Tuesday, December 11, 2007
SIXIEME CHANTIER DE KABILA: JEAN-PIERRE BEMBA
Jean-Pierre Bemba ou le sixième chantier de Joseph Kabila
(Congo Inter 11/12/2007)
La démocratie, accueillie avec enthousiasme par la population congolaise, ne peut se concevoir sans le débat politique contradictoire. Mais, au lieu d’une lutte politique saine susceptible d’aider à l’évolution de ce débat, la démocratie selon Kabila veut recréer des oppositions politiques extérieures armées et non armées. Il y a d’abord «l’opposition démocratique», basée à l’intérieur du pays. Elle se bat par des moyens démocratiques : meetings, communiqués de presse, réunions et conférences. C'est la ligne actuelle du chairman du MlC a adopté depuis son mouvement politico-militaire est devenu un véritable parti politique et surtout le premier parti d'opposition.
Jean-Pierre Bemba, leader du Mouvement de libération au Congo (MLC) s'était envolé le 11 avril accompagné de sa famille pour le Portugal, où il possède une résidence privée. La raison officielle est d'ordre médical. L’autorisation de quitter le territoire pour raisons médicales, pour une durée de 60 jours. Cette autorisation permettait à Jean-Pierre Bemba de quitter librement le pays et d’être assuré de ne pas perdre son siège au Sénat, où toute absence non autorisée à plus d’un quart des séances d’une session met automatiquement fin au mandat.
Mais pour son retour il sollicite , pour ce faire, des garanties de la part du pouvoir étant donné les évènements du 22 et 23 mars dernier,sa garde rapprochée fut totalement defaite par l'armée de Kabila appuyée par les redoutables militaires angolais.
Du côté du chef de l’Etat, la réponse est connue : le retour du sénateur Bemba ne dépend pas de lui, mais plutôt du sénat qui l’avait autorisé à quitter le pays et surtout de la justice.
Le ''chairman'' du MLC est à lui seul est un paramètre non négligeable,de par sa carrure, son éloquence et son sens très poussé de l'organisation. Voilà pourquoi le camp présidentiel qui imagine des stratégies pour le contraindre à l'exil. ''C'est le sixième chantier de Kabila '' ironisent aujourd'ui les Kinois.Curieusement la garde de l'autre vice-Président Azarias Ruberwa, un rwandophone, n'est toujours pas désarmée.
D’autres l’expliquent par la politique de l’exclusion et de l’arbitraire pratiquée par le régime actuel en RDC. On tue, on arrête des citoyens et on détourne les deniers publics comme on veut. Il est normal que des patriotes qui ne cautionnent pas cette manière de faire se trouvent d’autres moyens de lutte. C’est ainsi qu’il faut comprendre la situation de ceux qui quittent le pays pour se réfugier à l’extérieur alors qu’à l’intérieur les populations aspirent au changement politique. De toute façon, le contexte international n’est pas favorable à une autre forme de rebellion en RDC où la Monuc avec 15 000 hommes soutenant ouvertement Kabila, est là pour rappeller que personne ne peut tenter une action sans son accord.
Sinon comment s'offrir le luxe de fermer les yeux sur les atrocités innommables à répétition commises par la police de Kin-Mazières et la garde prétorienne de Kabila au camp Tshashi. Les femmes violées au Kivu par les militaires de tous bord. Comment oser s'offrir le courage de se taire quand on se rend compte qu'une minorité composés d'un cercle d'ethenie, des corrompus et des anciens Mobutistes , lie le destin de tout un peuple à son sort, le plongeant ainsi dans un abîme sans fond?
Par Laetitia B. Kiangani
les américains sont intervenus en RDC en soutenant Joseph Kabila mais les Etas-unis n'ont pas de politique congolaise, ni d'ailleurs africaine. Ils n'ont pour le momemt que des intérêts à promouvoir ou à défendre.
Congo Inter
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