement de l’action amorcée en 2007. Il a fait l’objet des discussions avec le Fonds monétaire international en vue d’examiner la cohérence des hypothèses de base qui sous-tendent les projections. " Cette rhétorique floue ne signifie rien d’autre que le programme de Gizenga I poursuit son cours. Gizenga II poursuit la réalisation de l’Initiative des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE). Il persévère sur cette voie après que les Congolais présents au Séminaire International sur l’audit de la dette et des ressources organisé à Kinshasa (du 23 au 24 novembre 2007) aient indiqué ceci: "Au cours de ces deux jours, nous constatons avec amertume que les différentes solutions proposées par les bailleurs de fonds et les instituions internationales, telle que l’initiative PPTE ou autres allégements de dette, ne constituent en rien une solution juste et durable au problème. Au contraire, en persévérant aveuglement dans la cadre du néolibéralisme, les ressources naturelles et entreprises publiques sont confisquées et bradées, en échange des ces (…) allégements. Pire, l’environnement se dégrade fortement et la situation sociale des populations, déjà dramatique, continue de se détériorer. Les enfants meurent quotidiennement de maladie facilement curable, souffrent de malnutrition, tandis que la déscolarisation et l’analphabétisation croissent sans cesse." (Lire Déclaration finale du Séminaire International sur l’audit de la dette et des ressources naturelles en Afrique centrale, dans www.cadtm.org. du 26 novembre 2007)(Pour rappel, conseillé par les IFI, Gizenga I avait pris l’option de s’endetter lourdement en comptant sur nos ressources du sol et du sous-sol pour payer la dette contractée.)
Donc l’exécutif de Gizenga et la majorité parlementaire qui le soutient, par leur extraversion, luttent contre les intérêts de nos populations. Ils constituent une petite élite politique lige gagnée au service de l’ordre néolibéral intégrant dans sa besogne les massacres, le vol, le mensonge, le viol, le génocide et la violence sous toutes ses formes. Bref, il n’y aura rien à attendre de Gizenga II. Même pas de l’Assemblée nationale. Explicitons:
Bien qu’ayant les preuves de la gabegie et de la trahison de l’actuel exécutif congolais, les membres de l’opposition qui en parlent sont minoritaires (et/ou minorés.) Et puis, ils ne sont pas disposés à assumer jusqu’au bout les conséquences de leurs prises de positions. L’une d’elles serait la paralysie d’une Assemblée nationale votant un budget de misère et avalisant une politique économique fondée sur la mendicité et l’enrichissement sans cause des membres des réseaux maffieux de l’ordre néolibéral. Ils ne peuvent pas en arriver là. Plusieurs d’entre eux n’ont comme "boulot" leur permettant de gagner leur pain quotidien que "la politique". Donc, ils vont préférer toucher leurs 4.5000 dollars à la fin du mois, en sacrifiant nos populations. Au Séminaire susmentionné, Victor Nzuzi le soulignait très bien en ces termes: "Malgré toutes les irrégularités qui ont entouré le processus d’endettement de nos Etats, les parlementaires finissent par accepter les propositions des gouvernements à payer la dette et laisser mourir les enfants."
Il y a là un problème grave. Et quand Vincent de Paul Lunda Bululu s’en prend au Premier ministre en disant que son gouvernement n’a pas d’âme, il s’arrête à mi-parcours. Beaucoup de nos compatriotes n’ont plus ni âme, ni cœur, ni esprit. Ils n’ont plus ces réceptacles des valeurs spirituelles de dignité, d’amour des plus petits, de justice et de paix. Les signes extérieurs de la richesse ont fini par détruire en nous cette sagesse ancestrale qui disait: "Shiya bintu ngwa kala, nyisu wafwa washiya nyoko, nyoko wafwa washiya bibia, bibiabi balwa kubingata kudi badidi." (C’est-à-dire vanité de vanité, tout est vanité; ou encore les biens de ce monde sont passagers.) Donc, ce n’est pas seulement au gouvernement Gizenga qu’il faut redonner l’âme; mais prioritairement à la majorité des congolais.
Sans risque d’exagérer, nous osons affirmer que les Congolais (es) remplissent les "maisons de prière"; plusieurs d’entre eux, les pasteurs y compris, n’ont pas encore atteint un degré suffisant "d’êtres spirituels".
Quand nous nous plaignons par exemple de la situation sécuritaire à l’Est de notre pays, savons-nous par que les hommes de Nkunda "comptent dans leurs rangs des commerçants du Kivu (qui) les financent, redoutant que la paix et le rétablissement de l’autorité de l’Etat leur fassent perdre les privilèges acquis durant les années de guerre"? (C. BRAECKMAN, 16e et dernière carte du monde en crise: le Nord-Kivu, dans www.congoforum. du 28 novembre 2007)
Les privilèges acquis, le pouvoir pour le pouvoir, l’enrichissement sans cause, voilà ce qui fait courir moult compatriotes au point de sacrifier les valeurs de la vie, de la solidarité et de la fraternité. La sorcellerie capitaliste a fini par "manger" les âmes, les cœurs et les esprits de ces compatriotes. Ils sont tombés dans la banalisation et de la vie et de la mort.
Voyons ce qui se passe sous d’autres cieux. Croyons-nous que la rencontre d’Annapolis entre Israël et la Palestine (depuis ce 27 novembre) aurait été possible sans la fermeté des Irakiens et des Iraniens dans "la guerre contre le mal"? Nous réalisons-nous que sans une technologie et des armes aussi sophistiquées que des U.S.A., les Irakiens les ont vaincus? Savons-nous qu’" au Proche et Moyen-Orient en particulier, la culture, ce n’est pas de la fioriture, c’est la charpente, par la super- mais l’infrastructure. Les forces morales qui sur le terrain annulent une supériorité technologique chez un agresseur ou un occupant, découlent et dépendent de matrices culturelles immémoriales, bien en amont de l’actualité immédiate?" (R. DEBRAY, op. cit. p. 15)
Chez nous, il a suffit que Joseph Kabila se rende aux U.S.A. pour que les média mensonges nous poussent à croire que nos misères allaient toucher à leur fin, même si nous ne prenions pas le temps de bâtir, collectivement, notre infrastructure morale et spirituelle! Nous avons un problème! Sans un reformatage culturel et spirituel de notre imaginaire, nous pouvons avoir la technologie et les armes les plus sophistiquées du monde, chasser les gouvernants actuels violemment ne changera rien à notre état des esclaves volontaires. Comment en arriverons là dans un pays où les professeurs d’universités, les enseignants d’école primaire et secondaire, les étudiants et les élèves sont clochardisés à dessein?
A n’en pas douter, les réseaux maffieux du néolibéralisme a peur de la pensée et de l’intelligence. Quand ils ne mènent pas des actions de lobbying pour orienter les programmes des cours comme dans certaines universités des U.S.A., ils marchandent tout simplement l’éducation et la formation. Les revendications des élèves et étudiants français de ces derniers jours sont assez éloquentes à ce sujet. Pour ces réseaux, tant qu’il y aura moins d’élites indépendantes, mieux ils pourront se porter.
Mindi
New York,
NY 10022
USA
© Sankurunews
2007-11-30 08:11:27
Les cinq chantiers n’ont pas connu un début d’exécution, une année durant. Les prisons n’ont accueilli aucun membre de l’exécutif ou des entreprises publiques pour mauvaise gestion, corruption ou détournement des deniers publics. Et pourtant, ce ne sont pas des exemples qui manquent (jusqu’à preuve du contraire!).
Une ONG congolaise LICOCO (Ligue congolaise de lutte contre la corruption) vient de dresser un tableau des Congolais impliqués dans le détournement de plusieurs milliers des dollars en 2007. Sur ce tableau, nous lisons entre autres les noms de Victor Makwenge Kaput (ministre de la santé), John Numbi (actuel Inspecteur de la police Nationale), Gustave Luabeya (ancien PDG de la Miba), etc. Ce dernier et son comité ont détourné plus de 100 millions de dollars. A son sujet, Licoco fait les observations suivantes: "Vous vous souvenez que le 23 avril 2007, les travailleurs de la Miba entrent en grève pour non paiement de leur salaire pendant 9 mois. Le 09 mai 2007, le Comité de gestion Luabeya est suspendu par la Ministre du Portefeuille. Les travailleurs de la Miba ont informé la LICOCO que Gustave Luabeya a contribué aux élections des dirigeants PPRD. C’est ainsi que des poursuites judiciaires n’ont pas été lancées contre lui." Quant au Ministre de la Santé (de Gizenga I et II), il a détourné plus de 18 millions de dollars. "L’enquête menée par la LICOCO pour savoir comment est utilisé les fonds PPTE du budget 2007 découvre qu’un gros morceau de ces fonds n’a rien financé comme projet de réhabilitation des infrastructures sanitaires, achat des matériels sanitaires, etc."
Au sujet de John Numbi, "très proche de Kabila , le Général fut envoyé à l’Est de la RDC pour négocier avec Nkunda pour la paix à l’est. Une somme de plus d’1 million de dollars lui fut remise par le Président Kabila pour accomplir sa mission. Une fois à Goma, le mec se met à commercer avec Nkunda au lieu de faire la paix. Les informations que nous avons reçues venant de Goma renseignent que le mec commençait à acheter des vaches avec cette somme de plus d’1 million de dollars en complicité avec Nkunda." Mis au parfum de ce commerce, Kabila le rappellera à Kinshasa pour lui confier le commandement de la Police. Et à cause de ce détournement, "les militaires qui étaient aux fronts au Nord Kivu sont restés dans la misère totale s’habillant même des tenues rwandaises selon les dépêches des radios internationales. " (Lire Communiqué de presse N° 015/Sg/LICOCO/ 2007, dans www.congoforum. be)
Ce hit parade des détournements mentionne aussi le nom du Ministre actuel de l’EPSP, M. Maker Mwangu Famba. Il a détourné plus de 2 millions de dollars. Ce n’est pas tout.
Ne pas honorer ses engagements est une constante de l’exécutif présidé par Kabila et Gizenga. A la présentation du budget 2008 au Parlement, "les députés de l’opposition, arguments à l’appui, ont dénoncé l’attitude du gouvernement qui n’ pas du tout honoré ses précédents engagements de faire le rapport trimestriel sur l’exécution du budget 2007."(Budget 2008: de profondes contradictions, dans www.lepotentiel. com. du 28 novembre 2007 Et abordé dans les couloirs de l’Assemblée nationale, le député Thomas Luhaka présentant la prise de position de son parti a dit: "Le groupe MLC a demandé à l’Assemblée nationale de rejeter ce budget qui ne répond pas aux exigences du moment ni aux attentes du peuple congolais. On a entretenu un flou artistique sur le crédit chinois. Cette rubrique ne figure pas dans le projet du budget 2008. Il y a beaucoup d’engagements pris vis-à-vis des fonctionnaires. On ne voit pas comment on va les réaliser dans ce budget. C’est pourquoi, nous demandons le rejet de ce budget." (E.S., Les temps forts de la plénière, dans www.lepotentiel. com du 28 novembre 2007)
Malgré cette invitation, Thomas Luhaka n’est pas dupe. Il sait que la demande du MLC risque de tourner court. "Le MLC sait que la famille du premier ministre est majoritaire au sein de l’Assemblée nationale!" Elle demandera que le projet du budget soit adopté même s’il n’est pas à même de répondre aux attentes du peuple. Et puis, pour cette majorité, le peuple importe peu du moment qu’elle gagne 4.500 dollars par mois et que ces détournements peuvent être couverts?
De ce qui précède, il ressort qu’un exécutif et une majorité parlementaire dont la vie et survie sont fondées sur les antivaleurs telles que le clientélisme, le mensonge, la corruption, les détournements des deniers publics, la trahison de la cause nationale ne peuvent se livrer à une évaluation critique de leurs propres actions et en mettre les résultats sur la place publique. C’est d’un.
De deux, cet exécutif et cette majorité parlementaire sont extravertis. Ils obéissent aux diktats des IFI et aux pressions de leurs partenaires extérieurs. Ils ne pourront jamais travailler au bonheur de nos populations.
Un exemple. En présentant le budget, le Premier ministre a précisé que "le budget 2008 a été élaboré dans la vision du renforcement de l’action amorcée en 2007. Il a fait l’objet des discussions avec le Fonds monétaire international en vue d’examiner la cohérence des hypothèses de base qui sous-tendent les projections. " Cette rhétorique floue ne signifie rien d’autre que le programme de Gizenga I poursuit son cours. Gizenga II poursuit la réalisation de l’Initiative des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE). Il persévère sur cette voie après que les Congolais présents au Séminaire International sur l’audit de la dette et des ressources organisé à Kinshasa (du 23 au 24 novembre 2007) aient indiqué ceci: "Au cours de ces deux jours, nous constatons avec amertume que les différentes solutions proposées par les bailleurs de fonds et les instituions internationales, telle que l’initiative PPTE ou autres allégements de dette, ne constituent en rien une solution juste et durable au problème. Au contraire, en persévérant aveuglement dans la cadre du néolibéralisme, les ressources naturelles et entreprises publiques sont confisquées et bradées, en échange des ces (…) allégements. Pire, l’environnement se dégrade fortement et la situation sociale des populations, déjà dramatique, continue de se détériorer. Les enfants meurent quotidiennement de maladie facilement curable, souffrent de malnutrition, tandis que la déscolarisation et l’analphabétisation croissent sans cesse." (Lire Déclaration finale du Séminaire International sur l’audit de la dette et des ressources naturelles en Afrique centrale, dans www.cadtm.org. du 26 novembre 2007)(Pour rappel, conseillé par les IFI, Gizenga I avait pris l’option de s’endetter lourdement en comptant sur nos ressources du sol et du sous-sol pour payer la dette contractée.)
Donc l’exécutif de Gizenga et la majorité parlementaire qui le soutient, par leur extraversion, luttent contre les intérêts de nos populations. Ils constituent une petite élite politique lige gagnée au service de l’ordre néolibéral intégrant dans sa besogne les massacres, le vol, le mensonge, le viol, le génocide et la violence sous toutes ses formes. Bref, il n’y aura rien à attendre de Gizenga II. Même pas de l’Assemblée nationale. Explicitons:
Bien qu’ayant les preuves de la gabegie et de la trahison de l’actuel exécutif congolais, les membres de l’opposition qui en parlent sont minoritaires (et/ou minorés.) Et puis, ils ne sont pas disposés à assumer jusqu’au bout les conséquences de leurs prises de positions. L’une d’elles serait la paralysie d’une Assemblée nationale votant un budget de misère et avalisant une politique économique fondée sur la mendicité et l’enrichissement sans cause des membres des réseaux maffieux de l’ordre néolibéral. Ils ne peuvent pas en arriver là. Plusieurs d’entre eux n’ont comme "boulot" leur permettant de gagner leur pain quotidien que "la politique". Donc, ils vont préférer toucher leurs 4.5000 dollars à la fin du mois, en sacrifiant nos populations. Au Séminaire susmentionné, Victor Nzuzi le soulignait très bien en ces termes: "Malgré toutes les irrégularités qui ont entouré le processus d’endettement de nos Etats, les parlementaires finissent par accepter les propositions des gouvernements à payer la dette et laisser mourir les enfants."
Il y a là un problème grave. Et quand Vincent de Paul Lunda Bululu s’en prend au Premier ministre en disant que son gouvernement n’a pas d’âme, il s’arrête à mi-parcours. Beaucoup de nos compatriotes n’ont plus ni âme, ni cœur, ni esprit. Ils n’ont plus ces réceptacles des valeurs spirituelles de dignité, d’amour des plus petits, de justice et de paix. Les signes extérieurs de la richesse ont fini par détruire en nous cette sagesse ancestrale qui disait: "Shiya bintu ngwa kala, nyisu wafwa washiya nyoko, nyoko wafwa washiya bibia, bibiabi balwa kubingata kudi badidi." (C’est-à-dire vanité de vanité, tout est vanité; ou encore les biens de ce monde sont passagers.) Donc, ce n’est pas seulement au gouvernement Gizenga qu’il faut redonner l’âme; mais prioritairement à la majorité des congolais.
Sans risque d’exagérer, nous osons affirmer que les Congolais (es) remplissent les "maisons de prière"; plusieurs d’entre eux, les pasteurs y compris, n’ont pas encore atteint un degré suffisant "d’êtres spirituels".
Quand nous nous plaignons par exemple de la situation sécuritaire à l’Est de notre pays, savons-nous par que les hommes de Nkunda "comptent dans leurs rangs des commerçants du Kivu (qui) les financent, redoutant que la paix et le rétablissement de l’autorité de l’Etat leur fassent perdre les privilèges acquis durant les années de guerre"? (C. BRAECKMAN, 16e et dernière carte du monde en crise: le Nord-Kivu, dans www.congoforum. du 28 novembre 2007)
Les privilèges acquis, le pouvoir pour le pouvoir, l’enrichissement sans cause, voilà ce qui fait courir moult compatriotes au point de sacrifier les valeurs de la vie, de la solidarité et de la fraternité. La sorcellerie capitaliste a fini par "manger" les âmes, les cœurs et les esprits de ces compatriotes. Ils sont tombés dans la banalisation et de la vie et de la mort.
Voyons ce qui se passe sous d’autres cieux. Croyons-nous que la rencontre d’Annapolis entre Israël et la Palestine (depuis ce 27 novembre) aurait été possible sans la fermeté des Irakiens et des Iraniens dans "la guerre contre le mal"? Nous réalisons-nous que sans une technologie et des armes aussi sophistiquées que des U.S.A., les Irakiens les ont vaincus? Savons-nous qu’" au Proche et Moyen-Orient en particulier, la culture, ce n’est pas de la fioriture, c’est la charpente, par la super- mais l’infrastructure. Les forces morales qui sur le terrain annulent une supériorité technologique chez un agresseur ou un occupant, découlent et dépendent de matrices culturelles immémoriales, bien en amont de l’actualité immédiate?" (R. DEBRAY, op. cit. p. 15)
Chez nous, il a suffit que Joseph Kabila se rende aux U.S.A. pour que les média mensonges nous poussent à croire que nos misères allaient toucher à leur fin, même si nous ne prenions pas le temps de bâtir, collectivement, notre infrastructure morale et spirituelle! Nous avons un problème! Sans un reformatage culturel et spirituel de notre imaginaire, nous pouvons avoir la technologie et les armes les plus sophistiquées du monde, chasser les gouvernants actuels violemment ne changera rien à notre état des esclaves volontaires. Comment en arriverons là dans un pays où les professeurs d’universités, les enseignants d’école primaire et secondaire, les étudiants et les élèves sont clochardisés à dessein?
A n’en pas douter, les réseaux maffieux du néolibéralisme a peur de la pensée et de l’intelligence. Quand ils ne mènent pas des actions de lobbying pour orienter les programmes des cours comme dans certaines universités des U.S.A., ils marchandent tout simplement l’éducation et la formation. Les revendications des élèves et étudiants français de ces derniers jours sont assez éloquentes à ce sujet. Pour ces réseaux, tant qu’il y aura moins d’élites indépendantes, mieux ils pourront se porter.
Mindi
New York,
NY 10022
USA
© Sankurunews
UN FILM CONGOLAIS SUR LE VIH/SIDA
RDCONGO: Un film congolais sur les personnes vivant avec le VIH/SIDA
Kinshasa, 30/11 – Un documentaire congolais sur des Personnes vivant avec le VIH/SIDA sera diffusé pour la première fois sur quelques chaînes de télévision à Kinshasa, le 1er décembre prochain, à l’occasion de la Journée interna-tionale du SIDA, a annoncé, jeudi, le réalisateur du film, M.Djo Munga.
Selon le cinéaste congolais, le film, intitulé "Papy", est une fiction en langue lingala, la plus parlée en RD Congo, interprétée par deux comédiens congolais, Romain Ndomba et Shaïda, qui plongent les spectateurs dans l’intimité d’un couple dont le mari est séropositif.
Le scénario pose le problème de l’acceptation et de la prise en charge de l’état de séropositivité qui sont autant de moments de suspens à travers ce film.
Ce documentaire, qui passera sur les antennes de la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC, média d’Etat) et sur celles de deux chaînes privées, Antenne A et la Radio- télévision du groupe l’Avenir (RTGA), vise, selon son auteur, un triple but, à savoir sensibiliser les populations congo-laises sur les dangers de la pandémie, encourager le dépistage volontaire et dynamiser le cinéma congolais.
Angop
© Sankurunews
Kinshasa, 30/11 – Un documentaire congolais sur des Personnes vivant avec le VIH/SIDA sera diffusé pour la première fois sur quelques chaînes de télévision à Kinshasa, le 1er décembre prochain, à l’occasion de la Journée interna-tionale du SIDA, a annoncé, jeudi, le réalisateur du film, M.Djo Munga.
Selon le cinéaste congolais, le film, intitulé "Papy", est une fiction en langue lingala, la plus parlée en RD Congo, interprétée par deux comédiens congolais, Romain Ndomba et Shaïda, qui plongent les spectateurs dans l’intimité d’un couple dont le mari est séropositif.
Le scénario pose le problème de l’acceptation et de la prise en charge de l’état de séropositivité qui sont autant de moments de suspens à travers ce film.
Ce documentaire, qui passera sur les antennes de la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC, média d’Etat) et sur celles de deux chaînes privées, Antenne A et la Radio- télévision du groupe l’Avenir (RTGA), vise, selon son auteur, un triple but, à savoir sensibiliser les populations congo-laises sur les dangers de la pandémie, encourager le dépistage volontaire et dynamiser le cinéma congolais.
Angop
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LE VIOL, VERITABLE ARME DE GUERRE
Le viol, une véritable arme de guerre au Nord-Kivu, selon le CICR
Kinshasa | 30 Novembre 2007 à 14:00:17
Dominik Stillhart, directeur adjoint du Comité international de la Croix Rouge (CICR) revient d’une mission dans la province du Nord-Kivu. Il se dit, choqué par l’ampleur des violences sexuelles que subissent les jeunes filles et les femmes de cette région, rapporte radiookapi.net
Ces violences sexuelles sont systématiques et ont connu un regain d’intensité avec la reprise des combats, fin août, entre les FARDC et les insurgés. Le CICR a ainsi décidé de doubler ses effectifs au Nord-Kivu et compte en même temps augmenter de 2 millions de francs suisses son budget destiné à la RDC. Ce budget s’élève à 32 millions de francs suisses, soit 19 millions d’euros
Radio Okapi
© Sankurunews
Kinshasa | 30 Novembre 2007 à 14:00:17
Dominik Stillhart, directeur adjoint du Comité international de la Croix Rouge (CICR) revient d’une mission dans la province du Nord-Kivu. Il se dit, choqué par l’ampleur des violences sexuelles que subissent les jeunes filles et les femmes de cette région, rapporte radiookapi.net
Ces violences sexuelles sont systématiques et ont connu un regain d’intensité avec la reprise des combats, fin août, entre les FARDC et les insurgés. Le CICR a ainsi décidé de doubler ses effectifs au Nord-Kivu et compte en même temps augmenter de 2 millions de francs suisses son budget destiné à la RDC. Ce budget s’élève à 32 millions de francs suisses, soit 19 millions d’euros
Radio Okapi
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VOLS ET PILLAGES SUR LE LAC ALBERT EN ITURI
Ituri : vols et pillages sur le lac Albert
RDC | 30 Novembre 2007 à 14:31:26
Les pêcheurs et les chefs coutumiers de Tchomia et Kasenyi déplorent la présence ces derniers jours des hommes armés sur le lac. Ces hommes pillent les filets de pêche et les poissons des pêcheurs, accusent-ils. Situation qui provoque déjà, selon eux, la pénurie de poissons, rapporte radiookapi.net
Mardi dernier, le chef de collectivité de Bahema sud a déploré également le pillage de certains pêcheurs sur le lac à Kasenyi, à environ 55 kilomètres au sud de Bunia. Cette foi-ci, les assaillants étaient armés de kalachnikov. Pour son collègue Kwonke Wamara, chef des Bahema Banywagi, cette situation affecte les activités de pêche sur le lac: «Ceux qui commettent ces pillages proviennent de Kitebere, un village ougandais. Les pêcheurs les ont identifiés, ce sont des Congolais qui résident en Ouganda. Ils viennent de là pour piller et retournent en Ouganda. Ils pillent les filets de pêche, les poissons et tabassent les pêcheurs. Ils sont munis de couteaux et de bâtons. Beaucoup de pêcheurs ont peur de se rendre sur le lac parce qu’ils craignent les pillages. Cette situation entraîne la pénurie de poissons parce que les pêcheurs ne se rendent plus sur le lac, ils attendent »
Les deux chefs coutumiers attribuent la recrudescence des pillages à l’absence de patrouilles de la Force navale des FARDC sur le lac Albert. Joint au téléphone, le commandant des Force navale des FARDC à Kasenyi s’est réservé de tout commentaire.
Radio Okapi
©
RDC | 30 Novembre 2007 à 14:31:26
Les pêcheurs et les chefs coutumiers de Tchomia et Kasenyi déplorent la présence ces derniers jours des hommes armés sur le lac. Ces hommes pillent les filets de pêche et les poissons des pêcheurs, accusent-ils. Situation qui provoque déjà, selon eux, la pénurie de poissons, rapporte radiookapi.net
Mardi dernier, le chef de collectivité de Bahema sud a déploré également le pillage de certains pêcheurs sur le lac à Kasenyi, à environ 55 kilomètres au sud de Bunia. Cette foi-ci, les assaillants étaient armés de kalachnikov. Pour son collègue Kwonke Wamara, chef des Bahema Banywagi, cette situation affecte les activités de pêche sur le lac: «Ceux qui commettent ces pillages proviennent de Kitebere, un village ougandais. Les pêcheurs les ont identifiés, ce sont des Congolais qui résident en Ouganda. Ils viennent de là pour piller et retournent en Ouganda. Ils pillent les filets de pêche, les poissons et tabassent les pêcheurs. Ils sont munis de couteaux et de bâtons. Beaucoup de pêcheurs ont peur de se rendre sur le lac parce qu’ils craignent les pillages. Cette situation entraîne la pénurie de poissons parce que les pêcheurs ne se rendent plus sur le lac, ils attendent »
Les deux chefs coutumiers attribuent la recrudescence des pillages à l’absence de patrouilles de la Force navale des FARDC sur le lac Albert. Joint au téléphone, le commandant des Force navale des FARDC à Kasenyi s’est réservé de tout commentaire.
Radio Okapi
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LA RD CONGO: DANS LE MONDE DES AFFAIRES, CLASSEE 174e A CAUSE DE L'ANNARCHIE
La RDC classée 174è dans le monde des affaires
Kinshasa | 30 Novembre 2007 à 09:55:32
La révélation émane de la Banque mondiale dans son rapport présenté à la réunion du groupe consultatif avec les partenaires multilatéraux de la RDC qui se tient présentement à Paris, en France, rapporte radiookapi.net
Le rapport de la Banque mondiale sur les affaires concerne 180 pays. Pour le gouverneur de la Banque centrale congolaise qui prend part aux travaux de Paris ouverts jeudi, la lourdeur administrative et les tracasseries fiscales expliquent la position qu’occupe la RDC sur ce tableau (174e sur 180). « Le problème qui se passe chez nous, c’est que nous faisons référence à une loi de 1987 qui dit que chaque entreprise doit avoir une autorisation pour exercer le commerce », a souligné Jean-Claude Masangu à partir de la capitale française. « Lorsque nous agréons des banques, pour prendre un cas concret, une fois que la Banque centrale donne son agrément, le ministre de l’Economie donne son visa, ensuite, on doit présenter toutes ces approbations au niveau du Conseil de ministres, et enfin, le président de la République doit signer. Cela peut prendre un mois, deux mois », a-t-il poursuivi. Selon le gouverneur de l’Institut d’émission congolais, certaines banques déjà agréées peuvent attendre jusqu’à deux ans, avant de fonctionner. « Même lorsque vous voulez augmenter votre capital, vous êtes soumis à toutes sortes d’autorisations et au paiement d’un impôt », a-t-il signalé.
Le directeur de la société Financière internationale, Oumar Seydi qui participe aussi à ces travaux de Paris , a déclaré pour sa part, que la RDC doit alléger les conditions d’ ouverture d’ entreprises et garantir une justice équitable si elle veut réussir dans l'agriculture, les mines, les banques et les industries.
Radio Okapi
© Sankurunews
Kinshasa | 30 Novembre 2007 à 09:55:32
La révélation émane de la Banque mondiale dans son rapport présenté à la réunion du groupe consultatif avec les partenaires multilatéraux de la RDC qui se tient présentement à Paris, en France, rapporte radiookapi.net
Le rapport de la Banque mondiale sur les affaires concerne 180 pays. Pour le gouverneur de la Banque centrale congolaise qui prend part aux travaux de Paris ouverts jeudi, la lourdeur administrative et les tracasseries fiscales expliquent la position qu’occupe la RDC sur ce tableau (174e sur 180). « Le problème qui se passe chez nous, c’est que nous faisons référence à une loi de 1987 qui dit que chaque entreprise doit avoir une autorisation pour exercer le commerce », a souligné Jean-Claude Masangu à partir de la capitale française. « Lorsque nous agréons des banques, pour prendre un cas concret, une fois que la Banque centrale donne son agrément, le ministre de l’Economie donne son visa, ensuite, on doit présenter toutes ces approbations au niveau du Conseil de ministres, et enfin, le président de la République doit signer. Cela peut prendre un mois, deux mois », a-t-il poursuivi. Selon le gouverneur de l’Institut d’émission congolais, certaines banques déjà agréées peuvent attendre jusqu’à deux ans, avant de fonctionner. « Même lorsque vous voulez augmenter votre capital, vous êtes soumis à toutes sortes d’autorisations et au paiement d’un impôt », a-t-il signalé.
Le directeur de la société Financière internationale, Oumar Seydi qui participe aussi à ces travaux de Paris , a déclaré pour sa part, que la RDC doit alléger les conditions d’ ouverture d’ entreprises et garantir une justice équitable si elle veut réussir dans l'agriculture, les mines, les banques et les industries.
Radio Okapi
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RECRUTEMENTS DES MANDATAIRES
Entreprises publiques : Recrutements des mandataires, une opération de marketing pour la consommation extérieure
Le Révélateur 30/11/2007 )
Appel d’offre, présentation des candidatures, tri, concours, test oral, interviews d’embauche, liste restreinte des lauréats envoyée au gouvernement, maître d’œuvre de l’opération de recrutement de candidats, … tous ces stress accumulés par les candidats vont-ils se transformer en frustration ? Les mandataires recrutés par le Comité de pilotage des Entreprises publiques (COPIREP) sont désormais suspendus au mouvement d’humeur qui prévaut au sein de la majorité, exacerbé par le dernier aménagement qui a balancé nombre de ténors des partis de l’AMP dans les réserves. Selon des sources dignes de foi, il y a de moins en moins de chance que les critères de compétences qui ont sanctionné ces recrutements à divers niveaux et secteurs ne soient pris en compte lors des prochaines nominations.
On croit certes à l’initiative de bonne foi de la ministre du Portefeuille, Jeannine Mabunda qui, après avoir fait le constat malheureux de la gestion calamiteuse des entreprises du Portefeuille de l’Etat, avait jugé pratique qu’un mandataire qui occupait un poste sans être pistonné mettrait son expertise au service de l’entreprise et ne subirait pas de pression de qui que ce soit. C’est ainsi qu’avec le concours de la Banque mondiale (BM), le gouvernement a instruit le COPIREP à organiser l’opération. L’objectif était louable : doter les entreprises du secteur public des gestionnaires responsables en remplacement de ceux qui les ont conduites dans la situation de ‘‘canard boiteux’’ que le commun des mortels congolais déplore jusqu’à maintenant.
Près de 6 000 candidats se sont rués au siège de COPIREP et le site de cet organe a été pris d’assaut. L’opération a été menée de main de maître, de sources concordantes, et en toute transparence. Et le COPIREP n’avait aucune possibilité de favoriser un candidat sur base de sa famille politique ou un genre au profit d’un autre. D’ailleurs, seuls près de 4% de quelques femmes qui ont osé, peuvent prétendre à un poste choisi.
La politique prend le dessus
Qu’attend-on pour publier la liste restreinte des lauréats et les mettre au travail ? Il s’avère, selon nos sources, que nombre de ces lauréats ne seraient pas de l’obédience de la Majorité au pouvoir. Elle n’aurait aligné qu’une infime minorité de satisfaction au test. Celle-ci se trouverait devant un dilemme.
Il y a d’une part, la Banque mondiale, l’‘‘auteur intellectuelle’’ de l’opération. Avec sa nouvelle philosophie de lutte contre la corruption, elle risque de ne pas bien interpréter que les candidats qui ont satisfait aux ‘‘épreuves’’ soient tout simplement ignorés. En plus, malgré la confidentialité qui a accompagné la transmission des listes restreintes, nombre de ces lauréats se connaissent déjà à ce jour.
Au niveau de la présidence où cette liste restreinte est parvenue, elle est passée au crible. Les services se renseignent sur chaque personnalité dans le cadre de test de fidélité, pour se rendre compte de l’allégeance de chacune d’elles aux autorités du moment. Le but du test serait de sélectionner les candidats susceptibles de commercer avec le pouvoir en vue de taper sur la caisse. Selon certaines sources, ceux des candidats qui refuseraient de coopérer verraient carrément leur candidature rejetée.
Mais, l’option qui revient selon plusieurs sources, c’est la table rase. L’AMP aujourd’hui aux prises avec les conséquences de la gestion calamiteuse des ambitions n’a d’autres alternatives que de placer ces pions aux postes réputés vacants des dirigeants des entreprises de l’Etat. Le PPRD, qui a engrangé la part du lion lors de dernières restructurations de l’AMP et du gouvernement, chercherait à satisfaire ses lieutenants en manque depuis qu’ils ont pris le pouvoir. Le parti du président veut réaliser un passage en force dans les entreprises publiques, pourvu que ses ouailles soient casées et bénéficient des mamelles de l’Etat en perspective des prochaines échéances électorales.
Mabunda dépassée
La ministre du Portefeuille, Jeannine Mabunda est prise en étau par l’opinion publique d’une part, puisqu’elle existe vraisemblablement en RDC et sait que des tests avaient été organisés en vue de réformer les entreprises publiques, et de l’autre par les caciques de sa famille politique. Elle est contrainte, pour sa crédibilité de mener sa réforme, soutenue par le premier ministre, pendant que son parti lui reproche d’avoir sorti cette idée.
Mabunda croyait si bien faire mais c’était sans compter avec tous ceux qui utilisent la politique comme raccourci pour leur enrichissement rapide et sans cause. La réforme des entreprises publiques serait un coup d’épée dans l’eau ? De l’avis de beaucoup de personnes qui n’y croyaient déjà pas dès l’annonce de l’opération, c’en était qu’une de marketing, destinée à la consommation extérieure, pour contenter des bâilleurs de fonds, la Banque mondiale en tête, qui, même si elle s’insurgeait, se verrait opposé le principe de souveraineté de la politique économique des pays membres.
Quelle leçon tirée de cet échec, s’il se concrétisait ? Qu’adviendra-t-il des autres réformes menées pour combattre la corruption, les mauvaises mentalités, les antivaleurs et l’impunité ? Le dernier remaniement a remis dans l’opinion des questions sur les sanctions réservées à des personnalités qui veulent réformer. Toussaint Tshilombo Send serait-il victime d’un tel système ?
Ali Kam
Le Révélateur
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LE MINISTERE DU PORTEFEUILLE ET SES REFORMES
Réforme initiée par le ministère du Portefeuille: La rentabilité des entreprises publiques remise en question !
(L'Avenir Quotidien 30/11/2007)
Le spot sur la réforme des entreprises publiques est l’une des attractions du paysage audiovisuel congolais en matière de communication. Réalisé par le ministère du Portefeuille, il pose les vraies questions d’ordre social desquelles les populations attendent des réponses conséquentes. On peut bien se le demander : pourquoi, alors que Mbuji-Mayi est la capitale mondiale du diamant, les compatriotes sont-ils condamnés à vivre dans l’obscurité et sans eau potable ? Pourquoi, alors que le Katanga a la réputation solidement établie d’être l’une des principales provinces minières du monde, les compatriotes voyagent dans des trains « antiques » ? Effectivement, il est anormal que les populations vivant sur, avec ou aux côtés des ressources naturelles comptées parmi les plus fabuleuses à exister sous les cieux se retrouvent au quotidien dans des conditions infra-humaines ! C’est pour cela qu’il faut féliciter la ministre du Portefeuille Jeannine Mabunda pour sa décision, courageuse, de conduire la réforme des entreprises du Portefeuille.
Structure lourde et dépendante
Seulement voilà : les espoirs suscités pourront être déçus si les changements escomptés ne sont pas opérés à temps et dans les normes. En abordant, par exemple, le cas Miba, s’il est déjà bon de demander à cette société de payer les salaires, il est surtout bon de souligner que le système « Etat-Providence » auquel on veut continuer à l’astreindre est à bannir. Miba n’a pas à se substituer ou à être substituée à l’Etat congolais quand il s’agit d’aménager des routes, d’alimenter la ville de Mbuji-Mayi sinon la province du Kasaï-Oriental en eau et électricité ou de construire des cités résidentielles, des centres de santé ou d’éducation. Si la Constitution répartit les recettes budgétaires à raison de 60 % pour les institutions nationales et de 40 % pour les institutions provinciales, c’est justement pour qu’elles fassent face à toutes ces charges. Lors de sa toute dernière intervention à la chambre haute du Parlement, madame la ministre a eu tout à fait raison en conviant les honorables sénateurs à distinguer les bons partenaires miniers des moins bons sinon des mauvais. Car le jour « J » de la réforme, des esprits malintentionnés ne se feraient pas prier deux fois pour soutenir qu’elle est favorable aux opérateurs privés ; la réforme étant conçue dans le sens du désengagement de l’Etat des entreprises du Portefeuille. En prenant le cas de la Gécamines, on est vite édifié sur les véritables enjeux. Sait-on, par exemple, que dans le cadre des investissements en joint-venture avec des opérateurs miniers privés, cette entreprise a dernièrement reçu un prêt chinois de Usd 60 millions ? Qu’en a-t-elle fait ? Sait-on également que les partenaires privés comme Boss Mining de Camec et Dan Gertler ainsi que les partenariats privés CMSK et GTL de Georges Forrest lui ont rapporté en argent frais Usd 90 millions en l’espace de six mois ? Ici, aussi, la même question se pose : qu’en a-t-elle fait ? Dans les 2 cas, le constat est le même : Gécamines continue de ne pas produire, elle-même ! Ce n’est peut-être pas par mauvaise gestion. C’est probablement en raison d’une structure hiérarchique lourde et dépendante.
Vent frais de la réforme
Le seul moyen d’éviter des problèmes est, pense-t-on, d’informer les populations sur les enjeux de la réforme, de les convaincre - par des chiffres - de la nécessité de la soutenir. C’est seulement à ce prix-là que les citoyens seront prêts à réaliser que les partenariats d’économie mixte ne sont pas forcement mauvais. Au contraire, il y a d’énormes avantages à en tirer. Pour y arriver, la stratégie indiquée est la publication, par voie de presse, des états financiers des entreprises publiques et d’accompagner ces états d’explications utiles. C’est sûr que lorsque les vrais changements arriveront grâce au vent frais de la réforme, les esprits auront déjà été suffisamment préparés.
L’Avenir
© Sankurunews
(L'Avenir Quotidien 30/11/2007)
Le spot sur la réforme des entreprises publiques est l’une des attractions du paysage audiovisuel congolais en matière de communication. Réalisé par le ministère du Portefeuille, il pose les vraies questions d’ordre social desquelles les populations attendent des réponses conséquentes. On peut bien se le demander : pourquoi, alors que Mbuji-Mayi est la capitale mondiale du diamant, les compatriotes sont-ils condamnés à vivre dans l’obscurité et sans eau potable ? Pourquoi, alors que le Katanga a la réputation solidement établie d’être l’une des principales provinces minières du monde, les compatriotes voyagent dans des trains « antiques » ? Effectivement, il est anormal que les populations vivant sur, avec ou aux côtés des ressources naturelles comptées parmi les plus fabuleuses à exister sous les cieux se retrouvent au quotidien dans des conditions infra-humaines ! C’est pour cela qu’il faut féliciter la ministre du Portefeuille Jeannine Mabunda pour sa décision, courageuse, de conduire la réforme des entreprises du Portefeuille.
Structure lourde et dépendante
Seulement voilà : les espoirs suscités pourront être déçus si les changements escomptés ne sont pas opérés à temps et dans les normes. En abordant, par exemple, le cas Miba, s’il est déjà bon de demander à cette société de payer les salaires, il est surtout bon de souligner que le système « Etat-Providence » auquel on veut continuer à l’astreindre est à bannir. Miba n’a pas à se substituer ou à être substituée à l’Etat congolais quand il s’agit d’aménager des routes, d’alimenter la ville de Mbuji-Mayi sinon la province du Kasaï-Oriental en eau et électricité ou de construire des cités résidentielles, des centres de santé ou d’éducation. Si la Constitution répartit les recettes budgétaires à raison de 60 % pour les institutions nationales et de 40 % pour les institutions provinciales, c’est justement pour qu’elles fassent face à toutes ces charges. Lors de sa toute dernière intervention à la chambre haute du Parlement, madame la ministre a eu tout à fait raison en conviant les honorables sénateurs à distinguer les bons partenaires miniers des moins bons sinon des mauvais. Car le jour « J » de la réforme, des esprits malintentionnés ne se feraient pas prier deux fois pour soutenir qu’elle est favorable aux opérateurs privés ; la réforme étant conçue dans le sens du désengagement de l’Etat des entreprises du Portefeuille. En prenant le cas de la Gécamines, on est vite édifié sur les véritables enjeux. Sait-on, par exemple, que dans le cadre des investissements en joint-venture avec des opérateurs miniers privés, cette entreprise a dernièrement reçu un prêt chinois de Usd 60 millions ? Qu’en a-t-elle fait ? Sait-on également que les partenaires privés comme Boss Mining de Camec et Dan Gertler ainsi que les partenariats privés CMSK et GTL de Georges Forrest lui ont rapporté en argent frais Usd 90 millions en l’espace de six mois ? Ici, aussi, la même question se pose : qu’en a-t-elle fait ? Dans les 2 cas, le constat est le même : Gécamines continue de ne pas produire, elle-même ! Ce n’est peut-être pas par mauvaise gestion. C’est probablement en raison d’une structure hiérarchique lourde et dépendante.
Vent frais de la réforme
Le seul moyen d’éviter des problèmes est, pense-t-on, d’informer les populations sur les enjeux de la réforme, de les convaincre - par des chiffres - de la nécessité de la soutenir. C’est seulement à ce prix-là que les citoyens seront prêts à réaliser que les partenariats d’économie mixte ne sont pas forcement mauvais. Au contraire, il y a d’énormes avantages à en tirer. Pour y arriver, la stratégie indiquée est la publication, par voie de presse, des états financiers des entreprises publiques et d’accompagner ces états d’explications utiles. C’est sûr que lorsque les vrais changements arriveront grâce au vent frais de la réforme, les esprits auront déjà été suffisamment préparés.
L’Avenir
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LA CREATION D'UN TRIBUNAL PENAL INTERNATIONAL POUR LE CONGO
Un TPI pour la RDC ?
(APA 30/11/2007)
APA - Paris (France) Plusieurs dizaines de femmes de la République Démocratique du Congo ( R.D.C) ont demandé, jeudi à Paris, le soutien de la France pour la création d’un Tribunal Pénal International (TPI) spécifique, en vue de juger les crimes de guerre et de violences sexuelles, qui ont cours dans le pays depuis plus d’une décennie, a constaté l’APA dans la capitale française.
Ces Congolaises réunies au sein de l’Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo R.D.C (Apareco) justifient leur démarche par le fait que le président français a placé le volet des Droits de l’Homme, au cœur de la coopération entre son pays et le continent africain.
"On a demandé l’aide de la France parce qu’elle siège au Conseil de sécurité de l’Onu. Nous estimons donc qu’elle peut user de son influence et faire une pression pour la mise en place de ce TPI", a expliqué jeudi à Paris, Candide OKEKE, conseillère principale chargée des relations publiques de l’Apareco, au cours d’une conférence de presse.
"Nous vous lançons cet appel comme écho de vos différents messages sur le type de relations que vous souhaitiez voir se développer entre la France et l’Afrique", déclarent-elles à l’adresse de Nicolas Sarkozy, rappelant au chef de l’Etat français son engagement en matière de défense des droits de l’Homme, comme axe de la nouvelle coopération de Paris avec le continent.
Les auteures de l’appel veulent une juridiction, à l’instar de celles consacrée aux dossiers du Rwanda, de l’ex- Yougoslavie et du Liban.
Selon les Congolaises, "la justice inexistante (dans leurs pays) depuis plus d’une décennie". Ainsi, estimen-elles, la RDC "n’est pas en mesure de juger tous ces criminels, parce que l’Etat congolais a démissionné dans son rôle de protection de ses populations".
Pour cette raison, ont-elles encore affirmé, "l’installation de ce TPI spécial pour le R.D.C est une urgence parce que, non seulement "en 5 ans, la Cour Pénale Internationale n’a pu procéder qu’à l’arrestation de deux de ces milliers de criminels", mais en même temps elle ne juge pas les crimes commis avant 2001.
Or, à en croire Mme Yani, Secrétaire nationale exécutive chargée de la condition féminine de l’Apareco, "la plupart de ces crimes et viols sur les femmes âgées de 6 mois à 80 ans, ont été commis depuis 1996".
LD/ib/APA
© Sankurunews
(APA 30/11/2007)
APA - Paris (France) Plusieurs dizaines de femmes de la République Démocratique du Congo ( R.D.C) ont demandé, jeudi à Paris, le soutien de la France pour la création d’un Tribunal Pénal International (TPI) spécifique, en vue de juger les crimes de guerre et de violences sexuelles, qui ont cours dans le pays depuis plus d’une décennie, a constaté l’APA dans la capitale française.
Ces Congolaises réunies au sein de l’Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo R.D.C (Apareco) justifient leur démarche par le fait que le président français a placé le volet des Droits de l’Homme, au cœur de la coopération entre son pays et le continent africain.
"On a demandé l’aide de la France parce qu’elle siège au Conseil de sécurité de l’Onu. Nous estimons donc qu’elle peut user de son influence et faire une pression pour la mise en place de ce TPI", a expliqué jeudi à Paris, Candide OKEKE, conseillère principale chargée des relations publiques de l’Apareco, au cours d’une conférence de presse.
"Nous vous lançons cet appel comme écho de vos différents messages sur le type de relations que vous souhaitiez voir se développer entre la France et l’Afrique", déclarent-elles à l’adresse de Nicolas Sarkozy, rappelant au chef de l’Etat français son engagement en matière de défense des droits de l’Homme, comme axe de la nouvelle coopération de Paris avec le continent.
Les auteures de l’appel veulent une juridiction, à l’instar de celles consacrée aux dossiers du Rwanda, de l’ex- Yougoslavie et du Liban.
Selon les Congolaises, "la justice inexistante (dans leurs pays) depuis plus d’une décennie". Ainsi, estimen-elles, la RDC "n’est pas en mesure de juger tous ces criminels, parce que l’Etat congolais a démissionné dans son rôle de protection de ses populations".
Pour cette raison, ont-elles encore affirmé, "l’installation de ce TPI spécial pour le R.D.C est une urgence parce que, non seulement "en 5 ans, la Cour Pénale Internationale n’a pu procéder qu’à l’arrestation de deux de ces milliers de criminels", mais en même temps elle ne juge pas les crimes commis avant 2001.
Or, à en croire Mme Yani, Secrétaire nationale exécutive chargée de la condition féminine de l’Apareco, "la plupart de ces crimes et viols sur les femmes âgées de 6 mois à 80 ans, ont été commis depuis 1996".
LD/ib/APA
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L'AGE DES CHEFS D'ETAT
Gouvernance : L'âge des chefs d'Etat
(Cameroun-Info.Net 30/11/2007)
Il fait débat, notamment en Afrique. Du Cameroun au Gabon, en passant par l'Egypte, l'âge de nos dirigeants pose problème. Surtout lorsque le Prince se statufie au pouvoir depuis des lustres.
Cette catégorie de chefs d'Etat africains est de plus en plus contestée par les jeunes générations qui aspirent à tourner le dos à cette pratique féodale qui veut que le pouvoir du chef soit éternel. En revanche, les Africains de la nouvelle génération, abreuvés à la source des thèses démocratico-libertaires, sont favorables au rajeunissement de l'élite dirigeante du continent. Les cas de Joseph Kabila et de Faure Gnassingbe sont pour eux, porteurs d'espoir.
Mais le fond du débat n'est pas l'âge en tant que tel. C'est l'âge en tant qu'il est susceptible d'être un facteur limitant de l'exercice du pouvoir suprême. Un chef d'Etat très âgé peut-il efficacement diriger l'Etat ? Oui, affirment ceux qui soutiennent que l'expérience est un facteur important de la gestion des affaires publiques. Ils s'empressent de prendre l'exemple de deux octogénaires : le Sénégalais Abdoulaye Wade et le Zimbabwéen Robert Mugabe. Ils omettent de citer d'autres cas où l'âge peut constituer un handicap, comme celui de feu Bourguiba qui nommait un premier ministre pour le remercier le lendemain.
A contrario, un " jeunot " au palais présidentiel, peut-il être un authentique chef d'Etat ? Les tenants du renouvellement du personnel politique en Afrique, sont eux aussi affirmatifs. La preuve, Grâce à Joseph Kabila, jeune trentenaire, la situation de la République démocratique du Congo se normalise. Finalement, pour essayer de mettre tout le monde d'accord, il faut peut-être indiquer que l'âge n'est pas un critère nécessairement essentiel pour diriger l'Etat. Peut-être, sont-ce la valeur intrinsèque, la compétence et la sagesse qui font un grand homme d'Etat… Repères présente dans ces lignes une galerie de portraits non exhaustive de chefs d'Etat d'Afrique et d'ailleurs, jeunes ou vieux qui sont aux commandes. Chacun appréciera.
Abdoulaye Wade (Sénégal) : 81 ans
Fonction : Président du Sénégal
Date d'accession au pouvoir : 1er avril 2000
Durée du mandat présidentiel : 5 ans (depuis 2001)
Abdoulaye Wade, surnommé "Gorgui" ("le vieux" en wolof), est né à Kébémer le 29 mai 1926. Il suit un cursus universitaire en France, où il obtient en 1959 un doctorat en droit et sciences économiques. De retour au Sénégal, il s'illustre en tant qu'avocat à la Cour d'Appel de Dakar. Au début des années 70, il met ses compétences d'expert et de consultant au service de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) et de la Banque Africaine de Développement.
Hostile au Parti socialiste au pouvoir, il est emprisonné à plusieurs reprises. En 1974, il crée le Parti Démocratique Sénégalais (PDS). Candidat malheureux à quatre reprises à l'investiture suprême (1978, 1983, 1988 et 1993), Wade l'emporte en 2000 face au Président sortant Abou Diouf.
Omar Bongo Ondimba (Gabon) : 72 ans
Fonction : Président de la République du gabon
Date d'accession au pouvoir : 1967
Durée du mandat présidentiel : 6 ans.
Omar Bongo Ondimba est le doyen des chefs d'Etat africains du fait de sa durée au pouvoir. Depuis 40 ans, les Gabonais ne connaissent que lui. Né en 1935, il a été vice-président du Gabon sous Léon Mba, " Le père de l'Indépendance ". Après le décès de ce dernier en 1967, celui qui s'appelait alors Albert Bongo avant de s'islamiser, accède au pouvoir. Il ne le quitte plus. Connu pour son franc-parler, Omar Bongo Ondimba a réussi à " mettre tout le monde dans sa poche ", y compris tous les "maitres " de la " métropole ". Il est en effet le symbole vivant de la " Françafrique ". Mêmes les vagues de revendications démocratiques des années 90 n'ont pas pu terrasser le vieux baobab.
Manmohan Singh : 75 ans (Inde)
Fonction : Premier ministre de l'Inde
Date d'accession au pouvoir : 22 mai 2004
Durée du mandat : variable
Manmohan Singh ("lion charmant" en français) est né le 26 septembre 1932 à Gah, dans la province du Penchab (aujourd'hui située au Pakistan). Economiste de formation, il a suivi de brillantes études à Oxford et à Cambridge. Membre du Parti du Congrès, ancien ministre des Finances et ancien gouverneur de la Banque centrale indienne, il est considéré comme le père du processus de réforme économique du pays.
En 2004, Sonia Gandhi, présidente du Parti du Congrès, est pressentie pour occuper le poste de Premier ministre (en Inde, c'est lui qui détient le pouvoir exécutif). Evincée à la suite d'une violente campagne sur ses origines étrangères, elle y renonce mais parvient à imposer Manmohan Singh, un Sikh. Ce dernier prête serment le 22 mai et devient ainsi le premier chef de gouvernement issu d'une minorité religieuse, tous ses prédécesseurs ayant été hindous.
Paul Biya (Cameroun) : 74 ans
Fonction : Président du cameroun
Date d'accession au pouvoir : 6 novembre 1982
Durée du mandat présidentiel : 7 ans renouvelable une fois (depuis 1996)
Né le 13 février 1933 à Mvomeka'a, village du Sud Cameroun. En 1975, il est nommé Premier ministre du Cameroun par le Président Ahmadou Ahidjo au poste de chef de gouvernement qu'il va occuper durant 7 ans. Le 06 novembre 1982, M. Paul Biya accède à la magistrature suprême, suite à la démission de M. Ahmadou Ahidjo, intervenue deux jours plus tôt.
Le 06 avril 1984, M. Paul Biya échappe à un coup d'Etat.
Le 24 mars 1985, il dissout l'Union nationale camerounaise (Unc) et crée son propre parti politique, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).
En Octobre 1992, avec 39% des suffrages, M. Paul Biya est déclaré vainqueur de la présidentielle, le premier scrutin pluraliste après l'indépendance du Cameroun en 1960.
Cette victoire est vivement contestée par l’opposition qui paralyse le pays durant de longs mois.
En 1997, le Président améliore son score. Il obtient cette fois 97% des suffrages. Un véritable raz-de-marée qu'il va confirmer en 2004, pour son second et en principe dernier septennat.
Mwai Kibaki : 76 ans (Kenya)
Fonction : Président du Kenya
Date d'accession au pouvoir : 30 décembre 2002
Durée du mandat présidentiel : 5 ans.
Mwai Kibaki est né le 15 novembre 1931 à Nyeri. En 1955, il obtient une bourse et part étudier à Londres. De retour au Kenya, il participe à la lutte pour l'indépendance et à la rédaction de la Constitution parlementaire. Il est d'abord membre du KANU, le parti au pouvoir depuis l'indépendance.
En 2002, représentant de la "Coalition Arc-en-ciel", il remporte, à 71 ans, l'investiture suprême face à Uhuru Kenyatta, 42 ans. Kibaki met alors un terme aux 24 années de règne de Daniel Arap Moi.
Quelques autres “vieux”
Malietoa Tanumafili II Chef de Samoa 93 ans
Girma Wolde-Giorgis Président de l'Ethiopie 82 ans
Sellapan Rama Nathan Président de Singapour 82 ans
Abdallah 1er Roi d'Arabie Saoudite 82 ans
Georgio Napolito Président de l'Italie 82 ans
Robert Mugabe Zimbabwe 82 ans
Valdas Adamkus Lituanie 81 ans
Fidel Castro Président de Cuba 81 ans
Hosni Moubarak Président de l'Egypte 78 ans
Tassos Papadopoulos Chypre 73 ans
Stjepan Mesic Croatie 72 ans
Les "Bébés Présidents"
Les chefs d'Etat les plus jeunes se trouvent en Afrique.
Joseph Kabila, Président de la RDC 36 ans
Mswati III, Roi du Swaziland 39 ans
Faure Gnassingbe, Président du Togo, 41 ans
Yahya Jammeh, Président de la Gambie, 41 ans
Mohammed VI Roi du Maroc 42 ans
YAOUNDE - 28 NOVEMBRE 2007
Innocent Ebodé, Repères
Cameroun-Info
© Sankurunews
(Cameroun-Info.Net 30/11/2007)
Il fait débat, notamment en Afrique. Du Cameroun au Gabon, en passant par l'Egypte, l'âge de nos dirigeants pose problème. Surtout lorsque le Prince se statufie au pouvoir depuis des lustres.
Cette catégorie de chefs d'Etat africains est de plus en plus contestée par les jeunes générations qui aspirent à tourner le dos à cette pratique féodale qui veut que le pouvoir du chef soit éternel. En revanche, les Africains de la nouvelle génération, abreuvés à la source des thèses démocratico-libertaires, sont favorables au rajeunissement de l'élite dirigeante du continent. Les cas de Joseph Kabila et de Faure Gnassingbe sont pour eux, porteurs d'espoir.
Mais le fond du débat n'est pas l'âge en tant que tel. C'est l'âge en tant qu'il est susceptible d'être un facteur limitant de l'exercice du pouvoir suprême. Un chef d'Etat très âgé peut-il efficacement diriger l'Etat ? Oui, affirment ceux qui soutiennent que l'expérience est un facteur important de la gestion des affaires publiques. Ils s'empressent de prendre l'exemple de deux octogénaires : le Sénégalais Abdoulaye Wade et le Zimbabwéen Robert Mugabe. Ils omettent de citer d'autres cas où l'âge peut constituer un handicap, comme celui de feu Bourguiba qui nommait un premier ministre pour le remercier le lendemain.
A contrario, un " jeunot " au palais présidentiel, peut-il être un authentique chef d'Etat ? Les tenants du renouvellement du personnel politique en Afrique, sont eux aussi affirmatifs. La preuve, Grâce à Joseph Kabila, jeune trentenaire, la situation de la République démocratique du Congo se normalise. Finalement, pour essayer de mettre tout le monde d'accord, il faut peut-être indiquer que l'âge n'est pas un critère nécessairement essentiel pour diriger l'Etat. Peut-être, sont-ce la valeur intrinsèque, la compétence et la sagesse qui font un grand homme d'Etat… Repères présente dans ces lignes une galerie de portraits non exhaustive de chefs d'Etat d'Afrique et d'ailleurs, jeunes ou vieux qui sont aux commandes. Chacun appréciera.
Abdoulaye Wade (Sénégal) : 81 ans
Fonction : Président du Sénégal
Date d'accession au pouvoir : 1er avril 2000
Durée du mandat présidentiel : 5 ans (depuis 2001)
Abdoulaye Wade, surnommé "Gorgui" ("le vieux" en wolof), est né à Kébémer le 29 mai 1926. Il suit un cursus universitaire en France, où il obtient en 1959 un doctorat en droit et sciences économiques. De retour au Sénégal, il s'illustre en tant qu'avocat à la Cour d'Appel de Dakar. Au début des années 70, il met ses compétences d'expert et de consultant au service de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) et de la Banque Africaine de Développement.
Hostile au Parti socialiste au pouvoir, il est emprisonné à plusieurs reprises. En 1974, il crée le Parti Démocratique Sénégalais (PDS). Candidat malheureux à quatre reprises à l'investiture suprême (1978, 1983, 1988 et 1993), Wade l'emporte en 2000 face au Président sortant Abou Diouf.
Omar Bongo Ondimba (Gabon) : 72 ans
Fonction : Président de la République du gabon
Date d'accession au pouvoir : 1967
Durée du mandat présidentiel : 6 ans.
Omar Bongo Ondimba est le doyen des chefs d'Etat africains du fait de sa durée au pouvoir. Depuis 40 ans, les Gabonais ne connaissent que lui. Né en 1935, il a été vice-président du Gabon sous Léon Mba, " Le père de l'Indépendance ". Après le décès de ce dernier en 1967, celui qui s'appelait alors Albert Bongo avant de s'islamiser, accède au pouvoir. Il ne le quitte plus. Connu pour son franc-parler, Omar Bongo Ondimba a réussi à " mettre tout le monde dans sa poche ", y compris tous les "maitres " de la " métropole ". Il est en effet le symbole vivant de la " Françafrique ". Mêmes les vagues de revendications démocratiques des années 90 n'ont pas pu terrasser le vieux baobab.
Manmohan Singh : 75 ans (Inde)
Fonction : Premier ministre de l'Inde
Date d'accession au pouvoir : 22 mai 2004
Durée du mandat : variable
Manmohan Singh ("lion charmant" en français) est né le 26 septembre 1932 à Gah, dans la province du Penchab (aujourd'hui située au Pakistan). Economiste de formation, il a suivi de brillantes études à Oxford et à Cambridge. Membre du Parti du Congrès, ancien ministre des Finances et ancien gouverneur de la Banque centrale indienne, il est considéré comme le père du processus de réforme économique du pays.
En 2004, Sonia Gandhi, présidente du Parti du Congrès, est pressentie pour occuper le poste de Premier ministre (en Inde, c'est lui qui détient le pouvoir exécutif). Evincée à la suite d'une violente campagne sur ses origines étrangères, elle y renonce mais parvient à imposer Manmohan Singh, un Sikh. Ce dernier prête serment le 22 mai et devient ainsi le premier chef de gouvernement issu d'une minorité religieuse, tous ses prédécesseurs ayant été hindous.
Paul Biya (Cameroun) : 74 ans
Fonction : Président du cameroun
Date d'accession au pouvoir : 6 novembre 1982
Durée du mandat présidentiel : 7 ans renouvelable une fois (depuis 1996)
Né le 13 février 1933 à Mvomeka'a, village du Sud Cameroun. En 1975, il est nommé Premier ministre du Cameroun par le Président Ahmadou Ahidjo au poste de chef de gouvernement qu'il va occuper durant 7 ans. Le 06 novembre 1982, M. Paul Biya accède à la magistrature suprême, suite à la démission de M. Ahmadou Ahidjo, intervenue deux jours plus tôt.
Le 06 avril 1984, M. Paul Biya échappe à un coup d'Etat.
Le 24 mars 1985, il dissout l'Union nationale camerounaise (Unc) et crée son propre parti politique, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).
En Octobre 1992, avec 39% des suffrages, M. Paul Biya est déclaré vainqueur de la présidentielle, le premier scrutin pluraliste après l'indépendance du Cameroun en 1960.
Cette victoire est vivement contestée par l’opposition qui paralyse le pays durant de longs mois.
En 1997, le Président améliore son score. Il obtient cette fois 97% des suffrages. Un véritable raz-de-marée qu'il va confirmer en 2004, pour son second et en principe dernier septennat.
Mwai Kibaki : 76 ans (Kenya)
Fonction : Président du Kenya
Date d'accession au pouvoir : 30 décembre 2002
Durée du mandat présidentiel : 5 ans.
Mwai Kibaki est né le 15 novembre 1931 à Nyeri. En 1955, il obtient une bourse et part étudier à Londres. De retour au Kenya, il participe à la lutte pour l'indépendance et à la rédaction de la Constitution parlementaire. Il est d'abord membre du KANU, le parti au pouvoir depuis l'indépendance.
En 2002, représentant de la "Coalition Arc-en-ciel", il remporte, à 71 ans, l'investiture suprême face à Uhuru Kenyatta, 42 ans. Kibaki met alors un terme aux 24 années de règne de Daniel Arap Moi.
Quelques autres “vieux”
Malietoa Tanumafili II Chef de Samoa 93 ans
Girma Wolde-Giorgis Président de l'Ethiopie 82 ans
Sellapan Rama Nathan Président de Singapour 82 ans
Abdallah 1er Roi d'Arabie Saoudite 82 ans
Georgio Napolito Président de l'Italie 82 ans
Robert Mugabe Zimbabwe 82 ans
Valdas Adamkus Lituanie 81 ans
Fidel Castro Président de Cuba 81 ans
Hosni Moubarak Président de l'Egypte 78 ans
Tassos Papadopoulos Chypre 73 ans
Stjepan Mesic Croatie 72 ans
Les "Bébés Présidents"
Les chefs d'Etat les plus jeunes se trouvent en Afrique.
Joseph Kabila, Président de la RDC 36 ans
Mswati III, Roi du Swaziland 39 ans
Faure Gnassingbe, Président du Togo, 41 ans
Yahya Jammeh, Président de la Gambie, 41 ans
Mohammed VI Roi du Maroc 42 ans
YAOUNDE - 28 NOVEMBRE 2007
Innocent Ebodé, Repères
Cameroun-Info
© Sankurunews
LE RWANDA BLOQUE LE PROCESSUS DE L'ACCORD DE NAIROBI
Alors que la RDC prête pour le 1er décembre: Le Rwanda bloque la liste des génocidaires !
(L'Avenir Quotidien 30/11/2007)
* Il y a lieu de retenir que le Gouvernement et la Monuc ont convenu d’un dispositif qui intègre tous les aspects politiques, diplomatiques, militaires, sécuritaires, humanitaires et médiatiques. En raison même de cette coproduction, on peut dire de la RDC qu’elle est réellement prête pour le rendez-vous de demain… * De ce rendez-vous dépendra assurément celui d’Addis Abeba où il est question, le 5 décembre 2007, d’un sommet qui réunira les présidents congolais Joseph Kabila, ougandais Yoweri Museveni et rwandais Paul Kagame autour de la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice * Or, le fait pour le Rwanda de s’abstenir de présenter la liste des génocidaires ex-Far/Interahamwe et le programme de réinsertion socioéconomique en faveur des non-génocidaires n’est pas pour faciliter les choses à la RDC, aux Nations Unies, à l’Union européenne, aux Etats-Unis et à la Monuc.
C’est demain vendredi 1er décembre 2007 que la RDC devra soumettre aux protagonistes de l’Accord de Nairobi le Plan dit d’élimination de la menace ex-Far et Interahamwe et autres groupes armés. Il s’agit, respectivement, du Rwanda, des Nations Unies, de l’Union européenne, des Etats-Unis et de la Monuc. Ce plan – il y a lieu de le noter d’emblée – n’est pas l’œuvre individuelle du Congo. La Monuc – au nom de la communauté internationale - s’y est associée. Au terme des séances de travail qui se sont succédé presque toute une semaine à Kinshasa entre le Gouvernement et la mission onusienne, Chikez Diemu, ministre de la Défense nationale, s’est adressé à la Presse mercredi 28 novembre. « Nous venons de terminer les travaux de ce plan, mais vous comprenez que la primeur doit être réservée à qui de droit, le président de la République », a-t-il déclaré avant de renchérir qu’il ne peut : « … pas divulguer quoi que ce soit, mais à tout le moins, sachez que nous nous sommes retrouvés, RDC, la communauté internationale, en ce qui concerne l’Onu, à travers la Monuc. Nous avons échangé tel que le communiqué le demande ». Ce communiqué est justement l’Accord de Nairobi.
Pour rappel, le Congo s’est engagé :
à « Préparer pour le 1 décembre 2007 un plan détaillé pour désarmer les ex-FAR/Interahamwe et éliminer la menace qu’elles constituent. Il sera demandé à la MONUC de fournir un soutien pour la planification et la mise en œuvre subséquente en accord avec son mandat et ses moyens. Le plan sera communiqué au Gouvernement Rwandais au 1 décembre 2007 » ;
à « Lancer d’urgence des opérations militaires pour démanteler les ex -FAR/Interahamwe comme organisation génocidaire-militaire en RDC. Ces opérations devraient être conduites simultanément avec les opérations de démantèlement des autres groupes armés illégaux au Nord et au Sud Kivu » ;
à « Identifier et utiliser les moyens nécessaires pour mettre en œuvre le plan dans ses aspects militaires », étant entendu que ledit plan devant inclure :
la « réactivation et optimisation, parallèlement à l’exercice de la pression militaire, des efforts destinés à sensibiliser les éléments ex-FAR/Interahamwe à déposer les armes et à rentrer au Rwanda » ;
la « relocalisation temporaire des éléments des ex-FAR/Interahamwe désarmés dans des centres de réception/sites de cantonnement en RDC ; enregistrement par la MONUC selon les procédures DDRRR existantes et rapatriement de ceux qui choisissent de rentrer au Rwanda » ;
l’éloignement « de la frontière avec l’aide des organisations internationales concernées des éléments des ex-FAR/Interahamwe désarmés, qui ne souhaitent pas rentrer au Rwanda et qui ne sont pas recherchés pour génocide par la justice Rwandaise ou le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR), jusqu’à ce que leur condition soit régularisée » ;
la « arrestation et transfert au TPIR ou au Rwanda de ceux poursuivis pour crime de génocide, crimes contre l’humanité ou crimes de guerre ».
le fait de « S’abstenir de toute déclaration de soutien à tout groupe armé en RDC » et ;
l’obligation de « Rendre public le contenu de ce communiqué conjoint ». Il y a lieu de retenir que le Gouvernement et la Monuc ont convenu d’un dispositif qui intègre tous les aspects politique, diplomatique, militaire, sécuritaire, humanitaire et médiatique. En raison même de la coproduction, on peut dire de la RDC qu’elle est réellement prête pour le rendez-vous de demain.
Regards tournés vers…
De ce rendez-vous dépendra assurément celui d’Addis Abeba où il est question, le 5 décembre 2007, d’un sommet qui réunira les présidents congolais Joseph Kabila, ougandais Yoweri Museveni et rwandais Paul Kagame autour de la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice. Paul Kagame y fait peser de sérieuses hypothèques dans la mesure où jusqu’à 24 heures de l’échéance du 1er décembre 2007, son gouvernement n’a pas encore mis à la disposition des protagonistes la liste des génocidaires et proches.
Pour mémoire, le Rwanda s’est engagé :
à « Prendre toutes les mesures nécessaires pour sécuriser sa frontière et empêcher l’entrée ou la sortie de membres de tout groupe armé, en particulier de celui du chef de milice dissident Nkunda, et d’empêcher que toute forme de soutien – militaire, matériel ou humain – soit fourni à aucun groupe armé en RDC » ;
à « Transmettre au Gouvernement de la RDC et à la MONUC une liste des génocidaires recherchés (toutes catégories) » ;
à « S’abstenir de toute déclaration de soutien à tout groupe armé en RDC » ;
à « Encourager par le biais des programmes appropriés les membres des ex-FAR/Interahamwe et leurs proches à regagner leur pays et faciliter leur réintégration socio-économique effective » et
à « Rendre public le contenu de ce communiqué conjoint ». Dans l’édition n°3145 du 28 novembre dernier, nous avons souligné le fait que « Le point focal (…) est la présentation, par Kigali, de la liste des génocidaires (avec leurs proches) et du programme de réinsertion socioéconomique. C’est, effectivement, à partir de ce moment-là que Kinshasa sera en mesure d’identifier qui parmi les ex-Far et les Interahamwe résidant au Congo, sont des génocidaires et qui ne le sont pas ! Bien plus, c’est au même moment que Kinshasa sera en mesure de convaincre les non-génocidaires de rejoindre le programme de réinsertion ». Or, le fait pour le Rwanda de s’abstenir jusque-là de réaliser ces deux préalables n’est pas pour faciliter les choses à la partie congolaise, encore moins aux autres protagonistes. D’où les regards tournés, en définitive, vers les Nations Unies, la Monuc, l’Union européenne et les Etats-Unis pour rétablir l’ordre normal des choses. « Autrement, le rendez-vous du 1er décembre pourrait rater », avons-nous déduit.
Le mensonge étale ses limites
Les appréhensions ainsi exprimées se sont justifiées hier lorsqu’une consoeur d’une radio périphérique a cherché, de façon délibérée, à induire en erreur ses auditeurs. En effet, dans sa chronique, elle a commencé par faire croire à l’opinion que, selon ses sources, le Gouvernement congolais n’était pas prêt pour le rendez-vous de demain ! Pourtant, la veille, elle doit bien avoir entendu le ministre congolais de la Défense déclarer le Congo prêt ! D’un. De deux, elle a expressément tu les deux autres engagements pris par Kigali à Nairobi, à savoir la remise de la liste des génocidaires ex-Far/Interahamwe et la présentation du programme de réinsertion socioéconomique des ex-Far/Interahamwe reconnus non génocidaires. Il est bien possible qu’au Rwanda, ces deux engagements n’aient pas été largement médiatisés. Dans les premières livraisons parues aux lendemains de la rencontre de Nairobi, recommandation a été faite à la partie congolaise d’organiser un grand battage médiatique autour des engagements rwandais ; le Pouvoir Kagame n’étant pas obligé de le faire en direction de son opinion. La veille du 1er décembre 2007, on ne peut que déplorer cette énième faiblesse du côté de la RDC. Pourtant, pour une fois qu’elle est en bonne position, elle devrait tirer le maximum de dividendes de la situation réellement inconfortable dans laquelle se trouve le Rwanda. A preuve, la chronique de cette radio diffusée aux petites heures du matin a vite été retirée du programme de la journée. C’est que le mensonge étale ses limites…
Omer Nsongo die Lema
L'Avenir
© Sankurunews
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ACCORD DE NAIROBI: RDC ET LE RWANDA: 1er DECEMBRE, DATE FATIDIQUE
(Le Potentiel 30/11/2007)
On joue les ultimes minutes du derby visant le rétablissement de bonnes relations entre le Rwanda et la République démocratique du Congo. Au-delà, la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs. Ultimes minutes qui seront cette fois marquées par la concrétisation des engagements contenus dans l’Accord de Nairobi signé le 9 novembre dans la capitale kenyane entre les deux pays. En présence des délégués des Etats-Unis, de l’Union européenne et de l’Onu. Accord qui porte sur la neutralisation des forces négatives, FDLR et insurgés Nkundistes compris.
Ce 1er décembre, la République démocratique du Congo présentera au Rwanda, en présence des délégués des Etats-Unis, de l’Union européenne et de l’Onu le « Plan d’action » visant la neutralisation des forces négatives qui écument en République démocratique du Congo. Un plan d’action qui doit convaincre toutes les parties.
Dans les milieux proches du gouvernement, l’élaboration de ce plan est terminée après avoir bénéficié de l’expertise de la Monuc. Il serait même transmis au président de la République pour appréciation. Tant mieux. La RDC éviterait ainsi de porter le chapeau du report de cette rencontre.
Dans sa dernière déclaration faite à la presse, le ministre congolais de la Défense, Chikez Diemu, a précisé que ce plan ne fait pas de distinction et met dans le même panier à crabes, les rebelles rwandais mieux connus sous l’appellation des Interahamwe, FDLR, et les insurgés de Laurent Nkunda, cet officier dissident qui a pris prétexte de protéger son ethnie pour combattre l’autorité congolaise. Il est entré en rébellion avec le soutien du Rwanda dans le but de déstabiliser les institutions légitimes de la République.
C’est ce 1er décembre donc que la République démocratique du Congo lèvera le pan de voile sur ce « plan d’action ». L’acte qui sera posé est d’une haute importance politique tant il est vrai qu’il déterminera la suite des événements en prévision d’un retour effectif des relations de confiance entre la RDC et le Rwanda. Mais, ce 1er décembre devra ouvrir également une nouvelle ère de paix et de stabilité dans la région des Grands Lacs. Une date fatidique donc pour tourner définitivement une page sombre de l’histoire entre la RDC et le Rwanda. Sinon, on reviendrait à la case départ. Si le Rwanda ne renonce pas de son côté à soutenir les insurgés de Nkunda.
LE PLUS DUR RESTE A FAIRE
Cependant, la présentation de ce « plan » ne résoudra pas automatiquement tous les problèmes. Ce serait trop beau pour croire à cette éventualité en minimisant les raisons profondes qui ont sous-tendu toute cette période meurtrière et destructive, émaillée d’insécurité, d’instabilité, de méfiance entre la RDC et le Rwanda, au-delà toute la région des Grands Lacs.
Il est important de continuer toujours à retenir, surtout du côté congolais, que toutes ces tueries, ces prétextes fallacieux de protection de minorité ont été planifiés. Ils s’inscrivent dans un vaste complot de balkanisation de la République démocratique du Congo. Ils ont constitué des « coups de boutoir » visant à fragiliser la RDC pour qu’elle cesse d’exister en tant qu’Etat et Nation. Si ce « Plan d’action » pour neutraliser les Interahamwe n’a pas pris en compte ce complot, il est voué d’avance à l’échec. Car, il sera toujours combattu par les auteurs de ce complot international et ces « groupes identitaires » obsédés par la création des « Etats nains » en vue de contrôler les richesses du Congo.
Ce qui revient à dire, par ricochet, qu’il s’est agi d’une « affaire de gros sous ». C’est la deuxième cause profonde. Devant cette évidence, il est acquis qu’on retrouve les « ennemis de la RDC et de toute l’Afrique » dans les deux camps : au Congo et au Rwanda. Parce qu’au-delà, il est important de retenir que se joue également en ces moments la carte du régime en place au Rwanda. D’où la question : sur quelle pyramide est bâtie le pouvoir de Kigali ?
En effet, les discussions porteront sur le concept de « neutralisation » - alors que l’Accord de Lusaka parlait de « traquer » - des forces négatives. Ce concept n’aura pas la même signification à Kinshasa et à Kigali. Dans cette dernière ville, il a toujours été soutenu que les « FDLR combattaient aux côtés des FARDC. Si neutralisation voudrait dire «éliminer physiquement » les Interahamwe ou les « emprisonner à vie », certainement que le Rwanda approuverait cette initiative. Mais si neutralisation consisterait à « éloigner, désarmer et réinsérer les rebelles rwandais dans la vie sociale », avec possibilité d’ouvrir l’espace politique rwandais au terme d’un compromis interne, cette approche serait rejetée par Kigali. Car, le régime de Kigali existe également et soutenu dans ses revendications de par « l’existence aussi des Interahamwe en RDC ». Qu’on ne se méprenne donc pas. Qu’adviendrait-il si les Interahamwe continuaient à exister, même ailleurs qu’en RDC ? A-t-on tenu compte de cette donne dans l’élaboration de ce « plan » ? Interrogations tout aussi pertinentes.
LE RESPECT DES ENGAGEMENTS
Le moment est crucial dans le cadre des relations entre la RDC et le Rwanda. Cette symphonie mirobolante a trop duré qu’il est temps que l’on change de partition. Maintenant ou jamais. Ce qui expliquerait certainement cette autre rencontre prévue à Addis Abeba entre les présidents Kabila, Kagame et Museveni, sous les auspices des Etats-Unis. Mais avec certainement la participation de l’Union africaine et de la Commission européenne.
Une rencontre qui tomberait à propos tant qu’elle permettrait de donner la dimension africaine et internationale au « plan d’action » de la RDC et aux engagements pris par chacune des parties signataires de l’Accord de Nairobi.
De toute façon, l’administration Bush a tout intérêt à rapprocher le cas de la RDC et du Rwanda à la situation au Proche-Orient. Si Bush s’est investi pour convoquer le sommet d’Annapolis, mettant face-à-face chefs israéliens et arabes pour pacifier cette région, il devrait agir avec la même détermination pour la région des Grands Lacs. Nairobi et Addis Abeba pourraient également être « l’Annapolis des Grands Lacs » en prévision d’un retour effectif de la paix dans cette région. Bush partirait ainsi en beauté, en novembre 2008, après avoir réussi ses « deux camps David ». Sinon à quoi auront servi « ses Accords de Washington » qui ont institué la « Tripartite Plus » ? Washington a un mot à dire, le dernier, pour avoir donné l’impression aux Congolais d’avoir été plus proche de Kigali que de Kinshasa dans l’examen et la recherche de solution dans ce différend. Une façon pour chaque camp de respecter les engagements pris lors de la signature de l’Accord de Nairobi.
Le Potentiel
© Sankurunews
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LA FORCE D'OCCUPATION N'EST NI PARTENAIRE NI ALLIE
La Monuc,"force d'occupation,pas un partenaire ni allié des FARDC"
Congo Tribune 30/11/2007
La Monuc n'était pas "un partenaire et allié" des FARDC,mais"une force d'occupation" comme le RCD-CNDP/Rwanda. Nous(Congolais)ne refusons jamais les concours de ceux qui parmi les vrais amis de la RDCongo sont pour l'option militaire afin d'en finir avec l'occupation rwando-banyamulenge dans le Kivu.Nous sommes lucides sur la stratégie de la Monuc de combattre les terroristes du RCD-CNDP/Rwanda:c'est une stratégie d'infiltrer les FARDC,mais aussi une stratégie de les affaiblir et d'avoir les détails de la défense et sécurité de la RDCongo.La Monuc veut dans les prochains jours se substituer définitivement aux FARDC pour la défense et la sécurité des Congolais si le gouvernement et l'armée ne font pas attention.Nous n'avons pas affaire à un partenaire ni un allié militaire,nous avons affaire à un occupant comme ceux du RCD-CNDP/Rwanda.
Il faut que le gouvernement et l'opposition Congolaise se parlent et travaillent pour une position commune de fermeté contre la Monuc et les terroristes du RCD-CNDP/Rwanda.Cette position commune ne sera autre que la voie militaire et pourquoi pas de ramener la guerre d'où elle est venue?Il faut aller plus loin et de mettre à la poubelle le plus vite possible l'accord de Naïrobi visant à désarmer militairement les justes et résistants Maï-maï et les FDLR.Paul Kagame n'a qu'à fournir à Kinshasa la liste des personnes qui seraient impliquées au soi-disant génocide d'Avril 1994 au Rwanda.Après leur identification et arrêstation,ces présumés génocidaires ayant agi en légitime défense après l'attentat de l'avion présidentiel de Juvénal Habyarimana,ils seront jugés par la justice Congolaise qui négociera avec Kigali et le TPIR de leur extradition.Les Congolais doivent affichés l'unité en soutenant les FARDC pour en finir avec l'occupation rwando-banyamulenge.Et nous mettons en garde le gouvernement Kabila-Gizenga contre la tentation hégémonique de considérer la Monuc comme allié et partenaire militaire,alors qu'elle est une force d'occupation et d'agression en RDCongo qui doit être combattue comme tous les autres occupants.
Jusque quand Joseph Kabila et son gouvernement vont continuer à céder au vertige des ingérences américano-européennes qui empêchent les institutions de s'organiser et d'oeuvrer librement sans la pression des impérialistes occidentaux?L'accord de Nairobi entre Kinshasa et Kigali sur l'option militaire contre les justes Maï-maï et les FDLR aggrave la dérive vers une annexion à outrance du Kivu au Rwanda et il faut que les Congolais se mobilisent pour le rejet de cet énième poison d'accord entre Kinshasa et Kigali.
Qui des dirigeants et citoyens Congolais ne savent pas que si le Kivu est encore non annexé au Rwanda,c'est grâce à la résistance des Maï-maï et les FDLR?Il faut changer son orientation tant que le criminel Paul Kagame ne s'engage pas à l'accord de Saint Egidio de convoquer un dialogue inter rwandais visant l'ouverture politique au Rwanda.
Cet accord de Nairobi ne correspond pas aux attentes de ceux qui,de bonne foi,espéraient qu'on allait trouver un nouvel équilibre pour les conflits militaires et l'occupation du Kivu par les terroristes rwando-banyamulenge.Il accentue un grand nombre de dérives totalitaires dans l'impunité et l'insécurité.Notre peuple doit se battre avant le 1er décembre date prévue pour sa mise en application de changer l'orientation.
Nous demandons à Joseph Kabila de considérer en priorité l'aspect militaire afin de mettre fin à l'occupation du Kivu par les rwando-banyamulenge,l'aspect militaire devrait passer après l'échec des aspects politique et diplomatique.Nous demandons de prendre l'initiative d'ordonner personnellement la poursuite de la guerre pour mettre à court terme l'insécurité,les viols,les massacres de nos concitoyens du Kivu.
Gabriel Maïndo
Congo Tribune
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LA COMPLICITE DE KABILA A L'INSTABILITE DE L'EST DU CONGO
Extrait du communique du President NGBANDA de l'APARECO a son retour de Kinshasa. COMPRENNE QUI POURRA!
(Congo Tribune 30/11/2007)
" Kabila dispose de tous les détails de renseignements sur les infiltrations rwandaises tels que fournis par les services militaires sur le terrain des opérations. Il sait par exemple que les infiltrations se font par le Parc, précisément à KIBUMBA avec l’objectif de menacer de bombardement la ville de GOMA et de faire chanter ainsi la communauté internationale. Et pourtant, il ne fait rien pour anéantir ce poste de menace.
Kabila connaît parfaitement, grâce aux rapports lui adressés, les principales voies d’approvisionnement du CNDP de son frère Nkundabatware. Il sait que l’une de ses voies part de la colline stratégique de RUNYONYI (située à cheval entre RUHENGERI au RWANDA et RUTSHURU en RDC), et passe par KALENGERA et TONGO jusqu’à KITCHANGA. Il sait aussi que la colline de JOMBA sert souvent de base de repli à Nkundabatware pour attaquer par surprise RUTSHURU. Il sait également qu’une voie principale de ravitaillement est constituée de l’axe NAIROBI-OUGANDA- RWANDA-GOMA- RUTSHURU. Il a même des détails (qui ont été aussi communiqués aux responsables de la MONUC) sur l’identité de certains véhicules spécialisés dans le transport des armes trafiquées. Il s’agit notamment d’un véhicule de marque Mercedes Benz avec l’immatriculation kenyane KAO-113-Z, et d’un autre véhicule de marque ACTROS, avec l’immatriculation congolaise NK 426 CD. Et pourtant l’ONU ne pipe mot, et le raïs Kabila, dans ses fréquents déplacements clandestins et officiels à l’Est et particulièrement dans les pays cités et concernés par ce trafic, ne s’est jamais donné la peine d’aborder ce dossier, ne fut- ce que pour la forme.
Entre temps, le Commandant suprême des FARDC préfère noyauter l’Etat-major de son armée par des officiers complices et douteux, avec mission d’assurer la liaison avec les troupes ennemies. Si non, comment expliquer la désignation du commandant « SMITH » à la tête de la 15e Brigade des FARDC située au front dans la localité de NYANZALE, alors que Kabila sait pertinemment bien que ce commandant fut naguère collaborateur de Nkundabatware avant le fameux «mixage» ? Comment expliquer que le Colonel PADIRI, un «Nyamulenge», lui aussi ancien collaborateur de Nkundabatware (comprenne qui pourra) se voit confier la responsabilité de la défense de l’axe stratégique GOMA-SAKE-KARTOCHE, alors qu’il refuse ostensiblement d’obéir à tous les ordres de mutation, d’où qu’ils viennent, en dehors du NORD KIVU en général, et de la ville de GOMA en particulier ?
Mais je voudrais rassurer les patriotes congolais de la diaspora comme ceux de l’intérieur du pays que partout où il nous a été possible d’observer de plus près le moral et la détermination du peuple congolais à se libérer du joug de l’occupation, nous avons acquis la ferme conviction que les jours des agresseurs et des occupants de notre pays sont irréversiblement comptés. "
Congo Tribune
© Sankurunews
(Congo Tribune 30/11/2007)
" Kabila dispose de tous les détails de renseignements sur les infiltrations rwandaises tels que fournis par les services militaires sur le terrain des opérations. Il sait par exemple que les infiltrations se font par le Parc, précisément à KIBUMBA avec l’objectif de menacer de bombardement la ville de GOMA et de faire chanter ainsi la communauté internationale. Et pourtant, il ne fait rien pour anéantir ce poste de menace.
Kabila connaît parfaitement, grâce aux rapports lui adressés, les principales voies d’approvisionnement du CNDP de son frère Nkundabatware. Il sait que l’une de ses voies part de la colline stratégique de RUNYONYI (située à cheval entre RUHENGERI au RWANDA et RUTSHURU en RDC), et passe par KALENGERA et TONGO jusqu’à KITCHANGA. Il sait aussi que la colline de JOMBA sert souvent de base de repli à Nkundabatware pour attaquer par surprise RUTSHURU. Il sait également qu’une voie principale de ravitaillement est constituée de l’axe NAIROBI-OUGANDA- RWANDA-GOMA- RUTSHURU. Il a même des détails (qui ont été aussi communiqués aux responsables de la MONUC) sur l’identité de certains véhicules spécialisés dans le transport des armes trafiquées. Il s’agit notamment d’un véhicule de marque Mercedes Benz avec l’immatriculation kenyane KAO-113-Z, et d’un autre véhicule de marque ACTROS, avec l’immatriculation congolaise NK 426 CD. Et pourtant l’ONU ne pipe mot, et le raïs Kabila, dans ses fréquents déplacements clandestins et officiels à l’Est et particulièrement dans les pays cités et concernés par ce trafic, ne s’est jamais donné la peine d’aborder ce dossier, ne fut- ce que pour la forme.
Entre temps, le Commandant suprême des FARDC préfère noyauter l’Etat-major de son armée par des officiers complices et douteux, avec mission d’assurer la liaison avec les troupes ennemies. Si non, comment expliquer la désignation du commandant « SMITH » à la tête de la 15e Brigade des FARDC située au front dans la localité de NYANZALE, alors que Kabila sait pertinemment bien que ce commandant fut naguère collaborateur de Nkundabatware avant le fameux «mixage» ? Comment expliquer que le Colonel PADIRI, un «Nyamulenge», lui aussi ancien collaborateur de Nkundabatware (comprenne qui pourra) se voit confier la responsabilité de la défense de l’axe stratégique GOMA-SAKE-KARTOCHE, alors qu’il refuse ostensiblement d’obéir à tous les ordres de mutation, d’où qu’ils viennent, en dehors du NORD KIVU en général, et de la ville de GOMA en particulier ?
Mais je voudrais rassurer les patriotes congolais de la diaspora comme ceux de l’intérieur du pays que partout où il nous a été possible d’observer de plus près le moral et la détermination du peuple congolais à se libérer du joug de l’occupation, nous avons acquis la ferme conviction que les jours des agresseurs et des occupants de notre pays sont irréversiblement comptés. "
Congo Tribune
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UN SIGNAL DES FRONTIERES RECUPERE ET REPLANTE
Aru : récupération d'une borne de signalisation des frontières
Ituri | 30 Novembre 2007 à 09:47:34
Les autorités politico administratives du territoire d’Aru, à 260 kilomètres au Nord de Bunia, ont récupéré jeudi une borne de signalisation des limites frontalières à Vura. Ce village est situé à 4 Km d'Aru-centre, à cheval sur la frontière entre la RDC et l'Ouganda, a constaté radiookapi.net. Selon l’administrateur ad interim du territoire d’Aru, cette borne récupérée en présence des officiers douaniers ougandais, a été arrachée il y a très longtemps par des inconnus. Il indique qu'elle sera repeinte et replantée à sa place initiale lundi prochain.
Radio Okapi
© Sankurunews
Ituri | 30 Novembre 2007 à 09:47:34
Les autorités politico administratives du territoire d’Aru, à 260 kilomètres au Nord de Bunia, ont récupéré jeudi une borne de signalisation des limites frontalières à Vura. Ce village est situé à 4 Km d'Aru-centre, à cheval sur la frontière entre la RDC et l'Ouganda, a constaté radiookapi.net. Selon l’administrateur ad interim du territoire d’Aru, cette borne récupérée en présence des officiers douaniers ougandais, a été arrachée il y a très longtemps par des inconnus. Il indique qu'elle sera repeinte et replantée à sa place initiale lundi prochain.
Radio Okapi
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Thursday, November 29, 2007
GOOGLE VA COMMENCER A LOCALISER LES UTILISATEURS DE TELEPHONES MOBILE A L'AIDE DE SA CARTE
jeudi 29 novembre 2007
téléphone
Vous êtes ici, c’est Google qui le dit par Sébastien Delahaye
tags : publicité, carte, google
Quelques semaines après l’annonce du projet Android, qui remplace la rumeur de téléphone Google, le géant américain semble se consacrer de plus en plus sérieusement aux téléphones portables. En témoigne « Ma Position », une nouvelle fonctionnalité de géolocalisation de l’utilisateur, ajoutée hier sur la version mobile du logiciel de cartographie Google Maps. Une fois Google Maps installé et lancé, une simple pression sur la touche « 0 » permettra au logiciel d’afficher la position de l’utilisateur sur la carte. Et le tout sans avoir besoin d’un émetteur-récepteur GPS, installé dans une minorité de téléphones. La fonctionnalité sera surtout pratique pour éviter de se perdre dans des contrées inconnues.
Pour localiser les utilisateurs, Google se base sur les antennes relais des opérateurs téléphoniques, qui indiquent à quelques centaines de mètres près la position d’un téléphone. Les zones à forte concentration en antennes relais, comme les grandes villes, devraient normalement fournir une localisation plus précise. Les utilisateurs dont le mobile est équipé d’un GPS peuvent également s’en servir pour obtenir une localisation bien plus précise, mais aussi plus lente. Google précise qu’aucune donnée personnelle n’est stockée : ils ne connaissent ni le nom de l’utilisateur ni son numéro de téléphone, uniquement sa position à un instant donné. Et la fonctionnalité est également désactivable dans les options de Google Maps. La plupart des possesseurs d’un téléphone mobile ne pourront toutefois pas en profiter : « Ma Position » ne fonctionne pour l’instant que sur une poignée de combinés. Sont compatibles les téléphones BlackBerry, la plupart des smartphones utilisant Windows Mobile, certains téléphones Motorola et Sony Ericsson et plusieurs téléphones Nokia récents.
Le service n’étant encore qu’en version « bêta », autrement dit en cours de développement, il est probable que la compatibilité avec d’autres appareils sera améliorée dans les mois à venir. Google y a d’ailleurs tout intérêt : obtenir une localisation des utilisateurs lui permettrait, par exemple, d’afficher des publicités contextualisées dans la version mobile de Google Maps.
© Sankurunews
téléphone
Vous êtes ici, c’est Google qui le dit par Sébastien Delahaye
tags : publicité, carte, google
Quelques semaines après l’annonce du projet Android, qui remplace la rumeur de téléphone Google, le géant américain semble se consacrer de plus en plus sérieusement aux téléphones portables. En témoigne « Ma Position », une nouvelle fonctionnalité de géolocalisation de l’utilisateur, ajoutée hier sur la version mobile du logiciel de cartographie Google Maps. Une fois Google Maps installé et lancé, une simple pression sur la touche « 0 » permettra au logiciel d’afficher la position de l’utilisateur sur la carte. Et le tout sans avoir besoin d’un émetteur-récepteur GPS, installé dans une minorité de téléphones. La fonctionnalité sera surtout pratique pour éviter de se perdre dans des contrées inconnues.
Pour localiser les utilisateurs, Google se base sur les antennes relais des opérateurs téléphoniques, qui indiquent à quelques centaines de mètres près la position d’un téléphone. Les zones à forte concentration en antennes relais, comme les grandes villes, devraient normalement fournir une localisation plus précise. Les utilisateurs dont le mobile est équipé d’un GPS peuvent également s’en servir pour obtenir une localisation bien plus précise, mais aussi plus lente. Google précise qu’aucune donnée personnelle n’est stockée : ils ne connaissent ni le nom de l’utilisateur ni son numéro de téléphone, uniquement sa position à un instant donné. Et la fonctionnalité est également désactivable dans les options de Google Maps. La plupart des possesseurs d’un téléphone mobile ne pourront toutefois pas en profiter : « Ma Position » ne fonctionne pour l’instant que sur une poignée de combinés. Sont compatibles les téléphones BlackBerry, la plupart des smartphones utilisant Windows Mobile, certains téléphones Motorola et Sony Ericsson et plusieurs téléphones Nokia récents.
Le service n’étant encore qu’en version « bêta », autrement dit en cours de développement, il est probable que la compatibilité avec d’autres appareils sera améliorée dans les mois à venir. Google y a d’ailleurs tout intérêt : obtenir une localisation des utilisateurs lui permettrait, par exemple, d’afficher des publicités contextualisées dans la version mobile de Google Maps.
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VEUVES ET ORPHELINS DE MILITAIRES MENACES AU CAMP GM A BUKAVU
Bukavu : camp GM, veuves et orphelins des militaires menacés
Sud Kivu | 29 Novembre 2007 à 17:37:23
Les orphelins et veuves d’anciens combattants habitant le camp GM de la commune de Bagira se plaignent de menaces proférées par des militaires actifs. Ils accusent ces derniers de tenter d'occuper leurs maisons, rapporte radiookapi.net
Le conflit a éclaté et dégénéré en dispute samedi dernier lorsqu'une délégation du commandant des camps a tenté de répertorier les maisons occupées par les veuves et les anciens combattants dans ce camp à Bagira. Selon les anciens combattants rencontrés dans ce camp, les militaires ont bousculé certaines familles. Et pourtant les veuves et orphelins se considèrent comme les ayants droit même si des militaires en provenance de Numbi ont été affectés à ce camp depuis 2 ans. Un jeune orphelin explique: « On nous avait demandé d'aller occuper des maisons dans le camp de Bagira et quand nous y sommes arrivés, nous y avons trouvé des militaires qui ne veulent pas de nous. Ils entrent dans nos maisons et nous frappent. Si nous avions quelqu'un qui plaiderait notre cas, nous resterions dans ces maisons »
Interrogé à ce sujet, le chargé des logements au sein de la 10 e région militaire affirme que la concession n'est nullement réservée aux anciens combattants. Pour lui, les éléments actifs doivent avoir la priorité dans les logements. Il reconnaît pourtant la difficulté d’avoir à déloger ces veuves et pensionnés militaires.
Les anciens combattants affirment qu'ils occupent cette concession constituée de plusieurs blocs de maisons depuis l'époque Mobutu. Le camp comprend environ 80 familles de veuves et orphelins auxquels se sont ajoutés quelques militaires des unités régulières de la 10e région militaire.
Radio Okapi
© Sankurunews
Sud Kivu | 29 Novembre 2007 à 17:37:23
Les orphelins et veuves d’anciens combattants habitant le camp GM de la commune de Bagira se plaignent de menaces proférées par des militaires actifs. Ils accusent ces derniers de tenter d'occuper leurs maisons, rapporte radiookapi.net
Le conflit a éclaté et dégénéré en dispute samedi dernier lorsqu'une délégation du commandant des camps a tenté de répertorier les maisons occupées par les veuves et les anciens combattants dans ce camp à Bagira. Selon les anciens combattants rencontrés dans ce camp, les militaires ont bousculé certaines familles. Et pourtant les veuves et orphelins se considèrent comme les ayants droit même si des militaires en provenance de Numbi ont été affectés à ce camp depuis 2 ans. Un jeune orphelin explique: « On nous avait demandé d'aller occuper des maisons dans le camp de Bagira et quand nous y sommes arrivés, nous y avons trouvé des militaires qui ne veulent pas de nous. Ils entrent dans nos maisons et nous frappent. Si nous avions quelqu'un qui plaiderait notre cas, nous resterions dans ces maisons »
Interrogé à ce sujet, le chargé des logements au sein de la 10 e région militaire affirme que la concession n'est nullement réservée aux anciens combattants. Pour lui, les éléments actifs doivent avoir la priorité dans les logements. Il reconnaît pourtant la difficulté d’avoir à déloger ces veuves et pensionnés militaires.
Les anciens combattants affirment qu'ils occupent cette concession constituée de plusieurs blocs de maisons depuis l'époque Mobutu. Le camp comprend environ 80 familles de veuves et orphelins auxquels se sont ajoutés quelques militaires des unités régulières de la 10e région militaire.
Radio Okapi
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KATANGA: PROCES GUIDEON, LA DEFENSE DENONCE LA PARTIALITE DU TRIBUNAL
Procès Gédéon : la défense dénonce la partialité du tribunal
Katanga | 29 Novembre 2007 à 16:20:57
Les avocats de l’ex chef de guerre Gédéon Kyungu estiment que le tribunal militaire, garnison de Kipushi, ne tient pas compte de leurs interventions.
Ils accusent même le président du tribunal de tenir des propos discourtois envers leur client en pleine audience, rapporte radiookapi.net
Les avocats de l’ex chef de guerre Gédéon Kyungu estiment que le tribunal militaire, garnison de Kipushi, ne tient pas compte de leurs interventions.
Ils accusent même le président du tribunal de tenir des propos discourtois envers leur client en pleine audience, rapporte radiookapi.net
Me Patrick Mukendi, membre du collectif de la défense craint que la cause de son client ne soit pas justement tranchée. Il considère qu’il y a beaucoup de partis pris dans cette affaire : « Tout le monde ne veut pas faire ce que recommande laloi, on veut tout simplement se rabattre aux rumeurs d’après lesquelles Gédéon mangeait les gens et consorts, sans qu’une preuve ne soit apportée quant à ce ». L’avocat veut que le tribunal qui juge Gédéon se comporte en tant que tribunal et sans partis pris. Il conclut que son client est en insécurité. C’est pourquoi il recommande au tribunal de s’amender en jouant son rôle d’arbitre. « Si cette situation persiste, on peut demander une instruction légitime et changer carrément de juridiction. Qu’on défère le prévenu devant la Cour pénale internationale », insiste Me Mukendi.
Contacté, le président du tribunal militaire du Haut Katanga s'est refusé à toute déclaration.
Radio Okapi
© Sankurunews
RD CONGO: CONTRANTS MINIERS: KABILA ET GIZENGA CACHE LA VERITE
RDCongo: Contrats miniers : Kabila et Gizenga cache la vérité
Thursday , 29 November 2007
Le jeu de cache-cache auquel semble se livrer le gouvernement, dans la gestion du rapport de ses propres limiers et ceux de structures indépendantes chargés d’enquêter dans le secteur minier, installe un véritable malaise dans les milieux des investisseurs soucieux de participer à la reconstruction de notre pays. La classe politique, par le biais du Sénat, qui a récemment interpellé les ministres des Mines et du Portefeuille au sujet de ce dossier sulfureux, cherche à connaître la vérité vraie. Les Forces vives, à travers la Société civile et les organisations non gouvernementales aussi bien locales qu’étrangères, appellent à la diffusion, sur la place publique, de toutes les données récoltées par la Commission de Revisitation des contrats miniers.
Répondant, en septembre dernier, à la préoccupation de la presse relative aux dividendes que tire l’Etat congolais de divers partenariats touchant les ressources minières nationales, le Chef de l’Etat, avait déclaré attendre lui aussi les conclusions de la commission susvisée avant de fixer clairement l’opinion nationale.
Depuis la publication, en avril et octobre 2002, du rapport du panel des experts des Nations Unies sur le pillage des ressources naturelles congolaises et la publication de la liste des personnes physiques et morales impliquées dans cette entreprise de criminalisation de notre économie, des millions de compatriotes piaffent d’impatience d’en savoir plus.
Procès contre la RDC ?
A en croire des sources proches du gouvernement, la principale cause du gel des dossiers en sa possession résiderait dans la peur des procès que des firmes étrangères, notamment occidentales, brandiraient dans l’hypothèse d’un déballage public. Pour d’aucuns, qu’ils soient léonins ou pas, dès lors que les contrats miniers conclus aient été acceptés par les parties en connaissance de tous les termes de référence, ils devraient être exécutés, en l’état, jusqu’au dernier jour de leur expiration. Toute tentative de leur renégociation ou annulation, soutient-on, induirait des condamnations judiciaires assorties des dédommagements monstrueux.
On laisse entendre que plusieurs sociétés minières en partenariat avec la RDC ont perdu de l’argent en bourse au lendemain de la publication, par Le Phare, de la synthèse du rapport de la commission de revisitation des contrats miniers. Il est à signaler qu’un document affiché sur le site Internet de la Banque Mondiale explique en long et que la plupart d’investisseurs annoncés pour participer à la reconstruction de la RDC subordonneraient leur venue au sort que le gouvernement congolais réserverait aux privés exploitant ses mines. En fait, la haute finance internationale pousse Kinshasa à fermer les yeux sur le saucissonnage de son patrimoine minier, quitte à chercher à sauvegarder les intérêts du peuple dans des contrats miniers à négocier ultérieurement.
Ne s’agirait-il pas là d’un chantage ? Des observateurs sont tentés de le croire. Il serait étonnant qu’un Etat, qui défend son patrimoine et celui de ses enfants, soit condamné en justice pour avoir dit la vérité. Si le gouvernement de Kinshasa, une fois traduit en justice, arrive à démontrer, devant les instances judiciaires internationales, que les partenariats miniers représentent la principale source de ses recettes publiques, ses spoliateurs devraient afficher un profil bas.
Gecamines, Miba, Okimo : on veut savoir…
En continuant à envelopper du flou le rapport de la commission de revisitation des contrats miniers, le gouvernement ouvre implicitement la voie aux risques de corruption de ceux qui détiennent la décision de sa mise en exploitation ou de son retrait pur et simple de la circulation en circuit fermé. Du coup, à force de le bloquer dans des placards, ce rapport est exposé aux tripatouillages, au regard de gros intérêts que sa publication à grande échelle pourrait bousculer.
L’opinion nationale reste curieuse de savoir ce qui se passe réellement entre des sociétés publiques ou d’économie mixte telles que la Gécamines, la Miba et l’Okimo et leurs partenaires miniers. Leur comptabilité, que l’on suppose fonctionner à livres ouverts, devrait renseigner l’Etat propriétaire ou actionnaire majoritaire de la contribution réelle des privés chargés de la prospection et/ou de la production du cuivre, du cobalt, du diamant, de l’or.
Des sources autorisées ont par exemple communiqué à notre rédaction le chiffre de 12 millions de dollars américains au titre des royalties que versent mensuellement à la Gécamines ses partenaires dénommées Société des Terrils de Lubumbashi, Forrest et OGM.
Il s’agit d’une indication sérieuse qui exige une réponse claire et précise de la part des décideurs politiques congolais, de manière à lever certaines équivoques autour de certains contrats miniers abusivement qualifiés de léonins alors qu’ils répondent aux normes.
Si la Gécamines, la Miba et l’Okimo et donc l’Etat congolais trouvent tout de même leur compte dans l’ouverture de leur actionnariat aux privés, que cela soit dit sur la place publique par ceux-là qui pilotent la commission de revisitation des contrats miniers.
De même, les décideurs congolais ne devraient pas se gêner de désavouer publiquement les prédateurs venus piller sans vergogne les ressources minières congolaises. En attendant le rapport officiel sur l’état des contrats miniers, peut-être devrait-on laisser à chaque entreprise minière la latitude de communiquer au public son chiffre d’affaires, certifié par des fiduciaires et des banquiers crédibles. Ainsi, l’opinion publique serait elle-même la juge impartiale de ce que l’Etat congolais gagne ou perd avec l’incursion des privés dans ses réserves minières.
By Jacques Kimpozo Mayala
kongotimes.info
© Sankurunews
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CONTRATS MINIERS: OU SE TROUVE LA VERITE?
Le jeu de cache-cache auquel semble se livrer le gouvernement, dans la gestion du rapport de ses propres limiers et ceux de structures indépendantes chargés d’enquêter dans le secteur minier, installe un véritable malaise dans les milieux des investisseurs soucieux de participer à la reconstruction de notre pays. La classe politique, par le biais du Sénat, qui a récemment interpellé les ministres des Mines et du Portefeuille au sujet de ce dossier sulfureux, cherche à connaître la vérité vraie. Les Forces vives, à travers la Société civile et les organisations non gouvernementales aussi bien locales qu’étrangères, appellent à la diffusion, sur la place publique, de toutes les données récoltées par la Commission de Revisitation des contrats miniers.
Répondant, en septembre dernier, à la préoccupation de la presse relative aux dividendes que tire l’Etat congolais de divers partenariats touchant les ressources minières nationales, le Chef de l’Etat, avait déclaré attendre lui aussi les conclusions de la commission susvisée avant de fixer clairement l’opinion nationale.
Depuis la publication, en avril et octobre 2002, du rapport du panel des experts des Nations Unies sur le pillage des ressources naturelles congolaises et la publication de la liste des personnes physiques et morales impliquées dans cette entreprise de criminalisation de notre économie, des millions de compatriotes piaffent d’impatience d’en savoir plus.
Procès contre la RDC ?
A en croire des sources proches du gouvernement, la principale cause du gel des dossiers en sa possession résiderait dans la peur des procès que des firmes étrangères, notamment occidentales, brandiraient dans l’hypothèse d’un déballage public. Pour d’aucuns, qu’ils soient léonins ou pas, dès lors que les contrats miniers conclus aient été acceptés par les parties en connaissance de tous les termes de référence, ils devraient être exécutés, en l’état, jusqu’au dernier jour de leur expiration. Toute tentative de leur renégociation ou annulation, soutient-on, induirait des condamnations judiciaires assorties des dédommagements monstrueux.
On laisse entendre que plusieurs sociétés minières en partenariat avec la RDC ont perdu de l’argent en bourse au lendemain de la publication, par Le Phare, de la synthèse du rapport de la commission de revisitation des contrats miniers. Il est à signaler qu’un document affiché sur le site Internet de la Banque Mondiale explique en long et que la plupart d’investisseurs annoncés pour participer à la reconstruction de la RDC subordonneraient leur venue au sort que le gouvernement congolais réserverait aux privés exploitant ses mines. En fait, la haute finance internationale pousse Kinshasa à fermer les yeux sur le saucissonnage de son patrimoine minier, quitte à chercher à sauvegarder les intérêts du peuple dans des contrats miniers à négocier ultérieurement.
Ne s’agirait-il pas là d’un chantage ? Des observateurs sont tentés de le croire. Il serait étonnant qu’un Etat, qui défend son patrimoine et celui de ses enfants, soit condamné en justice pour avoir dit la vérité. Si le gouvernement de Kinshasa, une fois traduit en justice, arrive à démontrer, devant les instances judiciaires internationales, que les partenariats miniers représentent la principale source de ses recettes publiques, ses spoliateurs devraient afficher un profil bas.
Gecamines, Miba, Okimo : on veut savoir…
En continuant à envelopper du flou le rapport de la commission de revisitation des contrats miniers, le gouvernement ouvre implicitement la voie aux risques de corruption de ceux qui détiennent la décision de sa mise en exploitation ou de son retrait pur et simple de la circulation en circuit fermé. Du coup, à force de le bloquer dans des placards, ce rapport est exposé aux tripatouillages, au regard de gros intérêts que sa publication à grande échelle pourrait bousculer.
L’opinion nationale reste curieuse de savoir ce qui se passe réellement entre des sociétés publiques ou d’économie mixte telles que la Gécamines, la Miba et l’Okimo et leurs partenaires miniers. Leur comptabilité, que l’on suppose fonctionner à livres ouverts, devrait renseigner l’Etat propriétaire ou actionnaire majoritaire de la contribution réelle des privés chargés de la prospection et/ou de la production du cuivre, du cobalt, du diamant, de l’or.
Des sources autorisées ont par exemple communiqué à notre rédaction le chiffre de 12 millions de dollars américains au titre des royalties que versent mensuellement à la Gécamines ses partenaires dénommées Société des Terrils de Lubumbashi, Forrest et OGM.
Il s’agit d’une indication sérieuse qui exige une réponse claire et précise de la part des décideurs politiques congolais, de manière à lever certaines équivoques autour de certains contrats miniers abusivement qualifiés de léonins alors qu’ils répondent aux normes.
Si la Gécamines, la Miba et l’Okimo et donc l’Etat congolais trouvent tout de même leur compte dans l’ouverture de leur actionnariat aux privés, que cela soit dit sur la place publique par ceux-là qui pilotent la commission de revisitation des contrats miniers.
De même, les décideurs congolais ne devraient pas se gêner de désavouer publiquement les prédateurs venus piller sans vergogne les ressources minières congolaises. En attendant le rapport officiel sur l’état des contrats miniers, peut-être devrait-on laisser à chaque entreprise minière la latitude de communiquer au public son chiffre d’affaires, certifié par des fiduciaires et des banquiers crédibles. Ainsi, l’opinion publique serait elle-même la juge impartiale de ce que l’Etat congolais gagne ou perd avec l’incursion des privés dans ses réserves minières.
Jacques Kimpozo Mayala
Le Phare 2007-11-29
© Sankurunews
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Thursday , 29 November 2007
Le jeu de cache-cache auquel semble se livrer le gouvernement, dans la gestion du rapport de ses propres limiers et ceux de structures indépendantes chargés d’enquêter dans le secteur minier, installe un véritable malaise dans les milieux des investisseurs soucieux de participer à la reconstruction de notre pays. La classe politique, par le biais du Sénat, qui a récemment interpellé les ministres des Mines et du Portefeuille au sujet de ce dossier sulfureux, cherche à connaître la vérité vraie. Les Forces vives, à travers la Société civile et les organisations non gouvernementales aussi bien locales qu’étrangères, appellent à la diffusion, sur la place publique, de toutes les données récoltées par la Commission de Revisitation des contrats miniers.
Répondant, en septembre dernier, à la préoccupation de la presse relative aux dividendes que tire l’Etat congolais de divers partenariats touchant les ressources minières nationales, le Chef de l’Etat, avait déclaré attendre lui aussi les conclusions de la commission susvisée avant de fixer clairement l’opinion nationale.
Depuis la publication, en avril et octobre 2002, du rapport du panel des experts des Nations Unies sur le pillage des ressources naturelles congolaises et la publication de la liste des personnes physiques et morales impliquées dans cette entreprise de criminalisation de notre économie, des millions de compatriotes piaffent d’impatience d’en savoir plus.
Procès contre la RDC ?
A en croire des sources proches du gouvernement, la principale cause du gel des dossiers en sa possession résiderait dans la peur des procès que des firmes étrangères, notamment occidentales, brandiraient dans l’hypothèse d’un déballage public. Pour d’aucuns, qu’ils soient léonins ou pas, dès lors que les contrats miniers conclus aient été acceptés par les parties en connaissance de tous les termes de référence, ils devraient être exécutés, en l’état, jusqu’au dernier jour de leur expiration. Toute tentative de leur renégociation ou annulation, soutient-on, induirait des condamnations judiciaires assorties des dédommagements monstrueux.
On laisse entendre que plusieurs sociétés minières en partenariat avec la RDC ont perdu de l’argent en bourse au lendemain de la publication, par Le Phare, de la synthèse du rapport de la commission de revisitation des contrats miniers. Il est à signaler qu’un document affiché sur le site Internet de la Banque Mondiale explique en long et que la plupart d’investisseurs annoncés pour participer à la reconstruction de la RDC subordonneraient leur venue au sort que le gouvernement congolais réserverait aux privés exploitant ses mines. En fait, la haute finance internationale pousse Kinshasa à fermer les yeux sur le saucissonnage de son patrimoine minier, quitte à chercher à sauvegarder les intérêts du peuple dans des contrats miniers à négocier ultérieurement.
Ne s’agirait-il pas là d’un chantage ? Des observateurs sont tentés de le croire. Il serait étonnant qu’un Etat, qui défend son patrimoine et celui de ses enfants, soit condamné en justice pour avoir dit la vérité. Si le gouvernement de Kinshasa, une fois traduit en justice, arrive à démontrer, devant les instances judiciaires internationales, que les partenariats miniers représentent la principale source de ses recettes publiques, ses spoliateurs devraient afficher un profil bas.
Gecamines, Miba, Okimo : on veut savoir…
En continuant à envelopper du flou le rapport de la commission de revisitation des contrats miniers, le gouvernement ouvre implicitement la voie aux risques de corruption de ceux qui détiennent la décision de sa mise en exploitation ou de son retrait pur et simple de la circulation en circuit fermé. Du coup, à force de le bloquer dans des placards, ce rapport est exposé aux tripatouillages, au regard de gros intérêts que sa publication à grande échelle pourrait bousculer.
L’opinion nationale reste curieuse de savoir ce qui se passe réellement entre des sociétés publiques ou d’économie mixte telles que la Gécamines, la Miba et l’Okimo et leurs partenaires miniers. Leur comptabilité, que l’on suppose fonctionner à livres ouverts, devrait renseigner l’Etat propriétaire ou actionnaire majoritaire de la contribution réelle des privés chargés de la prospection et/ou de la production du cuivre, du cobalt, du diamant, de l’or.
Des sources autorisées ont par exemple communiqué à notre rédaction le chiffre de 12 millions de dollars américains au titre des royalties que versent mensuellement à la Gécamines ses partenaires dénommées Société des Terrils de Lubumbashi, Forrest et OGM.
Il s’agit d’une indication sérieuse qui exige une réponse claire et précise de la part des décideurs politiques congolais, de manière à lever certaines équivoques autour de certains contrats miniers abusivement qualifiés de léonins alors qu’ils répondent aux normes.
Si la Gécamines, la Miba et l’Okimo et donc l’Etat congolais trouvent tout de même leur compte dans l’ouverture de leur actionnariat aux privés, que cela soit dit sur la place publique par ceux-là qui pilotent la commission de revisitation des contrats miniers.
De même, les décideurs congolais ne devraient pas se gêner de désavouer publiquement les prédateurs venus piller sans vergogne les ressources minières congolaises. En attendant le rapport officiel sur l’état des contrats miniers, peut-être devrait-on laisser à chaque entreprise minière la latitude de communiquer au public son chiffre d’affaires, certifié par des fiduciaires et des banquiers crédibles. Ainsi, l’opinion publique serait elle-même la juge impartiale de ce que l’Etat congolais gagne ou perd avec l’incursion des privés dans ses réserves minières.
By Jacques Kimpozo Mayala
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CONTRATS MINIERS: OU SE TROUVE LA VERITE?
Le jeu de cache-cache auquel semble se livrer le gouvernement, dans la gestion du rapport de ses propres limiers et ceux de structures indépendantes chargés d’enquêter dans le secteur minier, installe un véritable malaise dans les milieux des investisseurs soucieux de participer à la reconstruction de notre pays. La classe politique, par le biais du Sénat, qui a récemment interpellé les ministres des Mines et du Portefeuille au sujet de ce dossier sulfureux, cherche à connaître la vérité vraie. Les Forces vives, à travers la Société civile et les organisations non gouvernementales aussi bien locales qu’étrangères, appellent à la diffusion, sur la place publique, de toutes les données récoltées par la Commission de Revisitation des contrats miniers.
Répondant, en septembre dernier, à la préoccupation de la presse relative aux dividendes que tire l’Etat congolais de divers partenariats touchant les ressources minières nationales, le Chef de l’Etat, avait déclaré attendre lui aussi les conclusions de la commission susvisée avant de fixer clairement l’opinion nationale.
Depuis la publication, en avril et octobre 2002, du rapport du panel des experts des Nations Unies sur le pillage des ressources naturelles congolaises et la publication de la liste des personnes physiques et morales impliquées dans cette entreprise de criminalisation de notre économie, des millions de compatriotes piaffent d’impatience d’en savoir plus.
Procès contre la RDC ?
A en croire des sources proches du gouvernement, la principale cause du gel des dossiers en sa possession résiderait dans la peur des procès que des firmes étrangères, notamment occidentales, brandiraient dans l’hypothèse d’un déballage public. Pour d’aucuns, qu’ils soient léonins ou pas, dès lors que les contrats miniers conclus aient été acceptés par les parties en connaissance de tous les termes de référence, ils devraient être exécutés, en l’état, jusqu’au dernier jour de leur expiration. Toute tentative de leur renégociation ou annulation, soutient-on, induirait des condamnations judiciaires assorties des dédommagements monstrueux.
On laisse entendre que plusieurs sociétés minières en partenariat avec la RDC ont perdu de l’argent en bourse au lendemain de la publication, par Le Phare, de la synthèse du rapport de la commission de revisitation des contrats miniers. Il est à signaler qu’un document affiché sur le site Internet de la Banque Mondiale explique en long et que la plupart d’investisseurs annoncés pour participer à la reconstruction de la RDC subordonneraient leur venue au sort que le gouvernement congolais réserverait aux privés exploitant ses mines. En fait, la haute finance internationale pousse Kinshasa à fermer les yeux sur le saucissonnage de son patrimoine minier, quitte à chercher à sauvegarder les intérêts du peuple dans des contrats miniers à négocier ultérieurement.
Ne s’agirait-il pas là d’un chantage ? Des observateurs sont tentés de le croire. Il serait étonnant qu’un Etat, qui défend son patrimoine et celui de ses enfants, soit condamné en justice pour avoir dit la vérité. Si le gouvernement de Kinshasa, une fois traduit en justice, arrive à démontrer, devant les instances judiciaires internationales, que les partenariats miniers représentent la principale source de ses recettes publiques, ses spoliateurs devraient afficher un profil bas.
Gecamines, Miba, Okimo : on veut savoir…
En continuant à envelopper du flou le rapport de la commission de revisitation des contrats miniers, le gouvernement ouvre implicitement la voie aux risques de corruption de ceux qui détiennent la décision de sa mise en exploitation ou de son retrait pur et simple de la circulation en circuit fermé. Du coup, à force de le bloquer dans des placards, ce rapport est exposé aux tripatouillages, au regard de gros intérêts que sa publication à grande échelle pourrait bousculer.
L’opinion nationale reste curieuse de savoir ce qui se passe réellement entre des sociétés publiques ou d’économie mixte telles que la Gécamines, la Miba et l’Okimo et leurs partenaires miniers. Leur comptabilité, que l’on suppose fonctionner à livres ouverts, devrait renseigner l’Etat propriétaire ou actionnaire majoritaire de la contribution réelle des privés chargés de la prospection et/ou de la production du cuivre, du cobalt, du diamant, de l’or.
Des sources autorisées ont par exemple communiqué à notre rédaction le chiffre de 12 millions de dollars américains au titre des royalties que versent mensuellement à la Gécamines ses partenaires dénommées Société des Terrils de Lubumbashi, Forrest et OGM.
Il s’agit d’une indication sérieuse qui exige une réponse claire et précise de la part des décideurs politiques congolais, de manière à lever certaines équivoques autour de certains contrats miniers abusivement qualifiés de léonins alors qu’ils répondent aux normes.
Si la Gécamines, la Miba et l’Okimo et donc l’Etat congolais trouvent tout de même leur compte dans l’ouverture de leur actionnariat aux privés, que cela soit dit sur la place publique par ceux-là qui pilotent la commission de revisitation des contrats miniers.
De même, les décideurs congolais ne devraient pas se gêner de désavouer publiquement les prédateurs venus piller sans vergogne les ressources minières congolaises. En attendant le rapport officiel sur l’état des contrats miniers, peut-être devrait-on laisser à chaque entreprise minière la latitude de communiquer au public son chiffre d’affaires, certifié par des fiduciaires et des banquiers crédibles. Ainsi, l’opinion publique serait elle-même la juge impartiale de ce que l’Etat congolais gagne ou perd avec l’incursion des privés dans ses réserves minières.
Jacques Kimpozo Mayala
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