Monday, November 26, 2007
KABILA ET SES 5 CHANTIERS: Rien que des pourparlers
Congo Inter
26/11/2007
Pourquoi les politiques nous parlent-ils, quand, manifestement, ils n’ont rien à nous dire? D’ailleurs, à quoi servent les fameuses conférences de presse du chef de l'État? À se retrouver entre des journalistes pro-gouvernement avant d’attaquer la rentrée? À se remettre en jambes? Le propre de la politique en RDC c'est de se servir des “mots creux” à des gens qui n’ont pas encore pris le temps de réfléchir à ce qu’ils veulent. Les hommes politiques de notre pays ne font pas preuve de patriotisme. Préoccupés par des intérêts égoïstes, ils font de la politique un gagne-pain qui n'a rien à voir avec la recherche du bien-être de la population et le souci de la démocratie. Ils ne font aucunement preuve d'une quête sincère de la démocratie. Dès lors, il n'est pas étonnant qu'ils aient multiplié les ministères au sein du gouvernement , comme si le pays disposait d'assez de moyens financiers et d'infrastructures pour en assurer le fonctionnement. Vu d’ici, c'est-à-dire du RDCongo d'en bas, le spectacle est purement affligeant.
Il faut reconnaître à Joseph Kabila comme le fut le feu maréchal Mobutu en son temps un vrai talent pour les mots creux.
Le pire, c’est qu’il tente des propositions, là où il eut mieux valu rester dans le flou artistique comme ses autres ''amis'' de l'AMP le font à chaque fois qu'ils n'ont aucunne solution aux problèmes quotidiens de la population.
Finalement, les réunions, les conseils des ministres ne servent absolument à rien , pas mème à un début du commencement de ces fameux 5 chantiers du président . L'incompétence notoire de certains ministres de Gizenga est largement responsable de la situation catastrophique de la RDC. Le redémarrage de la vie politique, de son bruit de fond permanent, de son brouhaha de mots creux que l’on nous balance à la face par la presse pro-Kabila comme autant d’incantations : Chômage, insécurité… des mots vidés de leur substance à force de rouler en boucle dans toutes les bouches, de s’enfoncer dans toutes les oreilles.
On nous fait le coup des milliards de la Chine. Hummmm, encore Une diversion pour éviter de parler des vrais sujets de la rentrée : la grève des enseignants, le retablissement de l'électricité à Kinshasa , la guerre à l'Est du pays ...
Le débat a quasiment été escamoté , mais au final, on a eu le droit de regarder à la télévision des reportages sur la rencontre Bush-Kabila or tout le monde sait maintenant que le chef de l'Etat congolais a du payer un groupe de lobbing américain proche du parti républicain pour être récu à la maison blanche juste pour l'image.Ce spectacle est vraiment désolant.
L’année 2008 s’annonce aussi une année pleine d’incertitudes aussi bien sur le plan politique qu’économique que l'année 2007. Les mauvaises décisions prises par le gouvernement immobile d'Antoine Gizenga, et surtout le tout sécuritaire du pouvoir ont été un concentré de tragédies(le massacre du Bas-congo,la guerre en plein Kinshasa...), ne cessent de travailler au démembrement de la société et à la dislocation du tissu industriel et social. Ce contexte tragique a inévitablement anesthésié le mouvement social et laissé le terrain libre à la libéralisation économique à outrance et symbolique. Les tenants des appareils d’Etat, les prédateurs du camp présidentiel du secteur public et les arrivistes de l'AMP de l’ère affairiste se sont inscrits dans le tout-marchand et le laisser-faire, laisser-aller, accumulant, sans aucun scrupule, richesses matérielles et arrogance sociale face à une majorité de la population largement pauperisée et marginalisée.
Certains congolais prennent les mots pour des choses. Dire que les mots et les choses sont la même chose serait un bien grand mot. Certes, tout est question de mots et les mots ont leur importance lorsqu’il s’agit de désigner des choses ; mais ils ne sont que des mots. En un mot, les mots ne sont pas les choses et vice versa.
Et l' avenir de notre pays dans tout cela,pour ces gens là, il n’est pas question d'en parler. Motus. Silence, on décide pour vous. Et pendant ce temps, on continue à nous abreuver de mots creux.
Par Guy Bojack
es américains sont intervenus en RDC en soutenant Joseph Kabila mais les Etas-unis n'ont pas de politique congolaise, ni d'ailleurs africaine. Ils n'ont pour le momemt que des intérêts à promouvoir ou à défendre.
Par
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