Monday, December 10, 2007

KABILA ET KAMERHE NE SUPPORTENT PAS L'INITIATVE LA REVISION CONSTITUTIONNELLE

La Prospérité 08/12/2007

Kabila salué par la majorité et l’opposition

Il n’est pas question ici de parler des éternels applaudisseurs, très flatteurs, qui frappent les mains et jouent aux crieurs à tout bout de champ. Il est plutôt question de reconnaître le consensus qui s’est fait autour du destin du Congo. Il faut dire que Kabila a su trouver les points de jonction patriotique. C’est quand, par exemple, le Chef de l’Etat désavoue l’initiative de 310 Députés de l’AMP de réviser la Constitution. « Les institutions doivent fonctionner dans les limites de leurs compétences, et leur dysfonctionnement ne doit pas se régler par une révision de la Constitution ». Kabila refuse ainsi d’apparaître comme quelqu’un qui cherche à accroître son pouvoir. Hugo Chavez du Venezuela qui s’est aventuré à réviser la Constitution de son pays a mordu la poussière. En Russie, Vladimir Poutine hésite à modifier la Constitution pour s’accrocher au pouvoir.
Au jour d’aujourd’hui, Joseph Kabila doit s’estimer heureux d’avoir fait le déplacement du Palais du Peuple qui lui a permis de se hisser au dessus de la mêlée. Loin de querelles politiciennes. Ce faisant, Kabila a pris de l’envol et s’est définitivement débarrassé de l’étiquette d’un Président de la majorité que certains lui collaient. Sans fausse modestie, il faut reconnaître que Joseph Kabila a étendu son envergure après son passage au Congrès. En effet, ce que les deux chambres du Parlement ont fait hier n’est rien d’autre qu’un plébiscite. Serait-il parvenu à ce résultat s’il n’avait pas laissé le Parlement jouer son rôle ? Franchement, on aurait obtenu le contraire. C’est ici le lieu de considérer à sa juste valeur le travail abattu par le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe. Lequel fait un travail de fond non moins négligeable. Kabila lui-même l’a admis. Le président de l’Assemblée nationale passe pour un homme de compromis, un équilibriste, qui travaille fiévreusement pour concilier la majorité et l’opposition. On le sent dans sa façon de conduire les débats. Kamerhe aussi, a-t-on appris, ne soutenait pas l’initiative de la révision constitutionnelle. Sinon, il aurait soumis la motion au vote

Alfred Mwari
08-12-2007 - 07:58:39

La Prospérité


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