Conférence sur la paix : 9ème jour, groupe de 47, Maï-Maï, chefs coutumiers, société civile à la tribune
14 Janvier 2008 à 16:39:24
La journée de lundi était consacrée aux exposés d’une dizaine de groupe armés du Sud Kivu. Il s agit entre autres, du groupe de 47, actif dans les hauts plateaux de Minembwe, ainsi que les Maï-Maï de Fizi. Des chefs coutumiers, la fédération des entreprises, ainsi que de la société civile sont également passés à la tribune, rapporte radiookapi.net
Les Maï-Maï du Sud-Kivu, ont présenté leur lutte comme un moyen de légitime défense en vue de défendre l’intégrité du territoire national. Ils ont dénoncé ce qu ils ont qualifié de volonté expansionniste des pays voisins qui instrumentalisent selon eux, les populations tutsi congolais. Certains groupes Maï-Maï, comme les Yakutumba, se sont dit opposé à la tentative de Tutsi du Sud-Kivu d’ériger Minembwe en territoire. Pour eux, cela constitue une violation de la constitution.
Quant aux Maï-Maï de Fizi, ils affirment être prêts à cohabiter pacifiquement avec toutes les tribus, à condition qu’elles respectent les lois du pays.
Les Tutsi du Sud Kivu, affirment se battre contre l’intolérance et l’exclusion des autres communautés qui les traitent d étrangers et de traîtres.
Mais, tous les groupes armés se sont dit disposés à ramener la paix, dans les 2 provinces du Kivu.
Pour les représentants des chefs coutumiers du Nord et Sud-Kivu, toute création de nouvelles entités territoriales remettrait en cause leur autorité sur leur terre. Ils ont souhaité que les groupes armés étrangers soit désarmés rapatrier dans leurs pays d’origines. Ils souhaitent que les groupes armés congolais, adhérent au processus de brassage au sein de l’armée nationale.
En ce qui concerne les réfugiés congolais, se trouvant dans les pays voisins, l’autorité coutumière souhaite être associés à leur identification avant leur rapatriement par le HCR.
Pour la société civile nationale, les Kivutiens doivent arrêter la guerre afin de ne pas prendre tous les Congolais en otage.
Enfin, maître Pinga, ancien président de l’observatoire pour le droit de l’homme, a demandé à ce que les poursuites judiciaires contre les criminelles ne soit pas sacrifiée au nom de la réconciliation nationale.
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