Monday, November 26, 2007
LES RESSORTISSANT KASAIENS ET DE L'EQUATEUR SONT VISES PAR KABILA
Joseph Kabila s'en prend aux ressortissants de deux Kassai et de l'Équateur
Bemba et Kabila
La violence politique en RDCongo n'a pas débuté, contrairement à ce qui est admis, au lendemain des évenements de mars dernier l'armée et la garde prétorienne de Kabila soutenue par les militaires angolais ont mis les quelques 200 gardes de Jean-Pierre Bemba en déroute, mais bel et bien durant toute la période dite de la transition. Les liquidations physiques et la terreur comme moyens de gestion politique avaient fait déjà leur apparition dans le camp présidentiel et au sein des redoutables services de sécurité. Après les rapts des ressortissants de l'Équateur au seul motif qu'ils sont de l'éthenie Ngbaka comme Jean-Pierre Bemba puis ceux, plus médiatiques du Pasteur Kutino Fernando et Me Thérèse Nlandu, de journalistes . Les originaires de deux Kassai surtout des lubas semblent être devenus la nouvelle cible privilégiée des services de sécurité de Kabila. La base militaire de Kitona est pratiquement entre les mains des militaires et officiers angolais et le Bas-Congo est tenu en respect par la puissante armée de l'Angola. Cette répression aura connu au fil des mois, une évolution graduelle, proportionnelle au degré d'impopularité et de rejet du régime par les citoyennes et citoyens.
Quoi qu’il en soit, la multiplication, ces derniers jours, des attaques contre des ressortissants de l'Equateur comme la perquisition du domicile du sénateur Mongulu pourtant protégé par son immunité parlementaire semble indiquer une volonté du régime de mettre les congolais au pas. Des cas existent aussi comme ces gens qui croupissent en prison pour le seul motif qu'ils sont du MLC ou pire encore pour le pouvoir en place, ils sont d'accord avec le discours d'Honoré Ngbanda , un ancien conseiller et dignitaire du régime Mobutu qui donne des sueurs froides au régime en place par ses déclarations souvent spéctaculaires.
La violence actuelle est entretenue par des forces qui n'ont pas intérêt que la société s'organise pour défendre ses droits, c'est une façon d'exercer l'hégémonie par le désordre, donc une atteinte au droit fondamental de l'homme de vivre en société reconnait pourtant un influent membre du camp présidentiel qui a requit l'anonymat. Mais plus grave il avoue que le changement n'a pas eu lieu. Bien sûr, on ne peut généraliser ces actes odieuses et les imputer aux quelques généraux zélés et surtout du désormais tristement célèbre police de Kin-mazières - qui se sont signalés dans cette repression en RDC.
Huit mois après les tragiques événements de Mars dernier , le constat est accablant : la croisade contre l'opposition et les dérapages qu’elle engendre tendent à placer les congolais dans la peur des services de sécurité " comme à l'époque de Mobutu ou de Kabila père. Les arrestations arbitraires comme celle des enfants du sénateur Mongulu peut être couché sur la liste des " dommages collatéraux " de la dérive sécuritaire généralisée. Les libertés fondamentales ont indéniablement été amputées "en RDCongo. Nous sommes loin du moment où l’exilé pourra regagner son pays avec sérénité, le cas de Jean-Pierre Bemba. Kidnappings, tortures, "disparitions ", séquestrations sans jugement et liquidations physiques sont les méthodes du nouveau pouvoir pourtant issu des élections pour gouverner. Certains "planqués " des frontières et d'anciens collaborateurs du régime Mobutu et autres indics "repentis " se donnent la main pour perpétuer les souffrances des hommes libres et dignes de ce pays. Triste fatalité !
Insidieusement, silencieusement, se met en place une politique répressive pour museler un peuple en mal de liberté et réduire à néant toute velléité d'émancipation. La liberté de s'exprimer ou de s'organiser, assimilée à de la subversion pour le camp présidentiel. Malgré tous les moyens internes utilisés et les complicités internationales inavouées, le délire totalitaire que veut cacher cette guerre psychologique, n'a pu étouffer les voix de celles et de ceux qui se battaient pour faire connaître la véritable nature de cette sale guerre : celle d'une caste militaro-financière contre un peuple. Et les derniers événements vécus par les originaires de deux Kassai et de l'Équateur l'ont, encore une fois prouvé. Mais il y a de quoi s’interroger sur ce que peut signifier, dans ces conditions, le soutien à Kabila affichés par une partie du monde occidental. On juge un gouvernement sur ses méthodes, ses actes, son programme social ou encore économique. Au nom de quoi devrait-on avoir la moindre estime pour ceux qui s’attaquent aux congolais, à Kinshasa comme ailleurs.
Correspondance de Didier Nzolameso Nvutukidi
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