Tuesday, December 4, 2007
LA DEFIANCE TOTALE DE NKUNDA VIS A VIS DE GEORGES BUSH
NKUNDA DEFIE BUSH: LAGUERRE EST TOTALE AU NORD-KIVU
Le Potentiel
Réponse du berger à la bergère. Aux injonctions de Washington demandant à Nkunda de choisir entre la reddition et l’exil, le chef des insurgés ne s’est prononcé ni sur l’une ni sur l’autre. Il a préféré l’affrontement. Et depuis dimanche à 2h du matin, les combats se sont généralisés au Nord-Kivu. La guerre est totale. Un défi contre le président américain, George Walker Bush.
Les combats se déroulent sur plusieurs fronts au Nord-Kivu depuis le dimanche 2 octobre à 4 heures du matin.. Les insurgés se sont emparés de deux positions des FARDC, à Kikuku et à Nyanzale, aggravant ainsi la situation humanitaire. Des milliers de personnes ont pris la route pour fuir les combats, se dirigeant vers Goma.
Face à ces attaques, les FARDC se sont ressaisies et ont amorcé la contre-offensive. Jusque hier lundi dans l’avant-midi, les combats se déroulaient dans les alentours de Mushake, mais également dans les périphéries de Kikuku et Nyanzale. Certainement qu’il y a eu évolution sur le terrain au moment où nous couchions ces lignes.
Cependant, la reprise des combats est interprétée comme une réponse du berger à la bergère. En effet, en fin de semaine dernière, l’envoyé spécial en RDC du président américain, George Walker Bush s’est entretenu avec Nkunda. Il lui a transmis le point de vue du président américain demandant à Nkunda de choisir entre la reddition et l’exil. Moins de quarante huit heures après cet entretien, le chef des insurgés a opté pour la poursuite de la guerre, lançant ainsi un défi cinglant au chef de l’exécutif américain.
Par cette réponse, Nkunda se dévoile effectivement qu’il est au service de certaines puissances. Qu’il se permette de défier manifestement Washington, c’est qu’il y a des dessous des cartes. En fait, la proposition américaine offrant ainsi une sortie honorable à Nkunda ne pouvait que le pousser à agir de la sorte, car convaincu que Washington ne s’arrêterait qu’à des effets d’annonce. Rien de plus. Aussi, le chef des insurgés est en train de démontrer qu’il reste encore des « points à se mettre d’accord » avant qu’il ne dépose les armes ou parte en exil.
ATTAQUE PREMEDITEE
Deuxième hypothèse. Nkunda tient à démontrer qu’il est gagnant du terrain sur le plan militaire. Il a donc décidé de déclencher cette attaque au moment où Kinshasa transmettait la copie de son « Plan d’action » à Kigali. En outre, son offensive intervient à 72 heures de la tenue de la réunion d’Addis Abeba. Rencontre qui connaîtra la participation des chefs d’Etat de la RDC, du Rwanda, de l’Ouganda et de la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice. Une réunion placée sous les auspices des Etats-Unis, à laquelle sont associés, les représentants de l’Union africaine, de l’Union européenne et de l’Onu.
Cette rencontre consiste à endosser le « Plan d’action de la RDC » visant la neutralisation des forces négatives, les insurgés y compris. Evidemment, demander à chaque partie de confirmer ses engagements. Aussi, pour faire monter les enchères, Nkunda a relancé les attaques contre les FARDC et non les Interahamwe alors qu’il prétend les combattre, certainement après concertation et appui de son meilleur allié, facile à deviner pour que cette rencontre d’Addis Abeba se déroule sous pression.
En fait, c’est du déjà connu, cette tactique « de pression et de tension » à chaque fois qu’il y a rencontre pour trouver une solution. Cette stratégie a toujours été de mise lors de la guerre d’agression contre la RDC. Nkunda ne fait que s’appuyer sur cette même tactique pour exercer sa pression. Partant, il n’y a rien de surprenant que la guerre soit totale au Nord-Kivu. Il s’agit donc d’une action préméditée.
LA BALLE DANS LE CAMP DE WASHINGTON
Quoique l’on dise, la balle est dans le camp de Washington. Ce n’est donc pas pour rien que les Etats-Unis essaient de le «ménager ». Raison plausible pour laquelle Nkunda vient de défier Bush et l’on observe la réaction des Etats-Unis.
Comme nous l’avions souligné dans les lignes précédentes, Washington a, effectivement, ouvert une brèche à Nkunda en offrant une sortie honorable au chef des insurgés. Aujourd’hui qu’il est en train de défier Bush, il revient à Washington de prendre toutes ses responsabilités pour « éteindre » définitivement le feu.
En fait, le chef des insurgés vient de démontrer qu’il est bien du côté de Washington. Sinon, il ne se permettrait pas une telle arrogance de défier l’Union africaine, l’Union européenne, l’Onu et les Etats-Unis s’il n’était pas « l’homme du sérail ». Ce pion soutenu pour déstabiliser les institutions de la République démocratique du Congo.
La balle se trouve dans le camp de Washington. Entre-temps, le gouvernement congolais devra assumer ses obligations constitutionnelles dans le but de faire face à cette « IIème guerre de la RDC », désormais effective, et qui a déjà fait de nombreux morts, plus d’un million de déplacés pendant que l’intégrité territoriale est menacée.
Pourquoi ne pas se tourner vers d’autres alliés, d’autres organisations afin de mettre un terme à cette situation ? Allusion faite à la SADC qui venait de faire le tour des capitales de la région des Grands Lacs. C’aurait-il été un voyage touristique pour flouer la République démocratique du Congo ? Le moment est venu de prouver que l’on est effectivement aux côtés du peuple congolais. Les combats actuels doivent par conséquent servir de déclic pour s’appuyer sur toutes les initiatives qui ont été retenues dans l’unique but de ramener la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Ne pas le faire reviendrait à dire à confirmer qu’il existe bel et bien un complot contre la RDC. Qu’en pensent l’Assemblée nationale et le Sénat ? La Nation est en danger. Ils doivent se saisir de cette question et lever des options déterminantes.
Le Potentiel
© Sankurunews
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OFFENSIVE EN COURS....
(Cyberpresse 04/12/2007)
L'offensive des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) se poursuivait mardi au Nord-Kivu (est) contre les troupes insurgées qui opposent une forte résistance à Mushake, verrou stratégique du dispositif du rebelle Laurent Nkunda.
"Nous avons repris les affrontements tôt ce matin (mardi). L'objectif est de faire tomber d'abord Mushake, qui constitue une position stratégique pour les insurgés", a déclaré à l'AFP le colonel Jonas Padiri, dont les hommes sont engagés dans l'offensive déclenchée lundi contre les soldats insurgés ralliés au général déchu Laurent Nkunda.
Lundi, les FARDC ont repris le contrôle de plusieurs localités autour de Sake, à 30 km au nord-ouest de la capitale provinciale Goma.
Les combats ont fait "quatre morts et une vingtaine de blessés" dans les rangs de l'armée régulière, a indiqué mardi le général Vainqueur Mayala, commandant des FARDC au Nord-Kivu, précisant ne pas disposer de bilan côté insurgé. "Les opérations se poursuivent. Les choses se passent bien".
Lundi, après d'intenses combats à l'arme lourde, les troupes loyalistes ont progressé d'environ 10 km au nord et nord-ouest de Sake, mais ne sont pas parvenues à prendre Mushake, selon la Mission de l'ONU en RDC (Monuc).
Le village de Mushake, perché sur une colline à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Sake, en territoire de Masisi, est tenu par les insurgés depuis le début des affrontements au Nord-Kivu, il y a trois mois.
Cette position rebelle constitue un verrou stratégique que l'armée régulière veut faire sauter, pour dégager son flanc ouest, avant de poursuivre son offensive en direction du Nord, vers les bastions de Nkunda, Kirolirwe et Kitchanga. "Ils continuent à nous attaquer. Les combats sont violents, mais ils ne nous délogeront pas", a affirmé mardi matin le colonel dissident Esaïe Munyakazi, joint à Mushake.
De son côté, le porte-parole militaire de la Monuc au Nord-Kivu a confirmé que les insurgés opposaient "une forte résistance" à Mushake et avaient probablement reçu des renforts. "Nous avons eu des informations sur d'importants mouvements de troupes de Nkunda de Kikuku vers Mushake", a indiqué le commandant indien Vivek Goyal, de la Monuc.
Dimanche, les insurgés se sont emparés de Kikuku et Nyanzale (entre 100 et 130 km au nord-ouest de Goma), en territoire de Rutshuru, entraînant le déplacement de plus de 40.000 civils. La situation était "calme" mardi dans le Rutshuru. Les insurgés tenaient toujours Nyanzale et Kikuku, où ils ont saisi environ six tonnes de munitions et plusieurs véhicules, selon des sources militaires congolaises.
Depuis la fin août, le Nord-Kivu est le théâtre d'affrontements entre FARDC, qui y ont massé plus de 20.000 hommes, et quelque 4.000 soldats insurgés ralliés à Nkunda.
Tutsi congolais, Nkunda se pose en défenseur de sa communauté contre les rebelles hutus rwandais installés dans l'est du pays et refuse catégoriquement de déposer les armes en dépit d'appels répétés de Kinshasa, de la Monuc et d'intenses pressions diplomatiques, notamment américaines.
Ces dernières semaines, les FARDC ont reçu d'importants renforts (munitions, armes lourdes, chars d'assaut) en prévision d'une vaste offensive destinée à désarmer de force les soldats insurgés, avant le déclenchement d'opérations contre les rebelles hutus rwandais en 2008.
La Monuc prête à appuyer militairement l'armée si besoin
La Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monuc) s'est déclarée mardi prête à appuyer militairement l'armée "en dernier recours", en plus du soutien tactique et logistique déjà fourni aux loyalistes dans leur offensive contre des insurgés.
Lundi, les Forces armées congolaises (FARDC) ont lancé "une offensive d'envergure" contre les troupes dissidentes du général déchu Laurent Nkunda dans la zone de Mushake, à 40 km au nord-ouest de Goma, capitale du Nord-Kivu (est), rappelle la Monuc dans un communiqué.
"Conformément à son mandat, la Monuc apporte son soutien (logistique) aux FARDC, dont l'état-major tactique a été co-localisé avec celui des forces onusiennes" et "se tient prête à répondre favorablement à une demande d'appui-feu qui pourrait être formulée, en dernier recours, par les unités régulières des FARDC".
Les FARDC, "appuyées par leurs propres armes lourdes et hélicoptères d'attaque, continuent à être engagées dans de violents combats contre les forces dissidentes qui, le 2 décembre, avaient attaqué leurs positions à Nyanzale, un secteur plus au nord de la même province", poursuit le texte.
La Monuc "réitère sa détermination à assurer la protection des populations civiles (...) et ne permettra pas que les zones de campagne à forte densité humaine ou les grands centres urbains du Nord-Kivu tombent aux mains des dissidents".
La Mission onusienne se dit aussi "déterminée à empêcher tout groupe armé illégal et en particulier le FDLR (rebelles hutus rwandais), de venir occuper les zones dont les forces dissidentes auront été chassées, afin de faciliter le retour des personnes déplacées dans leurs foyers".
Elle rappelle par ailleurs "l'obligation, faite à tous les belligérants, de respecter les règles du droit humanitaire international" et de permettre l'assistance humanitaire aux populations civiles.
La Monuc "réitère son appel à tous les combattants illégaux à déposer leurs armes et rejoindre, sans délai et sans condition, le processus de désarmement, de démobilisation, de réintégration et, pour les combattants étrangers, de rapatriement".
"Tous les dispositifs prévus à cet effet sont en place et prêts à les réceptionner", souligne le texte.
La Monuc, qui a déployé 4.500 de ses quelque 17.600 Casques bleus au Nord-kivu, est actuellement la plus importante opération onusienne de maintien de la paix dans le monde.
(©AFP / 04 décembre 2007 12h05)
© Sankurunews
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LA MONUC REAFFIRME SON ENGAGEMENT D'ASSISTER LES FARDC ET LA POPULATION CIVILE
04 Décembre 2007 à 15:09:14
Michel Bonnardeaux, porte-parole de la Mission des Nations Unies au Congo à Goma, l’a déclaré ce mardi. La Monuc affirme ainsi assister depuis lundi les FARDC pour le transport des munitions vers les zones de combats et l’évacuation des éléments loyalistes blessés, rapporte radiookapi.net
« La Monuc continue évidemment d’appuyer les FARDC comme elle le fait depuis le début », a souligné Michel Bonnardeaux. Il a révélé que les casques bleus ont effectué 104 patrouilles lundi et continuent de faire des vols de reconnaissance. D’autres vols de reconnaissance conjoints avec les FARDC sont prévus, a-t-il ajouté.
« Chaque fois qu’il y a des combats, ce sont les populations civiles qui en pâtissent, et qui sont obligées de se déplacer. Cela est très inquiétant », a poursuivi le porte-parole de la Monuc à Goma. Les belligérants sont ainsi appelés, a-t-il laissé entendre, au respect du droit humanitaire international, celui de permettre aux populations de se déplacer. « Conjointement avec les FARDC, la Monuc essaie de créer des couloirs pour que ces populations puissent se déplacer et quitter les zones de combats », a indiqué la source.
Selon un communiqué de presse de la Monuc, conformément à son mandat, l’état-major tactique des forces onusiennes et celui des FARDC sont co-localisés.
Radio Okapi
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