Le Collectif des organisations des jeunes solidaires du Congo-Kinshasa (Cojeski), un réseau national regroupant 340 associations des jeunes oeuvrant en RDC, rejette la tenue de la Conférence sur la paix et la sécurité dans les deux Kivu. Selon le Coordonnateur national de cette plate-forme, ce forum n’a pas sa raison d’être, rapporte radiookapi.net
Fernandez Murhola estime que la paix, la sécurité ainsi que le développement dans les deux Kivu dépendent en grande partie de l’organisation rapide du dialogue interwandais.
« Cette conférence n’est pas opportune, elle n’a pas sa raison d’être. Les populations du Nord et du Sud-Kivu sont assujetties aux conflits qui viennent du Rwanda. La paix et la sécurité dans ces deux provinces congolaises restent tributaires de l’organisation rapide du dialogue interwandais qui doit réunir autour d’une même table toutes les forces vives venant des trois communautés ethniques principales du pays, à savoir, les Hutu, les Tutsi et les Twa », a souligné la source.
Deuxième impératif pour que la paix et la sécurité soient effectives dans cette partie de la RDC, c’est la lutte contre l’impunité, estime encore Fernandez Murhola. « Il est difficile de garder autour d’une même table, d’une part, les bourreaux et les criminels de tous bords, et d’autre part, les victimes innocentes de toutes les tragédies rwandaises en République Démocratique du Congo », a-t-il déclaré.
Enfin, pour le responsable du Cojeski, le troisième préalable à l’objectif de la paix et de la sécurité dans l’Est de la RD Congo, c’est l’assainissement au sein des Forces armées, de la police nationale ainsi que des services de sécurité. « Au sein de notre armée, il y a plusieurs alliés des insurgés », a-t-il affirmé.
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