Tuesday, January 15, 2008

Insolubilite du conflit, caussée par l'absence de Kabila, Kagame, JP Bemba et Nkunda

Dans une déclaration faite à notre correspondant bruxellois, le dr Kabeya Kandolo du MLC réaffirme:

Le gouvernement Congolais était prévenu, la conférence de Goma perd le nord et risque de se terminer comme elle avait commencé, sur un constat d'échec. Et pour que la réconciliation Nationale soit complète et effective, le général Nkunda exige la présence de Jean Pierre Bemba! A ce point précis le gouvernement ne montre pas sa meilleure volonté. L'absence du Rwanda érode tout espoir du réglèment amicale de la crise qui n'a fait que trop durer.
Comment une conférence provinciale avec des implications internationales, peut-elle réussir en l'absence des principaux acteurs intéressés? Il faut faire des choix, douloureux soient-ils, pour ne pas paraître complice. L'absence à Goma du président Kabila, du président Kagame, du Sénateur Jean Pierre Bemba et du général Nkunda enlève l'aura et toute la crédibilité à une conférence qui ne va que patauger!

La capacité du gouvenement d'apporter des solutions aux questions posées est très volatile, évanescente. On constate un véritable manque de volonté politique, la conférence elle-même s'est transformée en une salle d'audience où tout le monde accuse tout le monde comme si cela pouvait avoir une influence quelconque sur les problèmes politiques réels qui sont posés: Le départ des FDLR et le parachèvement du processus socio-politique de la réconciliation nationale par le respect des droits de l'homme et la protection des minorités y compris politiques est la seule solution qui s'offre au gouvernement. Que les Bashi accusent les Barega ou que les Hunde accusent les Nande n'a rien de surpprenant dans un vaste pays comme la RDC et sur le plan sociologique, cela n'a aucune importance, pour les gens qui vivent sur le même espace. Transposée dans une autre province, au Kasaï par exemple, il ne va pas manquer une ethnie qui va accuser l'autre soit parce qu'elle estime que l'occupation des terres arables se fait au détriment de l'une, soit parce que l'occupation l'espace vital est en faveur de l'autre. Dans le Katanga les Balubakat ne sont pas toujours en odeur de sainteté avec les Lunda. La conférence de Goma est en train de s'éloigner de son objectif principal et l'absence des principaux protagonistes : le président Kabila, le président Kagamé, Jean Pierre Bemba et le général Nkunda, enlève tout brin d'espoir que les congolais pouvaient afficher pour voir cette conférence aboutir . Les congolais vont encore manquer une occasion pour se réconcilier par manque de lisibilité de la donne politique par ses dirigeants. Un cannevas bien configuré devait servir de cadre aux négociations, les débats se portent sur des questions générales, alors que les véritables problèmes sont éludés. Le président de l'assemblée nationale, monsieur Vital Kamerhé lui a compris les véritables enjeux et il est rentré à Kinshasa. La véritable question était de savoir ce que peut donner le gouvernement comme réponses aux questions posées. Jusqu'où il peut aller et si cela est acceptable pour les autres. La non participation des autorités Rwandaises dans le présent débat ( circonscrit au sel Kivu ) montre que les autorités congolaises sont seules à porter la responsabilité de la réussite de la conférence et surtout son échec. Quant on sait, du moins que les résolutions qui vont en découler, ne seront jamais appliquées en un seul jour. Le FDLR ne quitteront pas le Kivu le lendemain de la conférence sur un constat de bonnes intentions. Et si demain les FDLF s'enfocent encore un peu plus vers l'ouest ou vers le nord? La paix au Kivu ne sera jamais immédiate sans la pricipale concernée. Cela est impossible sans la participation du Rwanda. Pourtant ce que veulent les habitants du grand Kivu, c'est une paix immédiate. le gouvernement en réfusant d'aborder tous les autres problèmes pendant, donne raison à ceux qui l'accusent de ne pas rechercher une véritalbe paix dans le Kivu. Maintenant que l'option militaire a échoué, il faut négocier, même à genoux.

Dr Kabeya Kandolo
Propos recueillis par E. Matshozi Kilunga pour CFRT


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