LE GRAND KIVU : LES PRÉMICES D’UNE OCCUPATION ANNONCÉE OU LE SYNDROME DE KOSOVISATION
Les acteurs ont changé mais le plan occidental sur le démembrement de la RDC reste d'actualité dans les instituts d'études stratégiques et géopolitiques occidentales financés par les multinationales mafieuses et sanguinoles (qui baignent dans le sang).
Quelques dates :
En de1936 à 1945 : transfert massif des rwandais (hutu et tutsi) dans le Nord-Kivu par les colons belges dans une vaste région jadis appelée le Gishari qui comprend actuellement les secteurs de Masisi, de Rutshuru, de Lubero, de Ziralo et de Buzi (cfr Carte géographie administrative du Kivu, 1953). La raison évoquée à l'époque était que le Rwanda était surpeuplé (déjà) et les colons devraient aller y puiser de la main d'œuvre. La véritable raison était de déverser le trop plein de populations du Rwanda vers le Kivu afin de réduire les tensions inter- ethniques au Rwanda liées à l'occupation et l'exploitation des terres (de la Ketthule, 1952).
Les instructions avaient été données à la force publique coloniale pour que ces populations transférées majoritairement analphabètes et munies d'une carte spéciale timbrée n'aient plus le droit de retourner dans leur Rwanda natal. Malgré ce transfert massif de populations dans le Gishari (cfr plus haut), les problèmes démographiques et interethniques restent entiers et sans solution au Rwanda majorés par la transposition au Rwanda du conflit belge entre les Wallons (minoritaire mais détenant le pouvoir, alliés au Tusti minoritaire) et les Flamands (majoritaire mais asservis, alliés au Hutu majoritaire).
Le rapport volumineux du Conseil Provincial du Kivu de 1959 ( le consulter au musée royal de Tervuren/Belgique) fait mention de la présence déjà dès 1885 des populations de souches rwandaises dans les hauts plateaux d'Itombwe au Sud-Kivu.
La meta-analyse des archives historiques est le seul moyen de résister à la déformation de l'histoire, à la manipulation et à l'intoxication.
1956 : A cause des remous sociaux au Rwanda nés de la vague indépendantiste des pays africains, certaines populations tutsi de la région de Butaré et de Cyangugu se sentant menacées tacitement et verbalement par les frères hutu, se résolvent de migrer avec leurs bêtes vers les pâturages verdoyantes des Hauts plateaux d'Itombwe pour y retrouver leurs frères qui s'y étaient déjà établis (cfr Conseil Provincial du Kivu, 1959)
1959 : À la suite de la révolution sanglante menée par Grégoire Kayibanda, certaines populations tutsies sont astreintes de quitter le Rwanda pour se réfugier par vagues successives sur les terres plus hospitalières du Kivu notamment au Nord-Kivu
(Masisi, Rutshuru, Lubero) et au Sud-Kivu (Itombwe et l'Unyabongo actuellement Kabare, Ngweshe, Kaziba, Luhindja et vers l'île d'Idjwi et vers les plateaux de Kalehe).
1962 : C'est à partir de cette année qu'a germé dans l'esprit de colons belges chassés de façon humiliante par l'indépendance du Congo en 1960 l'idée d'un rattachement du Kivu au Rwanda. Il faut noter que le Congo- Belge et Rwanda- Urundi était administré par les Belges après la défaite de Allemagne (en 1945) qui fut la puissance colonisatrice du Rwanda et du Burundi. Il faut aussi noter que la Belgique avait accordé précipitamment l'indépendance à la RDC sans l'accorder au Rwanda et au Burundi qui ne l'on eu que deux ans après en 1962. Profitant de leur présence au Rwanda et au Burundi, les belges et notamment les anciens de l'Union Minière du Haut Katanga (UMHK) et du Comité National du Kivu(CNKI) ont fomenté toutes sortes de complots contre la RDC à partir de ces deux pays ( sécession Katangaise, rebellions au Kivu). Dès lors le Kivu par anathème mystique est resté le ventre mou de la république où presque tous les mouvements insurrectionnels partent pour déstabiliser l'ensemble du pays (Guerres mulelistes, occupation et pillage de Bukavu (bien avant Nkunda et Mutebusi) par les affreux du mercenaire international Jean Scrhamme, Maquis de Kabila Père où y pris part Che Guevara, Arrivée massive des réfugiés rwandais et burundais en 1994, Guerre d'invasion de l’AFDL (1996) et de RCD (1998).....).
Il faut noter qu'à l'indépendance du Rwanda et du Burundi, les belges poussés par un cynisme politique dont ils ont seuls le secret, avaient organisé les choses de telle manière que le pouvoir au Rwanda soit entre les mains des Hutus et le pouvoir au Burundi soit entre les mains des tutsi. Question pour eux de faire l'équilibre et de favoriser tacitement et progressivement la création d'un Hutuland (pro flamand) et d'un Tutsiland (pro wallon). Kigali n'étant qu'une bourgade sans infrastructures était légué aux Hutu alliés des flamands pauvres et dominés tandis que Usumbura la coquette avec ses plages et sa riviera était légué aux Tutsi alliés des Wallons-les-dominants. L'idée machiavélique qui sous-tendait ce plan d'indépendance était que les hutus du Burundi se déverseront vers le Rwanda et les Tutsi du Rwanda feront de même vers le Burundi et qu'in fine l’on se retrouvera avec un Hutuland et un Tutsiland. Sur le plan anthropologique, cette stratégie ne pouvait pas marcher du fait que les populations qu'elles soient Hutu ou Tutsi étaient tous attachées à leur terre natale.
La première vague des Tutsi rwandais ayant tenté de migrer au Burundi avec son bétail s'est vite rendue compte que la "terre promise" était plutôt minée. Ils ont été chassés vers la RDC par leurs frères Tutsi Burundais au pouvoir car ne pouvant plus retourner au Rwanda dominé par les Hutu. La plupart d'entre eux participeront à l'insurrection mulelistes dans la plaine de la Rusizi qui avait fait des dizaines de milliers de mort parmi les bavira et les fuliru et au Maquis de Laurent Désiré Kabila dans les hauteurs aurifères de Fizi. C'est de ces conflits sociaux que le pouvoir Burundais en collaboration avec certains colons belges organiseront le transfert de ces tutsi rwandais vers la région de Moba d'où proviennent actuellement les populations tutsi dites Banyaviura.
Les Hutus Burundais qui voulaient aussi immigrer à l'époque au Rwanda ont été repoussés par leurs frères rwandais et contraints de se réfugier aussi vers la plaine de la Ruzizi en RDC et vers le secteur de Lemera (c’est de là où les mouvements rebelles burundais recrutent leurs miliciens). La cohabitation forcée entre ces deux ethnies en conflit dans la plaine de la Ruzizi (RDC) poussera les tutsi rwandais chassés du Burundi avec l’appui du gouvernement Burundais et certains colons belges à migrer vers la région de Moba en transitant par Kitega (Burundi) et Kalemie (RDC). C’était l’opération sécrète dénommée « Grue couronnée ».
1965 : Après le coup d'état de Mobutu, ses conseillers belges, toujours dans l'élan machiavélique de l'occupation du Kivu pour protéger les intérêts de la Belgique à travers le Rwanda et le Burundi, lui conseilleront assidûment de nommer le sujet rwandais Bisengimana Rwema comme directeur de son cabinet dans le but de filtrer et de recevoir toutes les informations critiques et stratégiques du pays.
A ce poste stratégique, ce Directeur de cabinet s'emploiera à faire infiltrer tous les milieux politiques et économiques par ses compatriotes et créera un grand réseau d'influence dans le système politique du pays. Lui-même s'octroiera des terres immenses à l'île d'Idjwi et à Walikale et fera de même au profit de ses concitoyens au Nord-Kivu.
1972 : Première année de revendication identitaire et de citoyenneté des Tutsi en RDC sous le vocable nouveau de Banyamulenge. A cette époque, avec l'influence du réseau mise en place par Mr Bisengimana avec l'appui charnel des belles tutsi larguées à Kinshasa et dont chaque Commissaire d'État devait en avoir comme 2ème Bureau (souvenez-vous des Sorozo, des Miss Zaïre Asunta, etc.); le président Mobutu accordera la nationalité collective à tous les tutsis se trouvant en RDC (ceux de 1885, de 1936 à 1945, de 1956, de 1959, de 1962). Il faut reconnaître que ceux de nos frères Tutsis établis en RDC avant l'indépendance étaient de droit de nationalité congolaise telle que le stipule la constitution de 1960 et la constitution retouchée de 1972.
De 1982 à 1984 : A la suite des plaintes fondées et non fondées de certains ressortissants du Kivu surtout parmi l'élite et les étudiants décriant l'attribution collective de nationalité aux Tutsi et que certains d'entre eux bénéficiant doublement des avantages du Gouvernement congolais et de gouvernement rwandais et d'autres bénéficiant des bourses d'études de l'HCR comme réfugiés rwandais; Mobutu fit volte face et changea de nouveau la constitution (dictature oblige) pour déposséder la nationalité à ces populations. Dorénavant, il ne s'agira plus de nationalité accordée collectivement mais les cas d'accès à la nationalité devraient désormais se faire à la demande pour les catégories arrivées en 1936 et après. Toute fois, il faudra souligner le fait que ces réfugiés rwandais étaient constitués des Hutu et des Tutsi confondus mais la tendance dans les observations chercherait stigmatiser seulement les tutsi ; ce qui est une déformation de la vérité historique. Donc la question de l’accession à la nationalité devrait en principe concerner aussi les Hutu rwandais transférés surtout dans le Gishari à l’époque coloniale. Ceux-ci ont profité de leur morphologie pour se fondre parmi leurs frères Hutu congolais dans le Gishari et n’étaient pas inquiétés par les autorités après la volte face de Mobutu sur la question de nationalité. Les clans se connaissant les uns et les autres et connaissant bien leurs origines et leur provenance ; cette état de chose a crée une flustration chez les seuls Tutsi indexés et par conséquent discriminés.
1989 : Début de la rébellion du FPR au Rwanda soutenue par les milieux politiques mafieux américains, anglais et belges qui lorgnent sur les richesses de la RDC
Cette rébellion a été un facteur de rassemblement de tous les Tutsi rwandais éparpillés dans la sous région (Ouganda, Zaïre/RDC, Burundi, Tanzanie, Kenya) et dans la diaspora mais aussi de certains Hutu rwandais (réfugiés ou pas) aigris par le pouvoir dictatorial et clientéliste du Président Juvénal Habyarimana. Il faut souligner le fait que la radio du FPR captée dans toute la sous- région a été l’outil essentiel de sensibilisation et de recrutement des combattants tutsi rwandais transférés à l’époque coloniale ou réfugiés à l’Est de la RDC. Beaucoup de ces jeunes ont tout sacrifié pour répondre à l’appel patriotique du Front Patriotique Rwandais(FPR) dirigé à l’époque par le commandant……et dont Paul Kagamé était chargé de service de renseignements. Les militaires tutsi qui ont combattu dans le FPR et ensuite qui ont envahi la RDC sous couvert de l’AFDL et ensuite qui ont formé l’ossature principale de la rébellion du RCD-GOMA et qui se retrouvent actuellement dans le Haut commandement militaire des FARDC et dans l’insurrection armée de Laurent Nkundabatware.
Il faut souligner que les officiers qui font de l’insurrection au Nord-Kivu et ceux des FARDC qui sabotent les offensives militaires des FARDC dans cette même région ont été pendant longtemps des proches compagnons de Joseph Kabila (lui-même formé militairement dans les entrailles du FPR) lors de l’invasion de la RDC de 1996 à 1998 par l’AFDL, mouvement dont le feu Président Laurent Désiré Kabila qualifiera lui-même comme étant « un conglomérat d’aventuriers sans foi ni loi ». L’AFDL n’ayant pas organisé aucune formation militaire de qualité (sinon l’enrôlement des Kadogos), la nomination de Joseph Kabila au poste de Général chef d’état-major des forces terrestres dès la prise de pouvoir par l’AFDL dénote d’une formation militaire antérieure à la création de l’AFDL et donc à l’APR. On en camouflera en l’envoyant faire un stage de trois en Chine Populaire.
1994 : Le Génocide au Rwanda. par la communauté dite internationale (Français, Minuar) pour créer un désordre et une désorganisation sociale dans la région des grands lacs africains, région de tous les enjeux géostratégiques et économiques. Les rwandais sont manipulés pour s'entretuer entre eux mais le véritable enjeux de cet holocauste tel que planifié par les puissances occidentales était de créer les conditions pour la fragilisation de cette région stratégique pour s'assurer à moyen et à long terme l'accès facile et sans obstacles aux immenses richesses que regorge cette partie de l'Afrique. Les Africains dans ce jeu d'intérêts ne "broient que du noir". Au fur et à mesure que le temps passe, on y découvre d'importantes réserves de pétrole de la cuvette centrale et du bassin du lac Albert et d'autres minerais d'intérêt stratégiques. Les réserves mondiales de l'or noir précédemment surestimées sont entrain de s'épuiser à l'orée de 2030 d'où la fébrilité pour s'accaparer de la moindre goutte de ce liquide ultra- précieux. Le Baril de pétrole a dépassé le cap historique de 100 dollars américains et la fièvre ne fera que monter. N'oubliez pas la future guerre mondiale de l'eau. Elle a déjà commencé au proche orient entre les Israéliens et les Palestiniens. L'occupation par Israël de la Cisjordanie en 1967 était pour s'accaparer de l'eau du lac des tibériades et du jourdain. L'occupation de fermes de Shebbah et du plateau du Golan syrien d'où naît le fleuve Jourdain est toujours dans le but de s'assurer le contrôle de l'eau. Le jour où les Israéliens et les Palestiniens s'entendront pour partager équitablement leur eau commune ; la guerre sera finie et l'État palestinien naîtra de ses cendres. L'eau, c'est la vie.
Pensez aussi à la forêt équatoriale congolaise qui est un enjeu pour l'avenir de toute l'humanité au moment où le Brésil transforme l’Amazonie en vaste pâturage et champs de soya, de maïs et de canne à sucre à tour de scies.
1996 à 1998 : Deux guerres d'invasion qui avait comme objectif la fragilisation et la « yougoslavisation » de la RDC et dont le plan continu jusqu'aujourd'hui pratiquement avec les mêmes acteurs mais avec des planifications alternatives différenciées mais convergentes vers le même but. Joseph Kabila, pur produit de l'APR et de l’AFDL donc des rwandais s'est fait muer en "président élu démocratiquement" donc jouissant d'une "légitimité populaire" de façade qui anesthésie le peuple et qui lui donne les coudées franches et le loisir d'être manipulé à souhait et de manigancer de plans machiavéliques contre le peuple afin de répondre au desiderata de la gloutonnerie boulimique des multinationales mafieuses occidentales rivées dans leur seul leitmotiv, celui de s'assurer le contrôle des richesses de la RDC et les piller à souhait. C'est lui le véritable bourreau du peuple congolais en général et des Kivutiens en particulier. Il joue habilement ce jeu macabre avec ses frères d'armes du RCD-GOMA et de l’ANC/CNDP sous le suivi serré de leur mentor rwandais Paul Kagamé pour que ce plan ne déraille et le tout sous la supervision de la mafia politique occidentale (Monuc/occidentaux..).
Le journaliste Jean Marie Cavada (actuellement député européen) dans son émission télévisée « la marche du siècle » avait passé le documentaire « l’Afrique en morceaux » montrant la progression de l’AFDL vers Kinshasa. Déjà dès la conquête de la ville de Kisangani et lors d’un meeting populaire au Stade de cette ville présidé par feu Laurent Désiré Kabila, le Général James Kabarebe prédisait déjà à Joseph Kabila que lorsqu’il sera au pouvoir de se méfier de ce peuple qui chante et qui crie en faveur des « libérateurs » de l’AFDL. Notez que connaissant le plan, James Kabarebe prédisait à Joseph Kabila qu’il sera le futur président de la RDC. Cela s’est confirmé par la suite.
1998 à 2002 : Deuxième guerre d’invasion née d’une « dissension » au sein de l’AFDL. En réalité cette dissension n’était qu’une diversion entrant dans la logique du plan global initial élaboré par les centres d’études géostratégiques occidentaux pour s’assurer le contrôle des richesses de la RDC. La rébellion du RCD-Goma avait comme objectif principal l’élimination physique de Laurent Désiré Kabila à travers les forces secrètes des pays venus à sa « rescousses » notamment le Zimbabwe et l’Angola qui était des pays d’obédience américaine et occidentale au même titre que le Rwanda et l’Ouganda. Les multinationales américaines et occidentales avaient déjà pignon sur rue en Angola et au Zimbabwe à travers l’exploitation pétrolière et la platine. C’est pourquoi il a été très aisé d’assassiner Laurent Désiré Kabila par les services secrets angolais et propulser Joseph Kabila au pouvoir par les mêmes forces angolaises. Tout ceci sur les prescrits du plan global initial élaboré par les occidentaux avec le concours des états voyous (Ouganda, Rwanda, Zimbabwe, Angola) sans que ces pays-pions ne puissent cerner tous les axes stratégiques de ce plan machiavélique. Comme États voyous, ces pays devaient jouer chacun un rôle spécifique dans la mise en œuvre de ce plan ourdi pour la balkanisation progressive et le pillage systématique (toutes les richesses) et systémique ( à travers le pouvoir de prédation en place) de la RDC.
Comme ont dit « tout chemin mène » à Rome et pour endormir encore profondément les
Congolais et ainsi faire l’encrage du système de prédation, la mafia politique occidentale initie le dialogue intercongolais à Sun City en Afrique du Sud. Les accords de Sun City, document élaboré par les occidentaux et avalisé par les Congolais préconisait un « partage équilibré et équitable » des postes entre les différents belligérants avec le système inique de 1+4.
2003 à 2006 : Ce système de gouvernement de 1+4 devait converger vers la promulgation d’une constitution balkanisatrice et la légitimation du pouvoir de Joseph Kabila à travers une parodie d’élections présidentielles truffées de fraude massive. Notons qu’à travers ces élections, on a inoculé le venin de la division Est-ouest chez les citoyens congolais toujours dans cette optique de la balkanisation du pays. Rappelons que lors de la tentative d’occupation de la ville de Bukavu par les troupes insurgées de Nkunda et de Mutebusi ; ce sont les manifestations populaires patriotiques à travers toutes les grandes villes du pays mais surtout à Kinshasa qui avait fait reculer les velléités et tentatives de Kosovisation du Kivu. Cette période a permis consolider et d’affiner les axes stratégiques du plan monté contre la RDC. D’un coté la majoration cynique de la pauvreté a favorisé l’achat des consciences de certains congolais assoiffés du pouvoir et de l’opulence et d’autre part l’écartement de l’opposition des enjeux politiques du pays (UDPS et les autres). Mise en place d’une clique des congolais achetés pour la mise en œuvre de ce plan ignominieux (Abbé Malu Malu, Kalume Numbi, Evariste Boshab, Katumba Mwanke…) en collaboration avec des congolais rwandoïdes (Kamerhe Vital, Ruberwa Azarias, Nyarugabo Moïse….). Cette période a aussi été caractérisée par la mise en place d’une « colonne vertébrale » des officiers issus du RCD-Goma au sein du haut commandement militaire du pays en général et dans le Kivu en particulier.
2007 à ce jour : Après la parodie d’élection et la mise en place du gouvernement de « 2ème transition » de Gizenga pour tromper la vigilance des congolais, Joseph Kabila et ses complices tapis dans le gouvernement, les services de renseignements, les FARDC et l’ANC/CNDP ainsi que leurs commanditaires occidentaux actionnent un des volets stratégiques de leur plan : Un pays et deux pouvoirs. Un pouvoir apparent à Kinshasa faisant semblant de régner sur tout le pays et un pouvoir réel à Kigali ayant surtout une préemption sur les richesses de l’Est de la RDC.
Pour arriver à cette fin, Joseph Kabila bien qu’ayant été massivement plébiscité par les populations de l’Est de la RDC qui avait l’espoir de voir la paix restaurée dans cette partie du pays ; n’a fait que pourrir la situation dans le Kivu en soutenant d’une part les interhamwe et les FDLR qui massacrent et violent les populations autochtones au Sud-Kivu et d’autre part il soutient l’insurrection de Nkunda au Nord-Kivu et celle du groupe des 47 dans les Hauts plateaux d’Itombwe pour trouver des faux alibi sécuritaires et des faux conflits interethniques pour organiser une parodie de « conférence sur la paix, la sécurité et le développement dans le Kivu ». Il faut noter que dans les semaines qui ont précédé la convocation de cette conférence de mauvais goût ; Mutebusi et sa bande de criminels hébergés au Rwanda ont été lâchés dans la nature et se sont déjà infiltrés dans les Hauts plateaux d’Itombwe en prévision de manœuvres de prise à l’étau du Kivu.
Cette conférence de « paix, sécurité et développement » du Kivu, une véritable escroquerie politique noyautée par les caciques de la famille AFDL-PPRD- RCD-Goma, est un autre énième forum inutile pour le pays mais qui aura des répercussions très graves pour l’avenir de la RDC.
Selon nos sources au pays, le comité organisateur et de coordination de cette conférence est truffée des membres de l’AFDL, PPRD et du RCD-Goma désigné par ordonnance présidentiel à des fonctions stratégiques (Présidents, rapporteurs, modérateurs) pour diriger les débats et faire avaliser à l’ensemble des conférenciers les résolutions opposables à tous déjà élaborées bien avant même la convocation de ladite conférence.
Bien qu’ayant trompé pour l'énième fois la population par son dernier discours à propos de cette conférence en disant qu’elle ne serait pas l'occasion pour le partage du pouvoir ; La réalité sera tout à fait très amère. Cette conférence est en réalité un moyen pour l’accession au pouvoir des membres de la famille AFDL-PPRD RCD-Goma –ANC/CNDP pour l’accomplissement du plan de balkanisation et de pillage des richesses de la RDC.
En réalité cette conférence pour la "paix, la sécurité et le développement au Kivu" est un véritable piège tendu à une certaine classe politicienne et affairistes congolais souffrant d'une cécité politique totale. Cette conférence a été convoquée pour échouer ( les prémices étant fausses) et ainsi donner des prétextes et le champ libre aux soldats rwandais du CNDP de s'accaparer de Goma et ensuite de Bukavu pour créer le fait accompli. Les autres territoires de ces deux provinces tombant comme des fruits mûrs par la suite. Wait and see.
Voilà chers compatriotes comment nous ne sommes pas maîtres de notre destin dans notre propre pays.
La conférence de Goma n'augurera rien de bon pour notre pays sinon la continuité de la misère noire, les massacres, les viols, le pillage de nos richesses... Et la Balkanisation de notre pays. La descente vers les fonds abyssaux du déshonneur, de l’humiliation et de l'abomination.
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Dorcas Lokendo
Cellule congolaise d'Etudes et d'analyses géopolitiques et stratégiques
Washington D.C.
USA.
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