Friday, January 25, 2008

LES MAI-MAI ET LE CNDP SE SONT ENGAGE PAR LA SIGNATURE D'UN ACTE

Le CNDP et les Mai-Mai ont signé l'Acte d'engagement

Le Phare
Jacques Kimpozo Mayala

Après moult tractations, la Conférence sur la paix, la sécurité et le développement du Nord et du Sud-Kivu a accouché hier à Goma de l' « Acte d'engagement » pour la paix et la fin de la guerre dans les deux provinces précitées. Joseph Kabila, chef de l'Etat, était présent à la cérémonie. Ce document tant attendu depuis l'ouverture du forum, le 06 janvier 2006, tient globalement en quatre points principaux.

Le tout premier concerne le cessez-le-feu. A ce sujet, le gouvernement, le Conseil National pour la Défense du Peuple de Laurent Nkunda ainsi que les autres groupes armés internes composés d'une multitude de sensibilités Mai-Mai, ont accepté d'arrêter immédiatement les hostilités. Ils ont également promis de ne plus se livrer à des actes de violence, ni à de nouveaux recrutements, ni de poser des actes de nature à nuire à la paix et à la sécurité.

Le second concerne le désengagement progressif de leurs troupes sur le terrain, leur canalisation vers les processus de brassage pour les unes et le DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion,, sous la facilitation de la communauté internationale, pour celles décidées à retourner à la vie civile. Il est prévu la création la localisation géographique des groupes armés, la détermination des zones de désengagement et de tampon, le déploiement de la Monuc pour surveiller le cessez-le-feu, le renforcement de la présence de la Monuc pour la sécurisation des civils, la communication des listes des effectifs et armes ainsi que leurs emplacements, la mise en oeuvre du Programme National de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (PNDDR), etc.

Le troisième volet de l'Acte d'engagement se rapporte aux principes humanitaires et au respect des droits de l'homme. Les parties s'accordent à arrêter les actes de violence et les exactions contre les civiles, à libérer les otages ou les personnes détenues pour délit d'opinion, à faciliter le retour au pays des réfugiés congolais, à s'interdire de tout recrutement et à respecter les droits des enfants, la libre circulation des personnes et des biens, etc.

Le dernier panel des mesures touche aux garanties politiques et judiciaires. Ici, l'élément majeur est l'engagement du gouvernement à proposer au Parlement un projet de loi d'amnistie pour faits de guerre et insurrectionnels commis entre juin 2003 et la date de la promulgation, par le Chef de l'Etat, de cette loi particulière d'amnitie. Mais les crimes de guerre et crimes contre l'humanité ne sont pas éligibles dans cette loi. En d'autres termes, jusqu'à preuve du contraire, le général Nkunda, sur lequel continue de peser un mandat d'arrêt pour crimes de guerre, reste sous le coup des poursuites judiciaires.


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