Appel de fonds pour la relance
(La Libre 03/12/2007)
L'UE a annoncé 561 millions d'euros mais insiste sur la bonne gouvernance.
Les bailleurs de fonds du Congo se sont réunis jeudi et vendredi à Paris pour la première fois depuis l'élection d'un Président, d'une assemblée et d'un sénat, ainsi que d'assemblées provinciales dans ce pays.
Il s'agit d'un groupe consultatif, auquel le gouvernement Gizenga a présenté un programme d'actions prioritaires à entreprendre pour parer au plus pressé dans différents secteurs, avec chiffrage du coût. Kinshasa demande des promesses de dons.
Jeudi et vendredi ont été discutées entre les uns et les autres les manières d'intervenir - quel pays sera le chef de file pour quel projet, comment sera menée l'action, etc...
Le chef de la délégation congolaise, le ministre des Finances Athanase Matenda (Palu, le parti du Premier ministre), a plaidé pour la constitution d'un groupe d'experts chargé d'évaluer après six mois "les engagements souscrits à Paris", afin d'encourager les bailleurs à aider son pays.
La réunion dans la capitale française avait en effet été précédée par un communiqué des ong anglo-saxonnes Global Witness et Raid, sommant la Banque mondiale et les bailleurs de fonds de décrire les mesures qu'ils prennent pour s'assurer que l'argent destiné à aider le Congo ne soit pas détourné de son but par la corruption. "Si les bailleurs de fonds se contentent de jeter l'argent dans un trou sans fond, la population qui en a le plus besoin n'en bénéficiera jamais". "contribuer à perpétuer une culture d'impunité" "position claire sur la corruption et le pillage exercé par l'Etat - notamment pendant la période de transition".
Plus du double
La Commission européenne - plus gros donateur au Congo (elle y a engagé quelque 850 millions d'euros depuis la reprise de la coopération, en 2002) - a annoncé vendredi une enveloppe initiale de 561 millions d'euros au titre du 10è FED (qui doit encore être ratifié) pour les années 2008 à 2013. C'est plus du double de l'enveloppe prévue au 9è FED, qui s'élevait à 205 millions d'euros.
A cette somme s'ajoutent quelque 40 millions d'euros par an d'aide humanitaire et les avantages que retire le Congo de l'aide de la Commission à l'Afrique centrale et à la CEPGL (Communauté économique des pays des Grands lacs, soit Burundi, Congo, Rwanda).
Louis Michel, commissaire européen au Développement, a indiqué que les réformes annoncées étaient appelées à "devenir la base d'un véritable contrat de confiance entre nous".
Il a insisté sur la nécessité d'une bonne gouvernance - dont l'absence a plongé le pays dans la "détresse dont il sort aujourd'hui"- qui est "à la base de tout et notamment du rétablissement de la confiance".
M.F.C.
Mis en ligne le 30/11/2007
La Libre Belgique 2007
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Monday, December 3, 2007
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