Thursday, December 13, 2007

Les PME congolaises informées des enjeux des Accords du partenariat économique

(Le Potentiel 13/12/2007)

Théoriquement, les APE devraient être conclus le 31 décembre 2007. Mais vu l’état d’avancement des négociations, la probabilité d’une signature dans les délais est de plus en plus faible. Une d’incertitude subsiste. Les PMA vont-ils vouloir conclure des APE ? S’il n’y a pas de signature, quelle sera la réaction de l’Organisation mondiale de commerce ? Quel sera le régime commercial appliqué dès le 1er janvier 2008 ? Ces incertitudes plaident en faveur d’une conclusion rapide. Pourtant il est important de ne pas bâcler les accords et de ne pas laisser passer une occasion historique d’offrir une réelle chance de développement aux pays ACP.

C’est ce qu’on peut retenir en substance de la matinée d’échanges organisée le mardi 11 décembre 2007 au Cercle Elaeïs dans la commune de la Gombe par l’Office congolaise des PME (OPEC) à l’occasion de la visite des chefs d’entreprises de la Région wallonne en République démocratique du Congo.

Cette activité a bénéficié de l’appui de l’Agence Wallone à l’Exportation (AWEX) de l’Association pour la promotion de l’éducation à l’étranger (APEFE) et du Centre pour le développement de l’entreprise (CDE).« Les PME congolaises et les Accords de partenariat économique Union européenne – Afrique centrale ». Ce thème a permis aux représentants des PME congolaises présents de s’imprégner des enjeux des APE. Avant les échanges, les chefs d’entreprises ont souligné l’objectif de cette mission qui consiste à présenter le potentiel économique congolais afin de favoriser les partenariats entre les entreprises belges et congolaises.

Parmi les autres intervenants, on peut citer entre autres le ministre de l’Industrie et PME, Simon Mboso, le délégué de la Région wallonne en RDC, Fredy Jacquet, l’attaché responsable Afrique du Nord, André Sebera et le directeur Afrique, Proche et Moyen-Orient, Chalon Henri, l’Administrateur délégué de la Fédération des entreprises congolaises, Henri Yav Yuma, le représentant de l’Union européenne.

Ce dernier a fait le point sur l’état d’avancement des APE et les écueils qui empêchent la signature de ces Accords à la fin de l’année en cours. Certains pays ont accepté de signer un APE par étape… « Le commerce et le développement étant au nombre de six priorités de la politique de développement de l’UE, une aide considérable a été allouée aux pays en développement dans ce domaine. Entre janvier 2001 et juin 2004, la commission européenne a octroyé quelque 2,8 milliards euros au total à l’aide liée au commerce. Ce montant correspond à de nouveaux engagements en matière d’aide liée au commerce d’environ 700 millions euros par an, faisant de l’Union européenne un donateur de premier plan ».

En ce qui considère le point de vue de la FEC, le patronat congolais considère que les préalables pour le libre-échange entre la RDC et l’UE n’étant pas réunis, l’UE devrait expliquer à l’OMC cette difficulté en vue de proroger la période des négociations au-delà de 2008. Entre-temps, la RDC en tant que PMA (Pays Moins Avancé) peut continuer à bénéficier de l’initiative Tout sauf les Armes (TSA) qui lui garantit l’accès non réciproque au marché européen.

Pour le ministre de l’Industrie, il a soutenu les grandes lignes de la déclaration des ministres de l’Afrique centrale sur les négociations de l’APE Afrique centrale et l’UE. Pour Simon Mboso, il est question de reconnaître la nécessité de prendre en compte les disparités de niveau de développement des pays de la région constitués des PMA, des pays enclavés, post- conflits et vulnérables. Il a enfin invité l’UE à une plus grande implication dans la mise en œuvre de la politique d’aide au commerce, afin que la région tire effectivement profit de la libération des échanges.
Par Godefroid ngamisata


Le Potentiel


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