Une urne marquée du logo de la Commission électorale kényane (ECK), le 26 décembre 2007 à Nairobi
© AFP Tony Karumba
NAIROBI (AFP) - samedi 12 janvier 2008 - 10h09 - Un membre de la commission électorale kényane (ECK) qui avait dénoncé des manipulations dans les résultats de l'élection présidentielle a fui en Europe après avoir reçu des menaces de mort, a rapporté une chaîne de télévision.
Kipkemoi Kirui, qui avait accusé la commission le 30 décembre d'avoir "modifié ouvertement de façon évidente et honteuse" les résultats en faveur du président sortant Mwai Kibaki a pris la fuite et s'est rendu en Europe, a précisé vendredi soir la chaîne indépendante kényane NTV sans donner de précisions sur le pays qui l'a accueilli.
Dans un courriel adressé à ses collègues, cité par NTV, Kirui écrit qu'il se trouve "en Europe, doté d'un statut spécial, après avoir été menacé de mort par certaines personnes".
Le président de l'ECK, Samuel Kivuitu, avait annoncé les résultats définitifs de la présidentielle en dépit d'allégations d'irrégularités notamment sur la différence entre les résultats de plusieurs circonscriptions annoncés dans les centres de vote et ceux proclamés par l'ECK à Nairobi.
L'ECK avait reconnu des irrégularités mais avait donné la victoire à M; Kibaki, provoquant des violences qui ont fait au moins 600 morts et plus de 255.000 personnes déplacées.
Le parti du chef de l'opposition kényane Raila Odinga, qui estime avoir gagné la présidentielle, a appelé le 11 janvier à des manifestations nationales mercredi, jeudi et vendredi prochains, immédiatement interdites par la police
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