Friday, December 28, 2007

LA MISSION COMBONIENNE DE DURU ATTAQUEE PAR LES REBELLES OUGANDAIS EN ITURI

Le Potentiel
28 Décembre 2007

SYLVAIN KAPUYA
Kinshasa

Un groupe de rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur (Lra), au Nord de l'Ouganda, a attaqué le lundi 24 décembre, le centre missionnaire combonienne de Duru, localité située dans le district de l'Ituri (province Orientle), à quelques dizaines de kilomètres de la frontière sud-soudanaise. Ils ont saccagé le siège de la mission locale, l'hôpital, la maison des Soeurs et ont pris en otage un religieux italien, selon l'agence catholique Misna.

Le père supérieur provincial des Comboniens, Fermo Bernasconi, a précisé que l'incident a eu lieu le dimanche 16 décembre 2007, mais la nouvelle n'a pu circuler que tardivement en raison des difficultés de communication.

Il a ajouté : « les rebelles de la LRA ont pillé notre mission et emporté ce qu'ils pouvaient, volant et jetant ensuite dans une rivière les deux seules radios que nous avions. Ils ont également emmené un de nos confrères, qui a été libéré quelques heures plus tard, et ils ont menacé de revenir. Le véritable problème concerne la population civile. Il est impossible de donner leur nombre précis, mais, on nous a communiqué que des milliers de personnes en proie à la peur ont quitté Duru et les villages environnants pour se réfugier dans la forêt ».

D'après un missionnaire, l'attaque de la LRA à Duru constitue une nouveauté depuis que les rebelles ougandais sont arrivés sur le territoire congolais, il y a près de deux ans.

Etablissant leurs repaires dans le parc naturel de Garamba, aucune attaque contre la population civile locale n'a été enregistrée.

A en croire la source, la Monuc aurait augmenté la pression sur les hommes de la LRA en s'établissant à Dungu, à 90 km environ de Duru, d'où ils auraient commencé à rapatrier plusieurs groupes rebelles. Il y a deux semaines, les gouvernements de Kinshasa et de Kampala ont lancé un « ultimatum » au fondateur et commandant suprême de la LRA, Joseph Kony, pour qu'il quitte le Parc de Garamba d'ici le 31 janvier au plus tard, avant d'en être chassé par la force.

Un avertissement auquel Joseph Kony a durement répondu le week-end dernier en accusant le président ougandais Yoweri Museveni d'entraver les pourparlers de Juba (au Sud-Soudan) entre le gouvernement et les rebelles, qui devraient être réengagés, du moins officiellement, au début de janvier, et procéder d'ici la fin du premier mois de l'année à la signature de « l'accord de paix globale » tant attendu.


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